Les Experts: Manhattan / Confrontations

TITRE : Confrontations
AUTEUR : valm.csi

RÉSUMÉ : Danny et Flack prennent des risques d'indiscrétion. Jusqu'où leur petit jeu va-t-il les mener?
NOTES: Slash, avec un tout petit peu une enquête à résoudre, quand même... mais slash avant tout

DISCLAIMER : Les personnages sont la propriété de CBS... patati et patata...

J'ai bien avancé sur cette fic, alors je commence à la poster
Petites précisions: c'est donc un slash, certes, mais il comprend pas mal de scènes que je vais signaler par... je sais pas , je vous le dirai en temps venu :DD
C'est aussi une fic marrante, ou du moins qui est censée l'être, et qui change de ce que j'ai fait dernièrement, surtout qui change de ce que j'ai fait subir à Danny dernièrement...
J'espère que vous craignez pas les slashs, parce que là, on est en plein dedans!
OK? Alors c'est parti!


Chapitre 1 (échauffement)

C'était un déjeuner de travail tout à fait particulier. Installés l'un en face de l'autre, de chaque côté de l'unique table de la pièce, ils dégustaient une moitié de pizza, à moitié froide, à près de trois heures de l'après-midi.
Ils venaient d'en terminer avec leur suspect, conduit tout droit en prison. Et ils avaient hérité de ce reste de repas, dont personne ne voulait plus, commandé par un des collègue du détective et qui traînait sur un des bureaux du central depuis un temps indéterminé.
Cependant, il y avait quelque chose de très réjouissant dans le fait de partager des restes quand on n'avait rien avalé depuis des heures, qui plus est dans une salle d'interrogatoire, en compagnie d'un ami avec lequel on venait de boucler une enquête des plus tortueuses et interminables qui soient.
Danny s'apprêta à s'empiffrer d'un bon petit morceau de napolitaine, mais auparavant, tendit un doigt vers Flack: "Tu as un petit peu de sauce tomate au coin de la bouche", lui dit-il en lui montrant l'endroit précis sur son visage à lui. "Gros porc."
Don apprécia ce mot gentil, et se pencha vers lui au-dessus de la table.
Danny mordit dans sa pizza, incertain quant à ce que Don allait faire ou dire. Il avala de travers quand Don lui demanda, d'une façon exagérément sensuelle: "J'ai les mains occupées, et toi aussi, alors vas-y, lèche."
Danny se mit à tousser, manquant presque de s'étouffer. Don se leva donc, et lui tapota le haut du dos, un léger sourire dessiné sur ses lèvres, puis quitta la pièce afin de courir lui chercher un verre d'eau.
Quand il revint, Danny lui prit le gobelet des mains, avec un index accusateur pointé vers lui.
"Ça va?" lui demanda Don.
Danny acquiesça. Il en avait les larmes aux yeux. Il avala toute l'eau, se racla la gorge une dernière fois, puis écrasa le récipient en plastique dans sa main. Don, de nouveau assis en face de lui, eut un petit mouvement de recul. Mais Danny ne le lui balança pas au visage.
Il reprit seulement son souffle, puis lécha son index. Don fronça les sourcils, et le vit tendre la main pour lui enlever cette satanée sauce tomate qu'il avait toujours au coin de la bouche. Ensuite, Danny le surpris quand il se lécha à nouveau le doigt, mais avec une délectation presque caricaturale. Don, rassuré, passa sa langue sur ses lèvres, discrètement, et émit un petit grognement animal: "Tu fais quoi, ce soir? demanda-t-il.
"J'ai rendez-vous avec une bête de sexe", lui confia Danny.
"Intéressant... Je le connais?"
"Ça se pourrait bien."
Don mordit dans sa pizza qui avait encore refroidie, et tout en échangeant des regards brûlants de désir avec son amant, il entreprit d'en finir en vitesse avec sa galette caoutchouteuse, avant qu'elle ne devienne vraiment immangeable.
"Arrête ça" chuchota Danny au bout d'un moment.
"Arrêter quoi?" voulut savoir Don, sur un ton qui se voulait innocent.
"On va se faire choper!" insista Danny entre ses dents, en repoussant Don qui lui faisait du pied sous la table.
Une porte entrouverte, une glace sans tain, une seconde d'inattention, un oeil indiscret, et c'en était fini de leur petit jeu. Et de leur grand secret. Ça tenait vraiment à peu de chose.
Don reposa son pied par terre. Danny avait raison.
"Lieutenant Flack?"
Les deux hommes se tournèrent vers la voix. Un jeunot en uniforme, qui n'avait évidemment pas pris la peine de frapper avant de pointer le bout de son nez. Ça tenait vraiment à rien du tout.
"Quoi?" fit Don, sèchement, un brin agacé.
"Le chef a installé quelqu'un à votre bureau. Il veut que vous vous en occupiez."
"J'arrive."
Le bleu hocha la tête, et disparut.
Don se retourna vers Danny, l'expression aussi contrariée que l'avait laissé supposer le ton de sa voix.
"C'était moins une", lui fit remarquer Danny en enfournant dans sa bouche son dernier morceau de pizza.
Décidément, c'était bien lui le plus prudent dans cette affaire. Toujours lui qui le ramenait à la triste réalité, en lui rappelant les limites qu'ils s'étaient fixées. Mais plus ça devenait sérieux entre eux, et plus ils flirtaient avec le danger... Excitant, mais très risqué.
"Je sais", admit Don. "On remet ça à plus tard?"
"J'ai hâte d'y être", articula Danny, la bouche pleine.
Don se leva et, avant de quitter la salle d'interrogatoire, lui lança un affectueux: "Je t'adore, mon cochon..." et se glissa dans l'entrebâillement de la porte avant de se recevoir la boîte à pizza en pleine tête. Son éclat de rire parvient aux oreilles de Danny, qui secoua la tête avec une exaspération malgré tout réjouie. Il était agacé, mais aux anges. Il ne se souvenait pas avoir un jour ressenti un tel mélange de sentiments.

Chouette, je suis là pour le baptême de ce topic
Bon d'accord, j'arrête!

Sinon, super, cela être, alors toi y va comme ça continuer, hein moi la suite très vite vouloir avec impatience attendre!

Ouh lala! J'aurais dû faire Breton, en deuxième langue, plutôt qu'allemand

toi,y en a bien aller Yumi?car ton langage y en a très bizarre aujourd'hui?

sinon,excellent début Valm(tu vois,une fois lancé dans ce qu'on préfère le plus(moi,le ship,toi,le slash)on peut plus s'empêcher d'en faire d'autre )
sinon,moi je mets AVERTISSEMENT!!!pour les scènes (bon,à la différence que je mettrais ce smiley-ci )
allez,maintenant la suite!!!

lagentillefan a écrit:

tu vois,une fois lancé dans ce qu'on préfère le plus(moi,le ship,toi,le slash)on peut plus s'empêcher d'en faire d'autre

Si si! Je prépare une suite aux "Etats-Unis" pas slash du tout Car j'aime énormément les fics générales, même si elles se font rares... (pas aussi rares que les slashs, toutefois )
Sinon, je mettrai des petits AVERTISSEMENT mais avec ce smily: si besoin est! Et besoin il y aura :DD

oyo !!j'ai hâte de lire ça...Et que vas-tu encore faire subir à ces pauvres Mac et Danny.Ils ont pas assez morflé déjà dans "les Etats-Unis d'Amérique",hum?
Mais j'ai hâte de la connaître aussi,cette suite

Rien de grave! Ce seront les conséquences des tortures qu'ils ont subies, et la façon dont ils vont surmonter ça! Après la phase descendante, je leur fait remonter la pente!
Suite de "Confrontation" bientôt! (je ne peux pas être plus précise, sorry! )

lagentillefan a écrit:

toi,y en a bien aller Yumi?car ton langage y en a très bizarre aujourd'hui?

Ca être un petit délire avec Valm dans un autre topic qui date de cette après-midi mais moi pouvoir arrêter quand vous le vouloir

Sinon je vous jure que c'est pas du breton, c'est du yumilien, mais en général ça ne s'apprend pas au lycée.

Pour en revenir au sujet, je l'ai déja dit mais tant pis je répète: ta fic est super j'attend la suite avec impatience

Sur ce, je vous dit kenavo

Très intéressant, j'ai hâte de voir la suite

Merci tout plein ! Voici la suite:
AVERTISSEMENT?: pas le moindre en vue!


Chapitre 2 (coup d'envoi)

"J'ai tué mon amie."
"Vous l'avez fait exprès?"
"Non!"
L'homme aux yeux cernés, au teint grisâtre et à la barbe de trois jours lança un regard offusqué au détective Flack.
"Très bien. Racontez-moi tout depuis le début, monsieur... ?"
"Fortson. Albert Fortson", lui précisa l'homme assis à son bureau. "C'est un accident. J'étais... elle et moi, on était... en train de..." bredouilla-t-il face à un Flack extrêmement attentif, et patient. "... de faire l'amour, et elle est morte. Comme ça. Je m'en veux tellement de l'avoir abandonnée..." se lamenta-t-il. "J'ai fais ce qu'elle voulait, vous comprenez? Je ne..."
"Ça s'est passé où et quand?" l'interrompit Flack.
"Chez elle. Mardi soir."
"Vous rigolez, on est jeudi!"
"Je..." Fortson secoua vivement la tête, et s'immobilisa d'un coup: "J'ai l'air de rigoler?"
"Non", lui rétorqua Flack d'un air de dire "c'est pas ce que j'ai dit".
Fortson se figea pour de bon. Bien qu'il tremblait quand même de partout, complètement paniqué à l'idée de ce qu'il avait fait deux jours plus tôt. Pourquoi ce flic était-il si froid? Glacial, même?
Mais Flack ne supportait tout simplement pas d'avoir à écouté des bouts de phrases incompréhensibles, qui partaient dans tous les sens. Toute histoire devait avoir un début, un milieu et une fin. Bon, d'accord, peu importait l'ordre. Du moment que ça avait un sens.
"Je veux son nom et son adresse."
"Elle s'appelle Rhonda, elle habite pas très loin d'ici."
Flack soupira imperceptiblement, et s'assura d'une chose: "Vous réalisez qu'il va falloir être un peu plus précis que ça, monsieur Fortson?"
"Excusez-moi", se reprit alors ce dernier. "Rhonda Matters. Elle vient d'emménager à deux rues d'ici. Je ne me rappelle plus l'adresse précise. Mais si vous voulez, je peux vous y amener?"
Flack n'aimait pas du tout que les suspects prennent les choses en main. Mais Fortson lui paraissait tellement ahuri qu'il ne le considérait pas comme un véritable suspect, et encore moins comme une menace.
C'est à ce moment-là de ses réflexions que Danny réapparut dans son champ de vision. Celui-ci était sur le départ, prêt à regagner son QG. Alors il attira son attention, et lui fit signe d'approcher. Il remarqua dans la seconde que son ami scientifique avait revêtu son habit de collègue hétéro, et retrouvé tout son sérieux. Que c'était triste.
"Tu as quelque chose de prévu, dans l'immédiat?" lui demanda-t-il.
Danny lança un regard neutre à Fortson: "Non", répondit-il.
"Alors prends tes affaires, et viens avec moi. J'ai du travail pour toi."
"OK. J'appelle Mac."


Rhonda Matters avait l'air de dormir paisiblement. C'était sûrement le cas, mais d'un sommeil éternel. Elle était belle et mince. Ses cheveux bruns flottaient autour de son visage, sur un des coussins moelleux du lit. Ses longues et fines jambes reposaient légèrement sur les draps, et ses bras étaient écartés comme si elle flottait à la surface d'un lac.
Mais le travail de décomposition du corps avait déjà commencé. Sa peau nue reflétait d'étranges teintes brunes et sombres, ce qui était bien normal après 36 heures dans cet état.
A part ça, elle ne portait aucune trace apparente de coups, et rien ne suggérait qu'elle avait été violentée d'une quelconque façon, avant et après sa mort. Le seul détail qui sautait aux yeux, c'était le bandeau noir qu'elle avait autour du cou.
Danny s'occupa d'elle, tandis que Don interrogeait Fortson dans la pièce à côté.
"Dites-moi ce qui s'est passé exactement."
"Je vous l'ai dit, on faisait l'amour et d'un coup, j'ai senti qu'elle ne bougeait plus. Alors j'ai enlevé mon bandeau, et le sien. Elle ne respirait plus. J'ai essayé de lui faire du bouche à bouche, mais... je n'ai rien pu faire..."
"Pourquoi vous n'avez pas tout de suite appelé les secours?"
"Parce que", commença Fortson, les larmes aux yeux. Il déglutit bruyamment, et poursuivit: "Rhonda est... était ma maîtresse. J'ai eu peur que ma femme..." Il soupira. "C'est stupide de ma part, je n'ai fait qu'empirer les choses. De toute façon, elle va bien finir par l'apprendre, et là, j'aurais vraiment tout perdu."
Il secoua la tête, effondré. Don était d'accord avec lui, mais se garda bien de lui faire part de son avis.
"Vous avez pris quelque chose avant de faire l'amour? Alcool? Drogue?"
"Non. Enfin si. Juste un verre au bar, en face, deux ou trois heures avant. Mais c'est tout."
Fortson posa ses yeux implorants sur le détective. Comme s'il attendait une réponse à tout cela, au lieu de ses questions. Mais Flack essayait lui aussi de comprendre: "C'est possible que vous l'ayez... étouffée?" suggéra-t-il.
"Je ne crois pas, non. Je n'étais pas sur elle, on était juste... assis."
Il joignit ses mains, et croisa ses doigts, avant de les laisser retomber lourdement sur ses cuisses: "C'est vraiment nécessaire, de parler de ça maintenant?"
Mais il savait bien que oui, qu'il devrait finir par tout raconter, absolument tout, sous peine d'être accusé de meurtre.
Quant à Flack, son calme frisait la compassion. La tristesse de cet homme lui semblait des plus réelles et sincères.
"Prenez votre temps", lui dit-il en se mettant à parcourir lentement l'appartement.
Ce faisant, ses yeux se posèrent sur un tableau, posé contre un mur, prêt à être accroché. C'était un dessin à la sanguine, aux tons orangés, et rouges, qui représentait un couple d'amoureux, enlacés, et nus.
"Je lui ai offert la veille de... sa mort", lui fit savoir Fortson, d'un ton amer. "Elle l'adorait. Elle adore tout ce que fait cette femme."
"Quelle femme?"
"Une artiste. Elle vit au nord de Brooklyn, dans un appartement qu'elle a transformé en atelier. D'ailleurs, c'est elle qui nous a conseillé... sexuellement. L'idée de le faire les yeux bandés, tout ça..."
Pendant qu'il parlait, Flack remarqua une petit carte coincée dans le cadre du tableau. Une carte de visite, qui lui tendait quasiment les bras. Il s'en saisit et la lut. Un petit tour dans le nord de Brooklyn s'imposait...

encore un excellent chapitre Valm!!!
par contre,je sais pas pourquoi,mais j'ai l'impression que cette femme de Brooklyn va les démasquer...Mais bon,je peux me planter(mon instinct n'est pas génial...)

Rââ ! Voilà que tu fais comme ma deub' quand on regarde la TV, à tout dire ce qui va se passer à l'avance! TCHUUUUUUUT!!! M'enfin!

ok,je dis plus rien...sauf mon opinion quand même(devenu un réflexe maintenant d'essayer de deviner la suite... )

Oh je ne t'en veux point d'ailleurs, j'aurai sûrement deviné moi aussi... :DD :DD

merciiii!!bon,et la suite?

Y'a pas de mal!! Pour la suite, c'est malheureusement impossible à cet instant, car je ne suis pas sur mon PC... Mais je la promets pour demain ou mardi!!

Youpiiii, une nouvelle fic!!!

Excelent début j'attends la suite avec impatience :DD

AVERTISSEMENT? Aucun, je crois... :DD
Bonne lecture


Chapitre 3 (avantage Flack)

Olivia Stipe vivait au rez-de-chaussée d'un immeuble vétuste, mais bien entretenu, sur les bords de l'Hudson.
Son appartement avait effectivement tous les attraits d'un atelier d'artiste. Matériel de dessin, de peinture, et même de photographie, des toiles, des tableaux, et des clichés encadrés un peu partout sur les murs.
"Je suis à vous dans une minute!" leur fit-elle savoir du fond d'une pièce, après leur avoir crié d'entrer.
En attendant, Flack et Danny ne pouvaient s'empêcher de tout parcourir du regard. Olivia Stipe donnait dans l'érotique, le sensuel, voire la provocation. Ils étaient entourés de représentations innombrables de corps nus enlacés, par deux, par trois, dans un mélange de sexe et de couleur à couper le souffle.
Tout à coup, Danny faillit percuter son ami, qui s'attardait sur l'agrandissement d'une photo en noir et blanc. Danny s'aperçut bien vite de quoi il s'agissait précisément, et sursauta au son de la voix, soudain très proche: "Ça vous plaît?"
"Ils me rappellent des gens que je connais bien", lui fit savoir Don en se retournant vers elle, armé de son sourire en coin et d'un calme olympien.
"Vraiment?" s'étonna joyeusement Olivia Stipe, en portant son attention vers Danny.
Celui-ci dissimula son visage derrière un masque d'impassibilité déconcertante. Cette photo en noir et blanc montrait deux hommes, parfaitement imbriqué l'un dans l'autre, et échangeant un baiser sauvagement passionné. Deux hommes qui rappelaient à Don des gens qu'ils connaissaient bien. Mais Danny tenait absolument à faire comprendre à cette mademoiselle Stipe que ça n'engageait que lui.
L'artiste prit un air grave, et s'adressa au détective: "Je crois savoir que vous enquêtez sur la mort d'une jeune femme?"
"Rhonda Matters", lui confirma Don. "Vous la connaissiez?"
"Très peu. Elle est venue ici trois ou quatre fois. Elle avait l'air assez enthousiasmée par mes sanguines. On a parlé d'art, de dessins et un peu de sexe, mais c'est tout" expliqua-t-elle sombrement. "Que lui est-il arrivé?"
"C'est ce qu'on essaye de découvrir", lui fit savoir Don. "Est-ce que vous vous souvenez de l'homme qui l'accompagnait? Ils sont venus ici en début de semaine."
"Oui", lui répondit Olivia, en jetant de nouveau un oeil au collègue silencieux du détective. "Al... quelque chose. Il lui a offert un tableau."
"Vous n'avez rien remarqué de suspect dans leur comportement?"
"Aucunement. Tous les deux, ils étaient très amoureux. Adorables. Je leur ai même proposé de poser pour moi, mais ce Al s'est montré assez réticent. Je crois que c'est parce qu'il est marié, mais pas avec Mademoiselle Matters. Vous croyez que c'est lui? Il me semble incapable de faire une chose pareille. Il tient beaucoup trop à elle. Tenait..." se corrigea-t-elle.
"L'idée du bandeau sur les yeux, c'est vous?" intervint finalement Danny.
Olivia Stipe se tourna vers lui: "Ne me dites pas que c'est ça qui l'a tuée?"
Danny haussa les épaules: "En tout cas, c'est comme ça qu'elle est morte."
Stipe écarta les bras, navrée et dépassée: "Écoutez, je ne leur ai rien dit qui soit dangereux, ou qui pourrait inciter au meurtre, ni rien de ce genre, si c'est ce que vous voulez savoir. Est-ce que c'est ce que vous voulez savoir?"
"C'est à peu près ça", reprit Don. "Et je crois que c'est tout."
Ils s'apprêtèrent à la remercier, quand elle les interrompit: "Vous devriez essayer, les yeux bandés. Tout en douceur, c'est très sensuel. Et ça peut facilement durer des heures."
Don haussa un sourcil intéressé. Quant à Danny, il avait l'air un brin dubitatif. Il jeta un rapide coup d'oeil son ami, afin de savoir s'il avait compris, comme lui, à quoi elle semblait faire allusion.
"Est-ce que vous vous êtes déjà embrassés en public?" insista-t-elle.
Plus de doute possible, elle faisait effectivement allusion à ce à quoi il pensait.
"Il refuse", avoua Don à Olivia.
Danny eut un petit rire nerveux, et lança un regard un peu plus appuyé à Don. Il avait deux panneaux "stop" à la place des yeux. Si Don voulait que ça ait l'air d'une blague, c'était complètement raté. Et s'il pouvait la fermer maintenant, ce serait une sacrée bonne idée.
"Jamais? Devant qui que ce soit?" s'étonna-t-elle en fixant Danny. "C'est dommage."
"Ça suffit", intervint Danny. Puis, fusillant Don du regard, ajouta à voix basse: "C'est vraiment pas drôle".
C'était certain, il allait lui faire regretter son indiscrétion. Cette femme n'était pas encore au-dessus de tout soupçon, et ils ne la connaissaient pas le moins du monde, bordel!
"Ça se comprend", continua-t-elle sans que Flack ne montre la moindre intention de l'interrompre. Sa voix. Rien que le son de sa voix eut pour effet de vriller les oreilles de Danny. Allait-elle se taire d'elle-même, ou lui fallait-il un coup de main?
"Mais ça reste dommage. Ça doit être pesant, voire extrêmement frustrant, parfois? De toujours avoir à faire attention, à chaque geste, chaque mot, d'ignorer ce que vous ressentez l'un pour l'..."
Danny ouvrit la bouche pour lui intimer l'ordre de fermer son clapet vite fait, mais Don venait d'en décider autrement. Il ceintura subitement Danny avec son bras, utilisa sa main libre pour l'empoigner par les cheveux, et se mit à l'embrasser à pleine bouche, un peu à la manière de Butler dans "Autant en Emporte le Vent". D'abord surpris, Danny tenta ensuite de le repousser. Mais très vite, il dut se rendre à l'évidence. Il réalisa qu'il se laissait aller lamentablement, avec la sensation légère de décoller du sol... Il répondit même à son baiser... Comment y résister? Mais il le fallait bien. Danny reposa les pieds sur terre, au propre comme au figuré, et tapota Don sur l'épaule, une fois, deux fois. Finalement, celui-ci s'éloigna. Ceci dit, c'était uniquement parce qu'il manqua de souffle.
Danny semblait furieux. La garce. Cette tentatrice avait réussi son coup. Don avait succombé à ses paroles enchanteresses. Comme un marin fait s'échouer son navire au chant des sirènes. A quoi jouait-il, bon sang?
"Qu'est-ce qui te prend? T'es défoncé, ou quoi?" le fustigea Danny avant de tourner les talons, pour rejoindre l'air libre.
"Vraiment dommage", commenta Stipe tandis qu'il s'éloignait, et claquait la porte. "J'aimerais voir ça plus souvent. C'est tout de même bien plus réjouissant que de voir deux types se mettre sur la gueule pour une place de parking."
"Je vous le fait pas dire", lui confia Don avant de la quitter pour rejoindre Danny avant que lui vienne l'idée de prendre le volant de sa voiture pour le laisser en plan ici.
Elle lui envoya un clin d'oeil plein de sous-entendus, et il partit, non sans lui avoir souhaité une bonne soirée.

ha!ha!Don se laisse aller!! :DD
en fait,on a une intéressante inversion des rôles:Danny,qui est d'habitude l'impulsivité personnifiée,veut être raisonnable,alors que Don laisse ses sentiments le diriger...
Bon,et maintenant une chouette suite à ce très marrant chapitre

Etant donné que notre supergentillefan est passée avant moi et qu'elle à déjà fait la même réflexion que je me suis faite en lisant eh bien je vais me contenter de te demander la suite car j'adore
la suite la suite

Effectivement, c'est étonnant cet échange de comportement. Tu ne nous avais pas habitué à ça. N'empêche que c'est tout aussi bien et que ça intrigue encore plus que d'habitude. Vivement la suite!!!

Mort aux habitudes!!

Allez, je sens que je vais trop vite, mais bon, c'est plus fort que moi... Zou!

AVERTISSEMENT:

Chapitre 4 (avantage Danny)

Pendant presque tout le trajet du retour, jusqu'au labo criminel, Danny ne prononça pas un seul mot. Il ne fit que secouer la tête de temps en temps, et soupirer, à chaque fois qu'il repensait à ce que Don venait de faire.
Puis son téléphone portable sonna.
"Messer", répondit-il. "Et? (...) OK. Merci, doc."
Il raccrocha. Don attendit qu'il lui dise de quoi il retournait, mais en vain. Danny tournait la tête vers la vitre côté passager. Alors il prit la parole, et essaya de deviner: "Ton rendez-vous de ce soir est annulé?"
Danny fronça les sourcils et daigna enfin le regarder dans les yeux. Quel rendez-vous? Oh oui! La bête de sexe... Merde. Il aperçut un sourire sur le visage de Don avant qu'il reporte son attention sur la route. Ils arrivaient au labo.
"J'ai pas encore décidé", lui fit savoir Danny.
Ce qui sembla ravir le détective. Une lueur d'espoir se mit à briller dans le ciel crépusculaire de Manhattan.
Ils descendirent de voiture, et pénétrèrent dans le bâtiment où se trouvaient les locaux de la police scientifique. Danny appuya sur le bouton d'appel de l'ascenseur, et dit: "Au fait! Rhonda Matters n'a pas été assassinée. Elle a seulement fait une rupture d'anévrisme. L'affaire est classée."
"Ah vraiment?" fit Don en suivant Danny à l'intérieur de l'ascenseur. "Alors on a plus qu'à boucler le rapport, et à rentrer se coucher?"
Là, il entendit Danny grogner quelques mots, mais sans en comprendre la signification. Cependant, en tenant compte de l'intonation, il devina qu'il était encore loin d'être pardonné, et que ça allait chauffer pour son matricule. La question était de savoir quelle serait sa punition, et quand elle allait tomber...
Les portes se refermèrent, et ils commencèrent leur ascension.
"Ne me dit pas que tu as pas aimé ça", lui glissa Don.
Tous les deux avaient le regard posé sur l'écran indiquant leur progression dans les étages de l'immeuble. Danny resta silencieux. D'accord, il avait aimé la façon avec laquelle Don l'avait prit, et avait enroulé sa langue dans la sienne. Mais c'était pas une raison pour le faire devant cette femme. Il y avait une énorme différence entre aimer s'embrasser, et s'embrasser en public. Une différence que Don ne semblait pas bien saisir... Vraiment pas.
Danny frappa du poing le gros bouton rouge de l'ascenseur et se tourna face à Don, qui plaqua subitement ses mains contre les parois de la cabine, surpris par leur arrêt brutal, entre le 26 et le 27ème étage de l'immeuble...
"Je peux savoir ce qui..."
Il s'interrompit quand Danny le força à reculer dans un coin, aidé par l'effet de surprise et la force de ses bras. Celui-ci se colla tout contre le détective, le regardant droit dans les yeux, comme pour l'hypnotiser. Et avec l'agilité éclaire d'un félin, ouvrit la braguette de son pantalon, et glissa sa main à l'intérieur.
Don tenta bien de le repousser, mais à son tour, dut bien se rendre à l'évidence... Le plaisir qu'il y prenait rendait toute résistance presque impossible.
"Danny... pas ici..."
"Pourquoi? T'aimes pas ça?", s'enquit Danny en disparaissant vers le bas, dans l'intention ferme de poursuivre avec sa langue ce qu'il avait commencé avec sa main.
Don le prit par les cheveux et poussa un gémissement de plaisir quand son amant se saisit du troisième membre de l'équipe pour l'avaler. Un membre qui commençait à se faire un peu trop envahissant, et du coup très gênant... Surtout que... Avec un cri de surprise horrifié, Don sentit la cabine se remettre d'elle-même en mouvement, et les chiffres du cadran se remettre à défiler.
Il trouva subitement la motivation qui lui manquait pour repousser Danny. C'était une position compromettante pour l'un comme pour l'autre. Et si Danny protesta, c'était seulement de surprise. Il émit également un petit sifflement de douleur, car Don venait de lui arracher quelques cheveux... Mais c'était là la rançon de sa gloire.
Tandis que Don rangeait ses affaires dans son pantalon et refermait prudemment sa braguette, Danny se redressa et s'appuya dos contre le fond de la cabine. Il avait sur le visage une expression satisfaite, qui déplut à Don.
"Surtout, ne dis rien", le prévint ce dernier.
Danny se fendit d'un large sourire, et jeta un rapide coup d'oeil au niveau de l'entre-jambe de son amant.
"La situation est tendue, on dirait..." commenta-t-il, malgré l'avertissement de Don, qui lui mit un coup derrière la tête. "La ferme!"
L'ascenseur s'immobilisa, et les portes s'ouvrirent. Don ôta rapidement sa veste et s'en servit habilement pour dissimuler l'objet de son désir, qui ne désenflait apparemment pas assez vite, puis s'extirpa hors de l'ascenseur, direction les toilettes.
Quand Danny en sortit à son tour, il tomba nez à nez avec Mac, qui haussa les sourcils, perplexe.
"Il va bien?" s'inquiéta-t-il avec un signe de la tête en direction du détective.
Danny fit une moue dubitative et lança à l'attention de son ami: "Est-ce que ça va, Don?"
Sans même se retourner, celui-ci lui répondit d'un simple geste. Bras levé, poing fermé, et doigt du milieu pointé vers le plafond. Avant de disparaître au fond du couloir.
"C'est rien, patron", assura Danny. "Ça va lui passer."
Il lui adressa le sourire le plus innocent et adorable de sa panoplie, tout en soupirant intérieurement. Il se demandait ce qui pouvait bien traverser à cet instant même l'esprit insondable de Mac. Ne me demandez pas ce qu'on faisait là-dedans, le suppliait silencieusement Danny, derrière son apparente sérénité. Je suis incapable de vous mentir. Et même quand je vous dit la vérité, je me pose toujours la question de savoir si vous me croyez ou non. Je veux pas avoir à me poser la moindre question, alors par pitié, ne me demandez pas ce qu'on faisait là-dedans...
"Deux affaires résolues cet après-midi?" s'exclama finalement Mac. "Dont l'affaire Soriano. Je vous félicite. Tous les deux, vous avez fait un excellent travail."
Pris par surprise, Danny ne put que bredouiller un vague merci, tandis que Mac s'engouffrait déjà dans l'ascenseur: "Je peux espérer avoir votre rapport demain, sur mon bureau?"
"A la première heure", l'en assura alors Danny, avant que les portes coulissantes ne viennent mettre fin à cette pseudo-conversation.
Là, il poussa un profond soupir de soulagement.
Toutefois... il se demanda si Mac ne se doutait quand même pas de quelque chose...
Il secoua la tête pour chasser ces pensées de sa tête, et, après un coup d'oeil vers l'endroit où il avait vu Don pour la dernière fois, il décida de se mettre sans attendre au travail. Pour le moment, mieux valait avoir affaire à la paperasse qu'à Don Flack Jr.


Voilà, ça c'est fait... Sinon, j'ai écris le chapitre 5, le 7 et le 11 Laissez-moi le temps de boucher les trous, et je suis à vous!

et nous voilà avec une nouvelle inversion des rôles!!par contre,j'ai trop rigolé en lisant la réaction contrariée de Flack !!vivement la suite!!

ça redevient plus "normal".

Très bon chapitre jeune demoiselle, très bien écrit, très drôle. Lire un chapitre de toi est une vraie bouffée d'oxygène, ça me met de bonne humeur dès que je l'ai lu

Ah, ben ça me fait super plaisir de lire des posts comme ça ! Qu'est-ce que je suis motivée pour écrire, après!! Merci!!!