Les Experts: Miami
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 Diabolique Obsession

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yumi
Lady Heather
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Lady Heather
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Lady Heather


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MessageSujet: Re: Diabolique Obsession   Diabolique Obsession - Page 2 EmptySam 30 Sep - 0:17

Danny soupira. Son lit était près de la porte, Nick occupant celui près de la fenêtre, et l’infirmière qui était venu pour leurs soins l’avait laissé entrouverte. Cela faisait une dizaine de minutes qu’il voyait défiler les pensionnaires féminines de la maison de retraite, jetant des regards intéressés à l’intérieur de la chambre. Il ne savait pas qui avait eu l’idée de les «cacher» ici mais il se promit de le remercier dès qu’il en aurait l’occasion. Lui qui pensait que la libido se calmait avec l’âge, il comprenait maintenant qu’il s’était trompé sur toute la ligne. Il fit un sourire contrit à la petite vieille qui s’attardait devant la porte. Ses cheveux courts étaient teints en rose pâle et elle avait mis du rouge à lèvres, certainement en son honneur. Il soupira à nouveau en maugréant contre sa blessure qui l’empêchait d’aller fermer cette maudite porte. La petite vieille disparue mais il l’entendit parler avec quelqu’un qui devait être juste à côté de la porte.

— Il m’a sourit, se vanta-t-elle.
— A moi aussi, répondit une voix féminine.
— Ils sont vraiment charmants.
— Si j’avais su que les hommes étaient aussi mignons dans la police, je me serais engagée tout de suite !

Nick sourit. Il n’avait rien perdu de ces dernières minutes et était plutôt amusé de voir la mine épouvantée de son collègue à l’idée des commérages qui courraient sur eux. Il prit pitié de cet inconnu qui était pourtant censé être son collègue depuis plus d’une semaine et se leva pour fermer la porte.

— Merci, elles vont finir par me rendre fou.
— Vous avez du succès, cela ne vous fait pas plaisir ? Le taquina Nick avant de s’asseoir sur la chaise près de Danny.
— Je préfère les femmes… d’un autre genre.
— Pourtant Mamie Violette a promis de venir vous faire la lecture un peu plus tard, nota Nick.
— Avais-je le choix ? Elle m’a collé d’office dans les mains « Les Hauts de Hurlevent » lorsque je lui ai avoué que je ne l’avais jamais lu.
— Les bibliothécaires sont redoutables de nos jours.

Les deux hommes se regardèrent avant d’éclater de rire. Cela leur fit du bien après la tension des derniers jours. Nick n’avait toujours aucun souvenir des six derniers mois et son inquiétude pour Jessica Ann était sincère mais ce fou rire lui redonnait espoir. Danny n’arrivait pas non plus à s’arrêter et lorsque les deux hommes entendirent l’une des vieilles dames, un peu sourde, demander à voix forte s’ils les avaient entendues parler, leurs fous rires redoublèrent. Danny en avait les larmes aux yeux.

— Ça… ça faisait longtemps que je n’avais pas ri de si bon cœur, lâcha finalement Danny.
— Je suis désolé, c’est de ma faute.
— Ne vous excusez pas. Il n’y a pas de mal. Au fait, nous n’avons pas vraiment eu l’occasion de parler depuis que l’on nous a transférés, les médicaments m’ont laissé HS un moment mais je suis désolé, pour votre mémoire.
— C’est tellement frustrant comme situation… J’ai l’impression qu’une barrière invisible m’empêche de retrouver mes souvenirs.
— Le médecin a dit que vous aviez de grandes chances de récup…
— Je sais mais si cette maudite mémoire voulait bien revenir, je pourrais aider Jessica Ann alors que là… Je me sens si impuissant !
— Nick, personne ne vous demande de…
— Je le sais mais c’est encore pire de ne pas être sollicité. J’ai l’impression d’être mis sur la touche ! Je me retrouve dans une ville que je ne connais pas, où j’ai vraisemblablement déménagé pour fuir quelque chose dont je ne me rappelle même pas ! Je suis désolé, reprit-il avec plus de calme, vous n’y êtes pour rien. Je n’ai pas à m’en prendre à vous.
— Nick, je sais que cela doit être très dur mais la mémoire va vous revenir, c’est juste une question de temps.
— Jessica Ann en a-t-elle du temps ? Si cela se trouve, il est déjà trop tard.

Le silence retomba dans la chambre. Danny pouvait voir à quel point Nick semblait affecté par la situation.

— Vous avez l’air de beaucoup tenir à Jessica et elle à vous… Vous n’avez jamais… tout les deux… enfin vous voyez…
— Jess et moi ? Ensemble ? Non, je tiens trop à ma vie, répondit Nick en souriant. Trent, le frère de Jess et mon meilleur ami, est beaucoup trop protecteur. Si jamais je touche à un de ses cheveux, il est capable de me tuer à mains nues.
— Aie… Effectivement cela doit refroidir toute ardeur… Pourtant vous semblez si proches.
— Jessica était un véritable garçon manqué quand le révérend Malloy l’a adoptée. C’était une véritable teigne capable de vous arracher les yeux.
— J’ai du mal à y croire. Elle a du caractère, c’est certain, mais elle m’a toujours parue quelqu’un de très doux et gentil.
— Vous l’auriez connue en ce temps-là vous n’auriez pas dit la même chose, répondit-il avec un sourire sur le visage.

Il se souvenait encore du jour où ses sœurs avaient décidé de prendre en charge le look de Jessica pour le soir du barbecue annuel qui réunissait tous les membres de la famille Stokes ainsi que leurs amis. Sans relâche, elles avaient pourchassé Jess jusqu’à ce qu’elles arrivent à l’enfermer dans l’une des chambres. Il y avait eu des rires, quelques cris de frustrations et puis, le soir venu, tout le monde avait découvert que sous ses airs de garçon manqué, Jessica était une magnifique adolescente. Habillée en jeune fille du monde avec une robe crème à fines bretelles et ses cheveux long lâchés, une fois n’est pas coutume, Nick avait sentit son cœur d’adolescent s’accélérer. Après cette soirée-là, plus jamais il n’avait regardé son amie de la même façon, il était devenu aussi protecteur que Trent à son égard, veillant sur elle et lui tendant son épaule quand un petit ami, non qu’elle en ait eu beaucoup, lui brisait le coeur. Ils étaient amis et c’était une chose qu’il chérissait par-dessus tout, cette relation était trop importante pour laisser le sexe, en autre chose, tout gâcher.

*****

Il faisait nuit noire quand une procession de voitures de police de patrouilles et banalisées s’arrêtèrent devant la propriété d’Ethan Worsingthon. Une fine couche de neige recouvrait le trottoir et les flocons ne cessaient de tomber depuis plusieurs heures. L’ADN sur le morceau de gaze correspondait à celui de Jessica. Cela n’avait été une simple formalité d’obtenir un mandat. Même si Worsingthon était très riche, il n’était pas au dessus des lois comme l’avait dit le juge Andrews lorsque Flack et Mac étaient venus le voir avec le dossier. Ils avaient briefé les policiers avant leur départ. L’opération devant se dérouler en douceur. Si Jessica était entre les mains de cet homme, il ne fallait pas mettre sa vie en danger. La brigade d’intervention devait rester hors de vue jusqu'à ce que la porte d’entrée soit ouverte. Flack vérifia son arme une dernière fois, il était bien décidé à tout faire pour tirer sa partenaire de ce mauvais pas. Il avança devant la porte de la grille, sonna et s’identifia comme il l’avait fait l’après-midi même. Mac se tenait à coté de lui. Un déclic leur appris que la petite grille venait d’être ouverte par le majordome qui les attendait en robe de chambre devant la porte principale. Une fois Mac devant lui, il lui montra le mandat tout en le faisant sortir et conduire à une voiture à l’extérieur tandis que Flack faisait signe à l’équipe d’intervention de se mettre en position. Le policier fut le premier à pénétrer dans la vaste demeure.

A l’étage, Jessica se débattait contre ses liens. Ethan venait de la rejoindre dans la chambre seulement habillé d’un bas de pyjama. Ses intentions étaient claires. Il voulait plus que le baiser qu’il avait tenté de lui voler après sa conversation avec les policiers. Il lui avait raconté la rencontre dans tous les détails et s’était régalé de la terreur qu’il avait vue dans ses yeux. Maintenant il était assis à coté d’elle dans le lit et caressait son visage tout en lui déclarant sa flamme. Dans d’autres circonstances, peut-être aurait–elle trouvé la scène comique mais là elle était au bord de la crise panique. Ethan se pencha pour l’embrasser mais elle détourna le visage.

— Ne me touchez pas ! S’écria-t-elle en éloignant son visage le plus possible.
— Voyons, ma chère, nous allons être mari et femme dans très peu de temps. Ne jouez pas les mijaurées. Il est normal que je puisse avoir envie de vous serrer dans mes bras, de vous caresser, de vous…
— Taisez-vous ! Vous me dégoûtez ! Vous n’êtes qu’un pauvre malade ! Jamais je ne pourrais vous aimer, cracha-t-elle.
— Espèce de sale garce, cria-t-il en la giflant. Vous êtes à moi et uniquement à moi !

Flack longeait un couloir à l’étage quand il entendit les cris d’une femme qu’il identifia presque immédiatement. Il se précipita, ouvrit la porte à toute volée et trouva Ethan Worsingthon III en train de glisser ses mains sous la tunique de sa partenaire.

— On ne bouge plus ! Cria-t-il les yeux luisants de colère. Eloignez-vous d’elle ! Tout de suite ! Gardez les mains bien en vue !

Ethan obtempéra et recula jusqu’à la cheminée où son regard se posa pendant un court instant sur le tisonnier. Toujours en le tenant dans sa ligne de mire, Don s’assit sur le lit.

— Ca va ? Demanda-t-il avec inquiétude.
— Oui, tu es juste arrivé à temps. Enlève-moi ça.

Il glissa sa main dans sa poche. Les menottes étaient un modèle standard et son passe pouvait les ouvrir sans difficulté. Il quitta des yeux Worsingthon pendant une seconde afin de mettre la clef dans la petite serrure. Ethan prit le tisonnier qu’il avait à portée de main et se lança sur le policier qui le repoussa brutalement tout en grimaçant. Le tisonnier l’avait touché à l’avant bras et la douleur irradiait jusqu’à son épaule. Ethan fut déstabilisé mais revint à la charge tandis que Flack s’était remit debout, dos à la porte, et le sommait de s’arrêter. Mais Ethan Worsingthon n’entendait pas le policier. Tout ce qu’il voyait, c’était un intrus qui voulait lui voler la femme de sa vie. Il lui fallait à tout prix l’éliminer.

— Posez ça ! Cria-t-il en espérant que, pour une fois, un suspect écouterait son ordre.

Ethan était trop aveuglé par la haine et ne laissa aucune autre option à Don que de l’abattre. Le policier pressa la détente, touchant le millionnaire en plein cœur. Celui-ci s’écroula avec un air surpris sur le visage, visiblement il se pensait invincible. Flack allait se précipiter vers sa partenaire quand il sentit quelque chose de froid contre sa nuque.

— Lâchez votre arme ! Ordonna Giovanni d’une voix dure et froide. Je n’hésiterais pas à vous faire sauter la cervelle.

Le policier hésita un instant. La pression du canon contre sa nuque s’accentua et il n’eut d’autre choix que de laisser tomber son revolver. D’un coup de pied, le second de Worsingthon l’envoya près de la cheminée, hors de portée de Flack.

— Vous pensiez vraiment que j’allais vous laisser la délivrer sans intervenir ?
— Votre patron est mort, tout cela ne sert plus à rien. Rendez-vous et je vous aurais les circonstances atténuantes.

Flack ne quittait pas des yeux sa partenaire. Elle avait l’air si fragile allongée sur ce lit, le visage marqué par la fatigue et les larmes. Il se demanda pendant un instant s’il aurait l’opportunité de lui révéler ses sentiments.

— Ne bougez plus ! Lâchez votre arme ! ordonna Mac qui venait d’arriver sur le pas de la porte.
— Oh non, lieutenant ! C’est vous qui allez lâcher la votre à moins que vous ne vouliez que la cervelle de votre collègue ici présent ne redécore les murs de cette chambre.
— Ne l’écoutez pas, Mac. Abattez-le !
— Fermez-la Flack, répondit le lieutenant en relevant le canon de son arme vers le plafond.
— Et maintenant ce gentil policier et moi on va faire une petite ballade, fit l’Italien en agrippant l’inspecteur par le cou.

Il sortit de la pièce, longea le couloir remplis de policiers qui le tenaient en joue mais qui ne faisaient pas le moindre mouvement pour l’arrêter. Giovanni jubilait. Il allait réussir à s’en sortir. Ils descendirent le grand escalier en marbre, traversèrent le hall et enfin se retrouvèrent à l’extérieur. Des policiers les suivaient mais aucun n’entreprenait quoi qu’ ce soit. Ils arrivèrent à une voiture et Giovanni força Flack à prendre le volant. Ils démarrèrent en trombe sous l’œil rageur de Mac qui voyait l’un de ses hommes en danger sans rien pouvoir y faire. Prenant sa radio, il demanda le soutien d’un hélicoptère qui lui fut accordé tout de suite. Il monta en voiture avec Sheldon. Ils suivaient les indications que leur donnait le pilote qui avait repéré la voiture. Ils roulaient à toute vitesse tandis que Mac donnait des instructions pour que des barrages soient mis en place.

A suivre.....
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MessageSujet: Re: Diabolique Obsession   Diabolique Obsession - Page 2 EmptySam 30 Sep - 2:57

colere Pas touche à Flack,vilain! lol! Bon,juste un p'tit pétage de boulons...A cette heure,c'est normal... dingo

bon,et maintenant,vite,vite,la suiiiiiiiiiiiiiiiiiite bong !!
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Lady Heather
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MessageSujet: Re: Diabolique Obsession   Diabolique Obsession - Page 2 EmptyDim 15 Oct - 20:20

coucou

enfin voila le denier chapitre de cette fic qui mele NY et LV..... Je ne suis en aucun cas resposable du mauvais etat des doudous a la fin de cette aventure
enjoy the ride
Lady H. qui aimerait bien retrouver l'inspiration
*************************************************************

Dans la maison Worsingthon, Stella examinait le cadavre du propriétaire des lieux, pendant que Lindsay s’occupait de Jessica qui avait été enfin libérée de ses liens.

— Ca va aller, Jess ? Demanda la jeune femme soucieuse.
— J’ai vu mieux, reconnut celle-ci, des nouvelles de Flack ?
— Rien pour le moment mais Mac s’en occupe, ne t’inquiète pas.
— Lindsay, dis-moi Nick et Danny vont bien, n’est-ce pas ? Dis-moi qu’ils vont bien ? L’implora-t-elle.
— Oui, ils vont aussi bien que possible. Nick a perdu la mémoire et Danny…. Danny…, répéta Lindsay la voix tremblante, a eu beaucoup de chance.

Jessica se sentit soulagée, son instinct ne l’avait pas trompée. Ses deux amis étaient bels et bien en vie.

— Nick amnésique ? Reprit Jess
— Oui, il a perdu les six derniers mois, expliqua Lindsay
— Ah mon dieu, ca veut dire… Que la dernière chose dont il se souvienne… c’est…
— Oui mais ne t’inquiète pas, la rassura Stella, un des ses amis est venu de Las Vegas pour l’aider.
— Grissom ?
— Non, il s’appelle Warrick, Warrick Brown. C’est d’ailleurs lui qui a eu l’idée de les faire passer pour morts et de les mettre en sécurité dans une maison de retraite.
— Non, vous n’avez pas osé leur faire ça ? Demanda Jessica un petit sourire aux lèvres.
— Oh que si, dit Stella en se relevant. Je suis sûre qu’ils sont ravis, enfin c’est du moins ce que Mac nous a dit quand il les a eus au téléphone la dernière fois. Ils sont devenus les chouchous de toutes ses dames.
— Oh Danny doit adorer ça, dit Jessica en imaginant la tête du CSI entouré par une horde d’adorables petites vieilles toutes aux petits soins pour lui.

Stella sourit. La jeune femme retrouvait son sens de l’humour malgré les évènements, c’était un très bon signe. Elle appréciait la partenaire de Flack. D’un naturel ouvert, elle arrivait à faire parler les victimes, même les plus traumatisées, avec aisance et gentillesse. Quand elle-même avait été agressée, elle ne put s’empêcher de frissonner à ses souvenirs, Jessica et Don avaient été d’une douceur qui l’avait réconfortée et aidée à traverser ces moments douloureux.

— Hey Jess… L’appela doucement Brown qui venait d’arriver sur les lieux.
— Warrick ! Je suis contente de te voir…
— Tu vas bien ?
— Oui, ne t’inquiète pas… Et Nick ?
— Je l’ai laissé il y a une heure. Les dames d’un certain âge ont un sacré tempérament, dit-il en souriant, et surtout pas les yeux dans leur poche si tu vois que je veux dire. J’en ai même entendu une dire que ton coéquipier avait une belle paire de fesses.
— Non, elle n’a pas dit ça ?
— Si, si, j’ai jamais vu un policier rougir aussi vite…

Tous deux se mirent à rire en pensant à la tête de Flack quand il avait entendu les commentaires plutôt salaces. Warrick la serra dans ses bras et déposa un baiser sur la joue. Il pouvait la sentir trembler contre lui. Ils s’étaient rencontrés lors d’une visite de la jeune femme à Nick après l’affaire Nigel Crane. Elle était restée plus d’un mois pour aider Nick à changer d’appartement et pour l’aider à se sentir en sécurité dans son nouvel environnement. Warrick et elle avaient sympathisé pour le plus grand plaisir du texan. C’est naturellement elle que le CSI avait appelé quand Nick avait été enlevé. Malgré son inquiétude et sa frustration, il l’avait tenue au courant presque heure par heure. Venant juste d’arriver à New York et étant nouvelle dans le service, elle n’avait pas pu prendre un avion pour montrer son soutien aux parents et aux amis de Nick. Warrick et Jess se parlaient souvent par mails interposés, c’était du moins le cas jusqu’au mariage de celui-ci. Il était devenu distant même froid par moments. Mais là, blottie dans ses bras, elle avait l’impression de retrouver l’ami avec qui elle avait partagé ses inquiétudes sur l’avenir de Nick au sein de l’équipe de la police scientifique de Las Vegas.

*****

La tension était palpable dans la voiture. Flack conduisait aussi vite que le lui permettait la circulation. Giovanni tenait son arme enfoncée dans ses côtes pour l’empêcher de commettre une quelconque folie. Ils savaient par la radio qu’ils étaient suivis par un hélicoptère de la police et que plusieurs autres voitures de patrouilles n’allaient pas tarder à les rejoindre. L’italien ordonna au policier de prendre sur la droite sur la 10ème Avenue pour rejoindre le tunnel Lincoln. Une fois à l’intérieur. Il fit freiner le policier au milieu de la voie et l’obligea à descendre de voiture, l’arme toujours enfoncée dans les côtes.

— Laissez tomber, dit Flack, vous ne vous en sortirez jamais.
— C’est ce qu’on va voir.

Un coup de klaxon détourna l’attention de Giovanni. D’un mouvement brusque, Don envoya son coude dans l’estomac de celui-ci et se mit à courir vers l’un des abris de sécurité pressurisés qui donnait sur un tunnel de maintenance. De là, il pourrait rejoindre facilement la surface. Une détonation puis une douleur vive à son bras le fit tomber à genoux. Il posa sa main sur son bras en serrant les dents.

— La prochaine, c’est dans la tête que je te la mettrais, le menaça Giovanni en le relevant de force.

Il approcha ensuite le propriétaire d’un 4x4 gris, qui n’opposa aucune résistance quand Giovanni fit grimper son prisonnier à la place du conducteur et lui ordonna de reprendre la route. Flack tenta de protester mais son ravisseur lui mit le canon de son arme sur la tempe. Il démarra la voiture en grimaçant, son bras lui faisait un mal de chien.

*****

Sheldon frappa sur le volant avec frustration. L’hélicoptère avait perdu la voiture de Flack. Ils n’avaient tout de même pas pu s’évaporer, surtout dans un tunnel.

— Ils ont du changer de voiture, dit Mac en se frottant le front.
— Dieu sait où ils sont maintenant.
— Prenez à droite Sheldon, nous y sommes presque. Le mystère va bientôt être levé.
— Vous croyez que Flack est toujours vivant ?
— Oui tant qu’ils ne sont pas sortis de l’Etat, ce type a besoin de lui pour nous tenir à distance, répliqua Mac avec une assurance qu’il ne ressentait pas vraiment, si ce type était aux abois dieu sait de quoi il était capable.

Ils entrèrent dans le tunnel où la circulation avait été totalement coupée. La voiture du policier était abandonnée en pleine voie les portières ouvertes et les clés encore sur le contact. Un agent en uniforme prenait la déposition d’un homme qui semblait très agité. Il ne cessait de gesticuler et de montrer l’autre sortie du tunnel. Mac laissa Sheldon examiner le véhicule et il s’approcha du policier qui vint à sa rencontre.

— Qui est-ce ? Demanda Mac
— Tom Felton. Il dit que deux hommes, dont l’un correspondrait à la description de l’inspecteur Flack, lui ont volé sa voiture.
— Vous avez son numéro de plaque ?
— Oui, monsieur, AUU2673
— Alors transmettez-le à toutes les unités, la vie de l’un des notre est en danger.
— Monsieur, d’après M. Felton, l’inspecteur Flack est blessé…
— Comment cela ?
— Il a essayé de fuir et l’autre lui a tiré une balle dans le bras.
— Merci, allez transmettre ces informations
— Oui, monsieur.

Mac alla trouver l’homme d’une soixante d’années qui semblait au bord de l’apoplexie. Il ne cessait de faire des allers retours en marmonnant des paroles inintelligibles.

— M. Felton ? Je suis le lieutenant Mac Taylor de la police scientifique. Pouvez-vous me raconter ce qui s’est passé ?
— Mais je l’ai déjà raconté à l’autre policier.
— S’il vous plait faites-moi plaisir.
— Eh bien, je roulais tranquillement pour rentrer chez moi quand cette voiture, dit-il en désignant le véhicule que Sheldon examinait, a pilé devant moi. J’ai bien cru que j’allais lui rentrer dedans, heureusement que j’ai de bons freins ! Deux hommes en sont sortis par le coté conducteur, cela m’a paru bizarre mais bon vous savez les jeunes d’aujourd’hui.
— L’un des deux hommes ressemblait à cela ? Demanda Mac en sortant une copie de la carte de police de son collègue.
— Oui, oui, c’est lui qui est parti en courant. Le deuxième homme a alors tiré sur lui. Il est tombé à genoux et le gars il l’a relevé en lui disant que la prochaine balle, il la lui mettrait dans la tête. Alors vous comprenez, je… je les ai laissé prendre ma voiture.
— Et vous avez bien fait. Qui des deux conduisait ?
— L’inspecteur… Vous croyez que je vais récupérer ma voiture ?
— Nous ferons de notre mieux, répondit-il avant d’être interrompu par la sonnerie de son téléphone. Excusez-moi, dit-il s’éloignant de M. Felton. Taylor…
— Mac ? Des nouvelles de Flack ?
— Pas grand chose, Jessica, ils ont changé de voiture. Nous avons pour le moment perdu leur trace.
— Mac, ce type, ce Giovanni… Il me file la chair de poule, il est capable de tout. Il a tué son complice dans le tunnel de sang froid parce que celui-ci commençait à avoir peur, il ne voulait pas être mêlé au kidnapping d’un policier. Ce type est complètement fou et je crains qu’il ne commette une dernière folie.
— Que voulez-vous dire ?
— Stella et Lindsay ont fouillé sa chambre et ils ont trouvé une copie de mon dossier officiel, ainsi que ceux de Danny, Nick et Don, hors ces dossiers, comme vous le savez, sont strictement confidentiels. La liste des personnes habilitées à les consulter est restreinte.
— Vous voulez dire qu’il y a une taupe qui lui donnait des informations confidentielles sur notre équipe ?
— A mon avis, pas que sur l’équipe mais aussi sur les affaires en cours. Je ne sais pas qui c’est mais cela veut dire une chose à coup sûr. Danny et Nick ne sont plus en sécurité.
— Jessica, vous ne croyez pas qu’il va vraiment vouloir s’en prendre à eux ?
— J’en suis presque sûre, Mac, c’est une question d’honneur pour lui. Le peu que j’ai eu à faire à lui me laisse à penser que son honneur passe au-dessus de tout.
— D’accord, je vais les appeler pour les mettre au courant et pour qu’ils redoublent de vigilance. Je vais envoyer une voiture de patrouille supplémentaire.
— Merci, Mac.
— De rien. Je veux que vous alliez vous faire examiner à l’hôpital dès que Stella aura fini avec la scène de crime.
— Ce n’est pas la peine, je vais très bien.
— Jessica Ann, c’est un ordre !
— D’accord.

Il coupa la communication et soupira. Cette affaire allait finir par avoir sa peau. Il composa le numéro direct de la chambre des deux policiers mais n’obtint aucune réponse, il essaya les différent portables mais n’obtint que les boites vocales.

— Sheldon ! Cria Mac. On y va !

L’urgence dans la voix de son supérieur était telle qu’il ne posa aucune question sur la raison pour laquelle ils quittaient une scène de crime sans avoir procédé à tous les relevés. Il rangea son matériel dans le coffre de la Tahoe grise de Mac, monta côté passager et attacha sa ceinture. Le lieutenant sortit le gyrophare, mit la sirène et démarra en trombe. Il avait un mauvais pressentiment.
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MessageSujet: Re: Diabolique Obsession   Diabolique Obsession - Page 2 EmptyDim 15 Oct - 20:21

Il était presque une heure et demie du matin quand Giovanni et Flack franchirent les portes de la maison de retraite. Tous les pensionnaires dormaient ou presque. Des sons de télévisions en sourdine s’échappaient de certaines chambres. Ils longèrent un premier couloir, puis prirent sur leur gauche avant de reprendre à droite. Ils passèrent devant le bureau des infirmières qui était désert. Ils arrivèrent devant la chambre 314 où les deux policiers avaient été installés. Pour ne pas affoler les pensionnaires, la chambre n’était pas surveillée par un policier en uniforme. Cependant une caméra de surveillance filmait en permanence cette portion de couloir. Les images arrivaient dans un PC sécurité au sous-sol. Un vigile surveillait les écrans 24h/24 en compagnie de deux policiers qui se relayaient toutes les quatre heures. Giovanni poussa Flack dans la chambre et alluma la lumière réveillant les deux policiers endormis.

— Qu’est-ce que…. , grogna Danny
— Je suis très content de voir que tous les deux vous allez bien, dit Giovanni avec un sourire sadique. J’aurais dû me douter que vous seriez difficiles à supprimer.
— Pourquoi continuer ? Demanda Flack pour gagner un peu de temps. Votre patron est mort et Jessica est libre.
— Pour le moment seulement, je n’ai jamais échoué et ce n’est pas aujourd’hui que cela va commencer. Qui voudra donner du travail à quelqu’un qui n’est pas capable de mener sa mission à bout ? Je suis désolé que cela tombe sur vous mais je n’ai pas vraiment le choix, déclara-t-il en pointant son arme sur Nick. Et vous allez être le premier.

Cette voix… Cette voix il la connaissait. Il l’avait déjà entendue. Et ces yeux verts et froids qui ne laissaient transparaître aucune émotion… Tout se bousculait dans la tête du jeune CSI qui faisait un effort presque surhumain pour contrôler ses émotions. On avait déjà braqué des armes sur lui et chaque fois il éprouvait ce sentiment d’impuissance, de frustration et de tristesse.

— Ne faites pas cela ! S’écria Flack.
— Ta gueule ! De toute manière, ton tour viendra comme c'était prévu dans le plan.

Soudain les pièces que puzzle se mirent en place et Nick se remémora ce matin-là où il avait poursuivit Jessica dans les tunnels du métro. Cet homme était celui qui lui avait tiré dessus, celui qui avait mis sa vie sens dessus dessous. La sonnerie du téléphone détourna l’attention de Giovanni et Don en profita pour entrer en action. Il marcha sur le pied de son kidnappeur puis lui envoya un coup de coude dans l’estomac alors que l’Italien pressait la détente. La balle alla se ficher dans le mur à une dizaine de centimètres sur la droite de l’endroit où se trouvait la tête de Nick. Les deux hommes se battirent pour entrer en possession de l’arme mais Giovanni ne se laissa pas faire. Il plaqua violemment le policier contre le mur. Celui poussa un gémissement, son bras blessé avait pris une grande partie du coup. Nick sauta de son lit pour lui venir en aide mais se retrouva avec le canon de l’arme braqué sur sa poitrine.

— On se fixe ! Cria-t-il avec colère. Quand à toi le flic, tu commences vraiment à me taper sur les nerfs. Je vais finir par perdre patience et à ce moment-là, tu regretteras de ne pas avoir fait ce que je te demandais, termina-t-il en mettant le bras en travers de la gorge de Flack qui n’avait bougé de contre le mur.

La panique s’empara du policier, il ne pouvait plus respirer. Des tâches noires dansaient devant ses yeux tandis qu’il essayait de repousser Giovanni de son bras valide.

— Arrêtez vous allez le tuer, hurla Danny.
— Lâchez votre arme ! S’écria Mac d’une voix forte et calme depuis l’embrasure de la porte. Relâchez-le !
— C’est hors de question, lui et moi nous allons encore passer un long moment ensemble. Laissez-moi passer !
— Hors de question. Je ne vous laisserais pas vous enfuir.
— Alors regardez-le crever votre copain, dit en appuyant un peu plus sur la gorge du policier.
— D’accord, d’accord, capitula Mac en pointant nouvellement son arme vers le plafond.

Toujours tenant Flack comme un bouclier, il sortit de la chambre pour se retrouver coincé par un véritable contingent de policiers armés jusqu’aux dents, qui avaient pour ordre de ne pas le laisser aller plus loin, même s’il devait y avoir des «dommages collatéraux ». Mac n’était pas d’accord mais il savait très bien que s’il le laissait partir, son otage n’avait aucune chance de s’en sortir. Pris au piège, il trouva refuge dans la chambre de l’une des pensionnaires que tout le monde appelait affectueusement Mamie Ethel. Celle-ci ne dormait pas encore malgré l’heure très avancée de la nuit. Assise dans fauteuil, elle était en train de regarder un débat sur la légalisation de certaines drogues douces quand Giovanni poussa la porte de sa chambre. D’un geste brusque, il poussa Flack qui tomba à genou.

— Mains sur la tête ! Ordonna-t-il. Et gare à toi, si tu oses bouger même un simple sourcil.
— Laissez tomber, jamais vous ne sortirez d’ici si ce n’est les pieds devant.
— Ta gueule ! Fit Giovanni en décochant un coup de pied dans l’estomac du policier qui se plia en deux.
— Espèce de malotru ! Vous n’avez pas honte, protesta la vieille dame.
— Toi, la vieille, tu la fermes ! Sinon je t’envoie rejoindre le bon Dieu tout de suite !

Il se mit alors à faire les cent pas, cela l’aidait à se concentrer. Il fallait qu’il trouve le moyen de se tirer de ce guêpier. Ethel Manning regardait cette espèce de grande brute qui maltraitait un policier qui avait l’air blessé et assez mal en point. Elle avait remarqué le jeune homme quand il était venu visiter les deux hommes qui avaient mis en émois la plupart des pensionnaires. Il lui rappelait étrangement un jeune garçon qui vivait juste au-dessus de chez elle et dont le père était policier. Son regard gris croisa le regard céruléen de Flack qui, d’un signe de tête discret, lui demanda de ne rien faire. Toute sa vie Ethel avait été une femme d’action. Elle regarda autour d’elle à la recherche de quelque chose qui pourrait lui servir d’arme. De son coté, Giovanni était en train d’envisager toutes les solutions qui n’étaient pas si nombreuses que cela. Il était hors de question qu’il se rende. Aucun membre de sa famille ne s’était fait prendre et il ne serait pas le premier. Avant de laisser la police le mettre derrière les barreaux, il préférait mourir en emmenant avec lui la vieille dame et le policier qui lui avait causé tant d’ennuis.

***

Dans la chambre de Nick et Danny, Mac jura entre ses dents. La situation allait de mal en pis. Maintenant ce type avait un otage supplémentaire. Une vieille qui n’avait rien à voir dans toute cette histoire.

— Il faut les tirer de là, dit Danny, on ne peut pas laisser Flack entre les mains de ce type ! Il va finir par le tuer !
— Je sais Danny mais pour le moment, il nous faut attendre.
— Attendre quoi ? Demanda Sheldon lui aussi sur les nerfs.
— Attendre que la pression soit suffisante pour qu’il commette une erreur, répondit Mac.
— Ce type ne commettra pas d’erreur, il nous l’a prouvé jusqu’ici, il est extrêmement intelligent, rétorqua Hawkes.
— Je ne trouve pas que prendre un policier en otage soit vraiment une preuve d’intelligence, dit Danny.

Messer avait peut-être raison mais pour le moment ils n’avaient pas vraiment le choix. Il leur fallait patienter et tenter de négocier un échange qui leur permettrait non seulement de sauver des vies mais aussi de gagner du temps.
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MessageSujet: Re: Diabolique Obsession   Diabolique Obsession - Page 2 EmptyDim 15 Oct - 20:22

Dans la chambre décorée avec goût d’Ethel Manning, les choses n’avaient guère évolué. La fatigue et la perte sanguine due à sa blessure au bras le faisaient trembler. Flack avait beaucoup de mal à garder les mains derrière la tête, la douleur était en train de devenir insupportable. Ethel regardait le policier lutter pour rester conscient. Il fallait vraiment qu’elle fasse quelque chose. Tandis que Giovanni lui tournait le dos, elle allongea le bras et prit le bassin qui se trouvait sur le bas de sa table de nuit. Discrètement, elle le fit glisser sous son siège en attendant la bonne opportunité. Le téléphone sonna et Giovanni arracha les fils pour le faire taire. Il n’avait aucune envie d’entendre le lieutenant Taylor lui débiter d’autres inepties. Il jeta un œil à Flack qui restait silencieux et à la vieille dame qui lui lançait des regards meurtriers. Les policiers à l’extérieur n’allaient pas attendre indéfiniment, ils allaient finir par passer à l’attaque bientôt, il pouvait le sentir. Il jeta un œil par la fenêtre et vit la lueur des gyrophares par les doubles rideaux entrouverts. La fuite lui était interdite là aussi.

— Si je ne peux m’en sortir, vous non plus. Je ne peux me laisser prendre vivant mais je ne partirais pas en vous laissant vivre, lâcha-t-il en armant son revolver et en visant le policier à la tête.

Flack ne répondit pas. Il savait que cela ne servirait à rien. Sa dernière pensée fut pour sa partenaire. Il aurait tant voulu lui dire ce qu’il ressentait pour elle mais il était trop tard pour cela. Il ferma les yeux et attendit le coup de feu qui ne vint pas. Un coup sourd, un cri de douleur et Don ouvrit les yeux. La vieille dame venait d’assener un coup de bassin sur le bras de Giovanni qui avait lâché son arme. D’un air menaçant il se tourna vers la vieille dame et l’attrapa par le cou. Sans vraiment réfléchir, Flack se lança sur l’Italien. Des coups furent échangés, aucun des hommes ne laissant l’autre prendre l’avantage. Mais, encore une fois depuis le début de la soirée, Giovanni eut le dessus. Assis sur le torse de Don, il essayait de l’étrangler. Mais c’était sans compter sur Ethel qui ramassa l’arme qui avait glissé près de son fauteuil.

— Lâchez-le ! S’écria Ethel en menaçant l’Italien du revolver.
— T’auras pas le courage… D’ailleurs tu ne sais même pas t’en servir, mamie !
— Ah je ne saurais pas ? Dit-elle en armant le pistolet. Sachez, jeune impertinent, que j'ai été marié pendant plus de 45 ans à un policier et que mon Ronald m'a appris à me servir d'une arme !

Voyant que la main de la vieille dame ne tremblait pas et qu’elle semblait bien décidée à tirer, il leva les mains et se mit debout. Flack resta allongé quelques secondes essayant de retrouver son souffle.

— Vous, les policiers là dehors ! Vous voulez bien vous occuper de cet arrogant personnage, cria Ethel en gardant le visage fixé sur Giovanni qui bouillonnait de rage. Il venait de se faire battre par une vieille dame seulement armée d’un bassin.

La porte s’ouvrit laissant passage au lieutenant Taylor qui ne put réprimer un sourire narquois devant le tableau qui se dressait devant lui. Décidément cette enquête était pleine de surprises. Sheldon désarma la brave dame et se présenta. Mac s’agenouilla près du policier qui n’avait pas encore trouvé la force de se relever.

— Flack ? Ca va ?
— Oui, oui, juste un peu sonné, cet abruti a failli m’étrangler, répondit l’inspecteur d’une voix rauque.
— Jeune homme, modérez votre langage ! Dit Ethel. Flack ? Vous avez bien dit Flack ? Tu es le petit de Donald Flack ? Le jeune Donny ?

Donny… Personne ne l’avait appelé comme cela depuis au moins vingt-cinq ans. Mis à part sa mère, il n’y avait qu’une seule autre personne qui le surnommait ainsi.

— Granny ? Granny Ethel ? Murmura-t-il en s’asseyant contre le mur avec l’aide de Mac.
— Mon dieu, ce que tu as grandi, tu es devenu un homme. Je suis sûre que ton père est très fier de toi.
— Sûrement, dit-il d’une voix peu convaincue.
— Bien sûr que si. Mon pauvre petit ange… Qu’attendez-vous pour faire venir un médecin, qu’il perde connaissance ?

Il frissonna, il avait froid. Mac posa son manteau sur ses épaules et fit signe aux infirmiers qui attendaient devant la chambre avec une civière de venir s’occuper du policier qui était en train de subir le contre coup de la soirée. Mac retourna voir Nick et Danny qu’il avait sciemment consigné dans leur chambre, sous la garde deux policiers pour les empêcher d’intervenir. Les deux CSI étaient sur des charbons ardents. Le lieutenant leur raconta comment une vieille dame était venue à bout d’un dangereux criminel.

— Mac ? Appela une voix celui-ci connaissait bien.
— Jessica Ann ? Je croyais vous avoir donné l’ordre d’aller vous faire soigner.
— Oui, oui, Warrick m’emmenait aux urgences quand on a entendu la radio. Comment va-t-il ?
— Un médecin est en train de l’examiner au bout du couloir.
— C’est grave ?
— Je ne pense pas. J'aurais dû me douter que vous n'en feriez qu'à votre tête mais vous, Brown, vous auriez pu la raisonner.
— Vous avez déjà réussi à le faire ? Répondit Warrick avec un haussement d’épaule nonchalant.

Le médecin entra une demi-heure après. L’équipe était au grand complet. Stella et Lindsay étaient arrivées juste après Jessica. Tous les regards se tournèrent vers lui.

— Alors docteur, comment va notre patient ? Demanda Mac.
— Il va aussi bien que possible, il a des bleus et des bosses. La balle a traversé son bras sans faire de dégâts donc il devrait sur pied très bientôt.
— On peut le voir, demanda Jessica.
— Pas plus de cinq minutes, je lui ai donné des calmants qui devraient le faire dormir pendant au moins une douzaine d’heures.

Jessica était dans le fauteuil roulant qu’ils avaient récupéré en arrivant, Warrick se proposa pour la pousser. Les ambulanciers qu’ils avaient vus dans le manoir Worsingthon avaient été très clairs. Elle ne devait en aucun cas poser ses pieds à terre sous peine de rouvrir les points de sutures. Elle pouvait à la limite se déplacer sur de courtes distances avec des béquilles mais rien de plus, cela au moins pendant au moins une semaine encore.

*****

La pièce était plongée dans la pénombre quand Jessica y pénétra poussé par Warrick qui s’éclipsa dès qu’elle fut près de Don. Seule une veilleuse au-dessus du lit lui permettait de voir le visage de son coéquipier. Du bout des doigts, elle en traça le contour. Il semblait épuisé.

— Hey… Murmura-t-il Comment vas-tu ?
— C’est à toi qu’il faut poser la question
— Comme si j’étais passé sous un camion. Jess… Je m’étais promis que si on s’en sortait, il faudrait que l’on parle.
— Chutttt, repose-toi. Nous avons tout le temps, répondit-elle en posant ses lèvres sur la main du policier.

Avec cette promesse, Don Flack sombra dans le sommeil. Alors ce qu’elle avait cru voir dans ses yeux ses derniers mois se révélait vrai. Elle ne savait pas quoi en penser. Elle avait toujours évité de s’attacher à ses différents partenaires depuis que son mentor avait été tué alors qu’il n’était même pas en service. Il lui avait tout appris et à sa mort elle s’était sentie désemparée. Quand Nick vint la chercher, il trouva la jeune femme perdue dans ses pensées. Il poussa son fauteuil jusqu’à un petit salon où un peu de calme régnait.

— Jess ? Qu’est-ce qui ne va pas ?
— Rien… je n’ai pas l’habitude de le voir comme ça.
— Je m’en doute mais il n’y a pas que cela. Il te l’a dit, n’est-ce pas ?
— Quoi ?
— Qu’il t’aimait ? Il te l’a dit ? Répéta Nick en prenant les mains de Jess dans les siennes.
— Pas vraiment… mais…
— Il l’a laissé entendre, n’est-ce pas ?

Jessica se contenta de hocher la tête. Dieu qu’elle était fatigué mais jamais elle ne trouverait le sommeil après les paroles de Don.

— Tu ne vas pas prendre la fuite ? Demanda Nick inquiet. Il ne mérite pas cela… Je ne le connais que depuis une semaine mais je sais que c’est un type bien.
— Cela je le sais, c’est quelqu’un d’exceptionnel. Mais…
— Mais quoi ? Tu crois toujours que tu ne mérites pas d’être aimée ? Et bien laisse-moi te dire quelque chose, Jessica Ann si tu n’avais pas été comme une sœur pour moi, il aurait pu se passer quelque chose. Tu es belle Jess et pas seulement physiquement.
— Nick, je t’en prie, supplia la jeune femme au bord des larmes.
— Etre aimée n’est pas quelque chose qui doit te faire peur Jessica. Tu y as droit toi aussi alors laisse-toi une petite chance.
— Mais je…
— Mais rien…. Laisse parler ton cœur pour une fois. Et si tu vois que ton envie de te cacher dans un petit trou de souris te reprend, je viendrais te rappeler tout ce que je viens de te dire.

Il l’embrassa sur la joue avant de l’emmener rejoindre les autres. Finalement les choses allaient s’arranger sauf peut-être pour lui. Cette affaire lui avait démontré par A+B que même aussi loin de Las Vegas, ses insécurités ne s’effaceraient pas en les ignorant. Il devait y faire face et il ne pouvait le faire que là-bas.

*****

Une semaine s’était écoulée depuis l’enlèvement de Jessica Ann. La jeune femme venait de reprendre son service derrière un bureau tandis que son co-équipier était encore en congé maladie. Depuis cette nuit-là, Jess avait soigneusement évité le sujet et Don commençait à désespérer de pouvoir lui parler. Aujourd’hui, ils étaient tous réunis à l’aéroport pour raccompagner Nick qui regagnait Las Vegas en compagnie de Warrick. Il n’avait passé qu’un peu plus d’une semaine au sein de cette équipe mais personne n’oublierait ce texan qui avait réussi à renforcer leurs liens. Mac était désolé de perdre un aussi bon élément mais il comprenait les arguments que Nick lui avait donnés dans son bureau deux jours auparavant. Après leur discussion, celui-ci avait appelé Grissom pour l’informer qu’il récupérait un très bon enquêteur et qu’il avait intérêt à en prendre soin. Gil en avait été heureux, le laboratoire n’était pas le même sans le jeune texan. Nick salua tous ceux qui étaient devenus des amis et pour qui il garderait une pensée spéciale. Puis il prit Don à part.

— J’aurais une mission à vous confier, dit-il avec un sourire taquin.
— Laquelle ? Demanda celui-ci.
— Veillez sur ma petite sœur. Elle a tendance à s’attirer des ennuis et je ne voudrais pas qu’il lui arrive quelque chose.
— C’est promis, répondit Flack avec un léger sourire.
— Si vous me permettez un petit conseil, laissez-lui du temps. Ne la brusquez pas, sinon elle prendra la fuite. Elle vous aime, je peux le voir mais elle est effrayée. C’est à vous de faire tout votre possible pour la rassurer.

Flack regarda celui qu’il considérait comme son rival avec surprise. Il ne s’était pas attendu à cela. Il s’était lourdement trompé sur le CSI. Avec un signe de la tête, il serra la main de Nick tout en faisant la promesse muette de toujours protéger la jeune femme qui représentait tant pour eux. De son côté, Mac mettait Warrick au courant des derniers développements de l’affaire. L’agent Johnson était enfin sorti de coma pour le plus grand soulagement de ses proches. L’arme qu’ils avaient confisquée à Giovanni Medeiros était celle qui avait tué le jeune Eddy Vasquez et Arthur Wenham. Le procureur allait l’inculper pour meurtre avec préméditation, tentative de meurtre et kidnapping. Il demanderait sûrement la peine de mort même si aucun détenu n’avait été exécuté depuis 1976. Medeiros avait tenté de négocier un allègement des accusations en leur donnant le nom de son contact au sein des services de police. Il s’agissait d’un membre des affaires internes qui n’avait pas digéré l’arrestation de son collègue, après la fusillade qui avait coûté la vie à un membre la Commission Dove. Celui-ci tenait Mac pour personnellement responsable de la condamnation à la prison à vie de son collègue. Nick rejoignit Warrick le sourire aux lèvres, il embrassa Jess qui avait les larmes aux yeux et tous deux se dirigèrent vers la salle d’embarquement.

*****

Quatre heures plus tard, l’avion se posa sous un soleil resplendissant à l’aéroport de Las Vegas. Warrick et Nick avaient discuté de tout et de rien pendant le vol. Il avait espéré que son ami lui parlerait de ses problèmes conjugaux mais celui-ci était resté muet chaque fois qu’il essayait d’aborder le sujet. A leur descente d’avion, un petit groupe les attendait. Nick regarda Warrick qui haussa les épaules.

— C’est toi qui les appelé ? L’interrogea Nick en fronçant les sourcils.
— Ah non, j’y suis pour rien.
— Alors qui ? Demanda le texan.
— Mac, dirent-il en chœur.

Ils avancèrent vers l’équipe de nuit du laboratoire de police scientifique. Tous étaient là, même le docteur Robbins et le capitaine Brass. Greg brandissait une pancarte où il pouvait lire « BIENVENUE A LA MAISON COW-BOY » tout en souriant. Catherine fut la première à le prendre dans ses bras pour lui souhaiter la bienvenue au bercail. Sara fit de même en lui murmurant à l’oreille que s’il recommençait ses bêtises elle le tuerait pour de bon cette fois-ci et que personne ne retrouverait jamais son corps. Il reçut une poignée de main vigoureuse de la part du docteur Robbins et du capitaine Brass. Grissom se tenait un peu en retrait, observant la scène avec un sourire aux lèvres. Son vœu venait de s’accomplir, son équipe était de nouveau au complet. Leurs regards se croisèrent et ils n’eurent pas besoin de mots pour exprimer ce qu’ils ressentaient. Dans un brouhaha général, il fut décidé d’aller fêter le retour de l’enfant prodigue dans un petit restaurant où la cuisine était excellente. Nick se sentit enfin chez lui, à sa place, entouré par les gens qu’il l’aimait que pouvait-il demander de plus ?


The End
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MessageSujet: Re: Diabolique Obsession   Diabolique Obsession - Page 2 EmptyLun 16 Oct - 1:41

Bravo Lady Heather!!Superbe fic qui tient en haleine jusqu'au bout!!! 10/10
Une suite est prévue?
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MessageSujet: Re: Diabolique Obsession   Diabolique Obsession - Page 2 EmptyLun 16 Oct - 14:11

Je te l'ai déjà dit, je te le redis: j'ai adoré!! clap thumright

Moi je veux pas la suite, enfin si, mais pas de celle-là!! Mr. Green Mr. Green Mr. Green
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MessageSujet: Re: Diabolique Obsession   Diabolique Obsession - Page 2 EmptyLun 16 Oct - 17:29

Bravo 10/10 victoire clap ma chère Lady Et j'attends avec IMMMMMMMMMPATIENCE la suite... Wink
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MessageSujet: Re: Diabolique Obsession   Diabolique Obsession - Page 2 EmptyMar 17 Oct - 23:52

une suite ? quelle suite ??? quelle genre de suite ca vous inspirerais ?? vous avez des idees ???
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MessageSujet: Re: Diabolique Obsession   Diabolique Obsession - Page 2 EmptyJeu 19 Oct - 14:34

Non, non! Moi je veux le slash!! df je sors Arrow
Oh fait, tu as vu mon message sur le début de fic que tu m'as envoyé? Je te l'ai posté dans un de tes topics mais lequel!!?? What the fuck ?!? C'est ça que je veux, moi!!!!!!! trocool
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MessageSujet: Re: Diabolique Obsession   Diabolique Obsession - Page 2 EmptyJeu 19 Oct - 20:52

tu l'auras Valm des que j'aurais remis un peu d'ordre dans mes problemes professionnels... Au fait tu connais personne qui auaris besoin d'un comptable ??? vais bientot me retrouver au chomage ngfcb
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MessageSujet: Re: Diabolique Obsession   Diabolique Obsession - Page 2 EmptyJeu 19 Oct - 21:44

Merde hein? ! Si tu veux, je peux assassiner une comptable dans le coin, faire passer ça pour un suicide et proposer ta candidature? Qu'est-ce t'en dis? What the fuck ?!?
Sans déc, ça doit pas être évident pour toi...
Courage! rambo J'pense à toi bien fort! love Et vivement la suite!! victoire
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MessageSujet: Re: Diabolique Obsession   Diabolique Obsession - Page 2 EmptyVen 20 Oct - 2:41

désolée pour toi lady H
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MessageSujet: Re: Diabolique Obsession   Diabolique Obsession - Page 2 EmptyVen 20 Oct - 12:05

Arf décidément Chercher un emploi de comptable = chômage le mur
Eh oui ma petite lady, c'est ainsi notre monde en France...

Si tu veux m'en parler (pour assédic etc..) tu peux m'écrire par MP .... Wink
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MessageSujet: Re: Diabolique Obsession   Diabolique Obsession - Page 2 EmptyVen 20 Oct - 20:42

heals triple helas j'aurais pas droit aux assedic avant un sacre bout de temps, je viens en effet de donner ma demission....
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MessageSujet: Re: Diabolique Obsession   Diabolique Obsession - Page 2 EmptySam 21 Oct - 16:33

bong bong bong bong bong Mais tu vas rebondir!!!!!!! bong bong bong bong bong
Bonne chance!! Wink
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