Les Experts: Miami
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 CSI NY - Au fond du Gouffre [Angst] (4/4)

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5 participants
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Lindsay
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Lindsay


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MessageSujet: CSI NY - Au fond du Gouffre [Angst] (4/4)   CSI NY - Au fond du Gouffre [Angst] (4/4) EmptyVen 8 Juin - 3:13

Notes de l'auteur :

Arrow Cette fic est la quatrième et dernière partie de ma quadrilogie mais elle peut être lue sans que vous ayez forcément lu les trois autres avant
Arrow Genre : Angst.

Arrow Rating : Déconseillée au moins de 16 ans à cause du sujet abordé : "la drogue"et de passages plutôt violents (psychologiquement et physiquement).
Arrow Elle est essentiellement centrée sur Danny, Sheldon, Don et Mac. bave bave bave bave
Arrow J'ai classé la fic dans les "ship" mais ne vous attendez pas à ce que le ship soit énormément présent. Ce n'est pas l'essentiel du sujet de cette fanfic. Les trois premiers quarts sont "sans ship".


Pour les 3 autres fics, vous pouvez

- Soit lire les trois fics précédentes :

Comptes à Rebours (1/4) - Part I

Comptes à Rebours (1/4) - Part II

L'innocence Assassinée (2/4)

Prisonnier du Passé (3/4)

- soit vous référer à ce petit résumé si vous le souhaitez :

Je préviens, j'ai absolument été ignoble avec Danny et lui ai tout fait subir ! Voilà pourquoi on en est à la fic 4 d’ailleurs !


Spoiler:

Je vous conseille quand même de lire l'épilogue de la fic 3. Ce n’est pas très long et ça vous permettra d’enchaîner mieux sur la suite.

http://csi-ny.forumpro.fr/fanfictions-finies-ship-slash-f37/prisonnier-du-passe-3-4-hurt-and-comfort-action-ship-t570-105.htm


Donc, et bien, vous savez tout ! Bonne lecture ! Wink


*************************************************************

CSI NY - Au fond du Gouffre [Angst] (4/4) Au_fon11



Prologue



Deux mois plus tard….

Les portes de l’ascenseur s’ouvrirent sur le troisième étage. Un jeune homme en descendit et se mit à marcher dans le couloir d’un pas déterminé vers l’appartement 3G. En arrivant à proximité de celui-ci, il stoppa net son avancée et déglutit. Une terrible angoisse l’envahit soudain. Il sortit son arme. La porte était légèrement entrouverte.....


Dernière édition par Lindsay le Ven 30 Jan - 22:01, édité 10 fois
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girliero
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MessageSujet: Re: CSI NY - Au fond du Gouffre [Angst] (4/4)   CSI NY - Au fond du Gouffre [Angst] (4/4) EmptySam 9 Juin - 13:43

aaaaa !!! et tu oses nous laisser comme ca ? lol! dejadehors

poste nous une suite ^^ pour savoir tout ce qui se passe dans ce dernier volet de ta "quadrologie " !
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Lindsay
CSI niveau 2
Lindsay


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MessageSujet: Re: CSI NY - Au fond du Gouffre [Angst] (4/4)   CSI NY - Au fond du Gouffre [Angst] (4/4) EmptyMar 12 Juin - 4:37

Merci girliero. Heureuse de te compter parmi mes lecteurs/trices !

Voilou la suite !!!


*************************************************************

Chapitre 1



Que s’était-il passé ? Le jeune homme soupira profondément avant d’entrer, craignant ce qu’il découvrirait de l’autre côté de la porte. Il la poussa légèrement pour l’ouvrir davantage et s’aventura prudemment dans l’appartement, braquant son arme devant lui. Il scruta alors attentivement chaque recoin du salon dans lequel il se trouvait. A première vue, rien ne semblait anormal, du moins, jusqu’à ce qu’il porte le regard sur le canapé. Son inquiétude se mit alors brutalement à grandir et les battements de son cœur à s’accélérer. Son ami y était allongé et paraissait inconscient. Inquiet, il se précipita vers lui tout en rengainant son arme.
Soudain il s’arrêta, fixant intensément et dubitativement la table basse du salon. Les traits de son visage se figèrent de stupeur et son sang se glaça dans ses veines.
Un gémissement éraillé lui fit jeter un œil sur Danny affalé dans le canapé et il comprit que son état léthargique n’était qu’un état de sommeil. Le jeune policier eut l’espace d’un instant l’impression que le temps s’était suspendu. Il porta à nouveau son regard incrédule sur la table basse et secoua la tête comme s’il se refusait à croire ce qu’il avait sous les yeux. Don, complètement abasourdi et le regard brillant, passa sa main sur sa figure en poussant un soupir de désolation. « Non Danny … T’as pas fait ça ! C’est pas possible, t’as pas fait ça ! Pas toi ! ».
Sur la table traînaient une seringue, un briquet, une cuillère et puis un petit sachet translucide … vide.
Depuis quand ? Depuis quand Danny s’amusait-il à leur mentir, à feindre qu’il allait mieux ? Comment avait-il réussi à leur cacher ça ? Ils auraient dû le deviner, ils auraient dû s’en apercevoir. Pourquoi ne s’étaient-ils rendu compte de rien ?
Le choc passé, un irrépressible sentiment de colère empreint de peine commença à enfler dans son cœur. Il était hors de question qu’il le laisse continuer à se détruire de cette façon ! Non, il ne le laisserait pas se noyer au fond du gouffre dans lequel il venait de plonger ! Don, furieux, s’approcha près du canapé pour l'interpeler.

- Danny ! ….. Danny !, Fulmina le jeune policier.

Mais aucune réaction ne s’observa du côté du jeune expert qui dormait toujours à poing fermé, la tête enfoncée dans les coussins du canapé et tournée vers la table basse.

- Debout Danny ! Je crois que t’as assez dormi !

Toujours les yeux fermés et complètement avachi , Danny se détourna de son ami en laissant s’échapper un grognement de colère teinté de lassitude. Don, exaspéré par son attitude amorphe, se mit à le secouer vigoureusement.

- Lève-toi bordel !

Le jeune expert, ne souhaitant pas sortir de son état comateux, le repoussa sans même lui adresser le moindre regard.

- Mais fous-moi la paix … , Lui balança Danny, la voix muée par la fatigue.
- Tu le prends comme ça ? Très bien. Attends un peu, tu vas voir !

Don se précipita aussitôt dans la cuisine. Là, il se saisit d’un verre qu’il remplit d’eau froide puis revint immédiatement auprès de son ami pour le lui balancer sans ménagement en pleine figure. Ne s’y attendant pas, Danny sursauta et écarquilla subitement les yeux en poussant un cri de stupéfaction. Il se redressa rapidement sur ses coudes pour ensuite s’asseoir sur le canapé. Il s’essuya le visage mais semblait complètement noyé dans une sorte de brouillard épais qui embrumait son esprit et dont il avait du mal à sortir. La respiration oppressée due à l’effet de surprise, Danny finit néanmoins par lever ses yeux mi-clos vers son ami. Don soupira tristement en l’observant. Le jeune expert était méconnaissable. Il ne s’agissait pas de son meilleur ami. Danny portait un survêt complètement débraillé et ne s’était probablement pas rasé, ni coiffé et peut-être même pas douché depuis au moins trois jours. Les traits de son visage étaient creusés par la fatigue, la colère, l’angoisse et tout son corps était animé de tremblements nerveux. Et malgré la vision pitoyable que lui offrait son ami, il ne devait pas céder à la compassion. Pas maintenant. Danny avait en cet instant surtout besoin de recevoir un électrochoc qui le fasse réagir.

- Ben voilà, t’es réveillé ! On va pouvoir discuter maintenant !

Encore complètement groggy malgré son réveil agité, Danny le regarda en plissant les yeux. Il ne comprenait pas ce qui était en train de se passer, il ne comprenait pas ce que Don faisait chez lui.

- Don ? Mais qu’est-ce que tu fous ici ?
- Je te signale que t’étais sensé bossé ce matin !
- Quoi ? répondit Danny l’esprit encore embrumé.
- Et tu m’expliques ça ? lui lança son ami en jetant un regard sur la table basse.

Danny tourna la tête vers la table et se rendit compte que Don lui désignait du regard tout son attirail de dopage. Son visage devint alors soudainement encore plus blême qu’il ne l’était déjà et son corps fut parcouru de frissons. Décontenancé pendant un instant, il se frotta le visage en posant ses pieds au sol pour faire face à la table basse et fixer intensément le matériel qui y était étalé. Don venait de percer à jour son secret. Un secret qu’il aurait voulu lui taire à jamais. Honteux et furieux que son ami ait tout découvert, Danny lui répondit sur un ton empli de nervosité et de colère.

- ça te regarde pas ! Fous-moi la paix et sors de chez moi !
- Comment ça, ça me regarde pas ? Tu crois quand même pas que je vais sortir d’ici ? C’est hors de question !

Danny s’appuya sur le canapé pour se lever et ainsi pouvoir plonger son regard haineux dans celui de Don.

- Fous le camp ! Tu m’entends ? Dégage de chez moi !, Ragea Danny.

A peine eut-il prononcé ces mots qu’il se mit à vaciller, ayant manifestement du mal à tenir sur ses deux jambes.

- Mais regarde-toi ! T’arrive même pas à tenir debout ! T’es complètement défoncé mon pauv' Danny ! Et t’étais sûrement tellement pressé cette nuit de te shooter que t’as même pas pris le temps de fermer correctement ta porte !
- Laisse-moi, j’ai besoin de personne !
- Te laisser ? Même pas en rêve Messer !
- J’te dis que j’ai pas besoin de toi ! Dégage !, rétorqua Danny en le poussant, sans réussir vraiment à le faire bouger.
- Et moi, je crois que t’as surtout besoin de te rafraîchir les idées !

Don se saisit alors brusquement des bras de son ami et les serra fortement.

- Mais qu’est-ce que tu fous ? Lâche-moi ! Enfoiré, lâche-moi !, hurla le jeune expert.

Le jeune policier le tira alors violemment par les bras pour le traîner dans tout l’appartement. Danny ne se laissa bien évidemment pas faire et se débattit avec rage, tentant désespérément de se libérer de son emprise. Ses forces n’étant pas assez vigoureuses, il ne parvint cependant pas à lui résister bien longtemps et se retrouva bientôt à l’entrée de sa salle de bain.

- Salop ! Lâche-moi ! J’te déteste ! Lâche-moi ! Continua t-il de hurler .

Il tenta alors de s’agripper au chambranle de la porte mais là encore, Don fut le plus fort et réussit à le faire entrer dans la pièce. Quelques secondes plus tard et sans qu’il ne comprenne réellement comment, Danny se retrouva dans la douche. Subitement, il sentit un tas de petites aiguilles venir lui torturer le visage et le corps, s’insinuant jusque sous ses vêtements. Le choc fut si abrupt qu’il en eut le souffle coupé l’espace d’un instant avant qu’il ne se remette à crier sa colère. Il voulut alors sortir mais Don lui fit barrage et le maintint obstinément sous le jet d’eau glacial.

- Alors, ça réveille hein Danny ! lui lança Don sur un ton piquant.
- Arrête ça ! Arrête ça tout de suite ! Laisse-moi sortir ! hurla le jeune expert, la voix entrecoupée par l’eau qui s’immisçait dans sa bouche.
- Je t’avais dit que pour le coup de l’ascenseur, tu ne perdais rien pour attendre !

Après avoir laissé presque deux minutes le flux d’eau s’écouler, Don finit par le stopper. Danny, soulagé que cesse cette horrible torture, resta cependant prostré dans le fond de la douche, serrant ses bras contre sa poitrine. Son corps frissonnait de froid et ses dents claquaient au rythme tremblant de sa respiration. Il fixa alors son ami d’un regard traversé par des éclairs de colère. Mais cela n’impressionna pas le moins du monde celui-ci qui lui balança presqu’aussitôt une serviette au visage.

- Sèche-toi ou tu vas attraper la crève !
- Si tu savais comme j’m’en balance ! lui rétorqua violemment Danny.
- Moi pas. Dépêche-toi !

Danny s’essuya alors la figure avec la serviette pendant que Don lui sortit d’une commode des vêtements secs. Il verrouilla ensuite l’armoire à pharmacie et mit la clé dans sa poche, avant de s’adresser à nouveau à son ami qui était toujours dans la douche et dont les frissons s’atténuaient peu à peu.

- J’ te laisse dix minutes pour finir de te doucher et te préparer. Et la porte reste ouverte ! Si j’ t’entends la fermer, j’la défonce et si dans dix minutes t’es pas dans le salon, je reviens à la charge ! T’as bien compris ?

Le jeune expert acquiesça, presque effrayé, commençant subitement à réaliser ce qui se passait. Don savait. Qu’allait-il faire maintenant ?

Dix minutes plus tard, Danny fit son apparition dans le salon, les bras entrelacés et serrés contre son torse. Il s’était changé et s’était un peu rasé aussi. Il ressemblait désormais un peu plus au Danny que Don connaissait mais son état quelque peu nerveux et ses yeux rougis le trahissaient. Quand Don s’aperçut de sa présence, il ne prit aucun gant et s’attaqua immédiatement au vif du sujet.

- ça fait combien de temps ?
- ça fait combien de temps que quoi ?, lui répondit -il effrontément, feignant de ne pas comprendre pour l’agacer.
- Arrête de te foutre de ma gueule Dan ! ça me fait pas rire ! ça fait combien de temps que tu prends ces saloperies ?
- Je suis pas obligé de te répondre. Et puis, je t’ai demandé de partir, alors maintenant casse-toi !

Don éprouva un certain agacement face à l’obstination exaspérante dont son ami faisait preuve, mais, s’il pensait qu’en essayant de le foutre en rogne, il réussirait à lui faire quitter les lieux, il se trompait lourdement. Il décida donc de ne pas répondre à sa nouvelle provocation et y coupa court.

- J’ai prévenu Hawkes.

Danny expira alors un souffle de stupéfaction et devint de plus en plus nerveux, basculant peu à peu dans un état de panique.

- T’as quoi ?
- La dope t’as rendu sourd en plus ! J’ai prévenu Hawkes !
- Mais ça va pas, pourquoi t’as fait ça ? Je veux pas qu’il vienne ici ! Paniqua Danny.
- De toute façon, je l’avais eu au téléphone avant d’arriver. On devait se rejoindre chez toi. J’ai juste été le plus rapide.

Danny secoua la tête et son regard, perdu dans le vague, s’inonda d’angoisse. Ses mains se mirent à trembler et sa respiration devint oppressante. Il avait l’horrible impression que la forteresse dans laquelle il s’était enfermé depuis près d’un mois venait de s’ébrécher et s’apprêtait à s’effondrer.

- T’as pas prévenu Mac au moins ?
- Mac ? Te fais pas d’illusion Dan. Il sera très vite au courant. Il t’a appelé une dizaine de fois ce matin sur ton portable et sur ton fixe mais tu répondais pas ! Il s’est inquiété et m’a averti tout de suite.
- Une dizaine de fois ? fit Danny surpris. J’ai rien entendu.
- Bien sûr que t’as rien entendu, t’étais trop défoncé pour ça ! se mit en colère Don.

Danny, se rendant compte qu’il venait probablement de commettre l’erreur qui allait causer sa perte, se passa anxieusement les mains sur la figure.

- Il … il est quelle heure exactement ?
- ça fait deux heures et demie que tu devrais être au boulot !
- Oh, c’est pas vrai…murmura Danny le souffle tremblant et les yeux toujours plongés dans le vide.
- Alors, tu m’as pas répondu ! ça fait combien de temps que tu prends ces saletés ?

Danny déglutit et plongea son regard brillant dans celui de Don.

- J’en ai pris … j’en ai pris que trois fois, répondit-il anxieusement.

Don, peu convaincu par cette tentative désespérée de lui mentir, laissa s’échapper un rictus ironique.

- Trois fois ? Tu te fous de moi ? T’espère sérieusement que je vais avaler ça ? fit Don en haussant le ton !
- Fous-moi la paix Don, je veux pas en parler ! rétorqua Danny.
- Tu veux pas en parler ?!! s’exclama Don

A peine eut-il achevé sa phrase que le jeune policier se précipita vers son ami pour lui agripper le poignet droit. Surpris par la vélocité du geste, Danny n’eut pas le temps de réagir quand Don lui souleva brusquement la manche de son sweat-shirt, laissant ainsi se dévoiler l’étendue des dégâts dans le creux de son bras. Le jeune expert le repoussa alors violemment pour se défaire de sa poigne et redescendit aussitôt sa manche afin de dissimuler à nouveau les marques de sa déchéance.

- Trois fois ? Tu veux dire trois semaines ! Fulmina Don les yeux embués de larmes.

Don soupira et secoua la tête en regardant son ami. Il était bien évidemment en colère contre lui. Il était furieux qu’il se soit abandonné aux dangereux et illusoires délices des paradis artificiels. Mais le voir dans cet état lui serrait indéniablement le cœur.

- Mais pourquoi t’es pas venu me voir si t’allais pas bien ? J’aurais pu t’aider ! Tu sais très bien que j’aurais été là, que tu peux me confier n’importe quoi ! Pourquoi tu ne m’as rien dit Danny ? Pourquoi t’as fait ça bordel ? hurla Don la voix emplie de peine.
- Je pouvais pas. J’y arrivais pas. Lui avoua Danny la voix étranglée par un sanglot.
- Mais Danny, … te foutre en l’air de cette façon ne rime à rien ! lui dit Don sur un ton bienveillant.

Danny ne sut que répondre. Il baissa légèrement le regard et une larme s’échappa de ses yeux rougis, glissant irrémédiablement jusque sur ses lèvres.
C’est alors que quelqu’un sonna à la porte. Le jeune homme sursauta légèrement, s’essuya le visage dans un geste rapide et se mit à angoisser de plus belle. Don, qui n’avait pas quitté du regard son ami, soupira profondément.

- ça doit être Sheld. Je vais ouvrir. Lui dit-il calmement.


Dernière édition par le Jeu 19 Juil - 23:41, édité 3 fois
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lyly
Invité




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MessageSujet: Re: CSI NY - Au fond du Gouffre [Angst] (4/4)   CSI NY - Au fond du Gouffre [Angst] (4/4) EmptyVen 15 Juin - 3:55

super suite de fic bravo continu
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gaelle
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MessageSujet: Re: CSI NY - Au fond du Gouffre [Angst] (4/4)   CSI NY - Au fond du Gouffre [Angst] (4/4) EmptyVen 15 Juin - 18:17

Super le début de cette fic. Comme les trois autres avant d'ailleurs.
Mets-nous vite la suite stp.
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valm.csi
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MessageSujet: Re: CSI NY - Au fond du Gouffre [Angst] (4/4)   CSI NY - Au fond du Gouffre [Angst] (4/4) EmptySam 16 Juin - 11:12

Oh ben didonc queeoi?: !! C'est fabuleux!!! Enfin... pas pour Danny, mais pour nous! fete Je me prosterne!! respect C'est non seulement super bien écrit, comme d'habitude, mais alors c'est vachement bien décrit, à tel point qu'on s'y croirait!! what? Et puis mine de rien, ça prend à la gorge d'une force!!!! What a Face
Bravo Ma Clarisse! clap clap clap Une fic entre hommes, c'est tout à fait conçu pour me séduire!! victoire Mazeltov!! fete
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Lindsay
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Lindsay


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MessageSujet: Re: CSI NY - Au fond du Gouffre [Angst] (4/4)   CSI NY - Au fond du Gouffre [Angst] (4/4) EmptyDim 17 Juin - 16:36

Merci pour vos encouragements Lyly et Gaëlle !!! bong

Et Merci ma Val !!! bizz bong J'ai été très agréablement surprise de te voir commenter cette fic sur ce fo !!!

Petite curieuse !!! Mr.Red T'as pas pu t'empêcher de lire le début de la fic 4, celle que j'avais annoncée comme étant une fic entre mecs hein !!!
En tout cas, tes compliments me vont droit au coeur et je suis absolument ravie que ce début te plaise. La suite arrivera bientôt mais là j'en suis pas encore satisfaite et j'ai peu de moments pour la bosser ces temps-ci. J'essaierais néanmoins de la poster cette semaine. Voilou !


Merci encore à toutes bizz
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Nina
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MessageSujet: Re: CSI NY - Au fond du Gouffre [Angst] (4/4)   CSI NY - Au fond du Gouffre [Angst] (4/4) EmptyLun 18 Juin - 2:11

pompom Coucou c'est encore moi lol pompom

victoire Eh bien excellent debut trec captivant, tu commences tres fort j'adore ca love ! T'arretes surtout pas c'est d'enfer ! Ah Danny Danny Danny il ne peut pas s'empecher de faire des trucs stupides !!! Je te dis clap et a tres vite .... bizz
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Lindsay
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MessageSujet: Re: CSI NY - Au fond du Gouffre [Angst] (4/4)   CSI NY - Au fond du Gouffre [Angst] (4/4) EmptyMer 20 Juin - 10:42

Merciiiiiiiiiii NiNa, heureuse de te revoir pour la suite !!!! bizz

*************************************************************

Chapitre 2



Don se dirigea vers l’entrée tandis qu’à l’autre bout de la pièce, Danny noua et serra à nouveau nerveusement ses bras contre son corps. Il aurait souhaité que jamais personne ne sache à quel point il avait failli, à quel point il était finalement vulnérable et lamentablement anéanti mais il était trop tard maintenant.
La porte s’ouvrit. Quand le jeune expert vit entrer Sheldon, il eut bien du mal à déglutir tant sa gorge était sèche et serrée. Il baissa le regard se refusant de croiser celui de son ami et collègue. Non seulement il avait honte de ce qu’il était devenu, honte de l’image qu’il renvoyait mais il était effrayé aussi. Effrayé par ce qui l’attendait désormais. Voilà près d’un mois qu’il se complaisait à s’abandonner à de douces illusions, voilà près d’un mois qu’il fuyait une réalité trop douloureuse à supporter, voilà près d’un mois qu’il se noyait inexorablement dans les abîmes enivrants de la drogue …. et aujourd’hui, tout était remis en question ! Ce si lourd et terrible secret qu’il s’était efforcé de dissimuler venait brusquement d’éclater au grand jour ! Il prit alors conscience qu’il allait devoir maintenant affronter à nouveau ses démons et sa culpabilité, qu’il allait devoir faire face aux conséquences de son geste désespéré, faire face à cet autre qui n’était plus lui-même et dont il avait peur. Un junkie, aujourd’hui il n’était plus qu’un junkie.

Lorsque l’ancien médecin légiste s’avança dans le salon, Don lui désigna d’un petit mouvement de tête l’endroit où se trouvait Danny. Sheldon eut alors un terrible et profond pincement au cœur quand il posa les yeux sur lui. En effet, celui-ci, tremblant anxieusement, gardait les yeux rivés au sol et osait à peine bouger. Il se demanda alors comment il avait fait pour ne pas s’apercevoir que Danny était tombé dans l’enfer des stupéfiants, comment il avait fait pour ne pas en détecter les signes. Il soupira et se décida finalement à engager la conversation sur un ton qu’il voulut rassurant afin de ne surtout pas le braquer.

- Salut Danny.
- Salut, murmura péniblement le jeune homme en relevant puis rabaissant immédiatement les yeux.
- Don m’a dit que … tu n’allais pas très bien.

Les yeux inondé de larmes, Danny baissa un peu plus la tête et serra les lèvres pour retenir ses sanglots.

- Allez viens. On va s’asseoir et en parler un peu, tu veux bien ?

Don soupira d’affliction en dévisageant son ami qui semblait complètement désemparé mais fut soulagé quand celui-ci releva finalement les yeux vers Sheldon pour accepter d’un furtif hochement de tête sa proposition.

- Allez viens Danny, répéta doucement le médecin en l’invitant à se diriger vers le canapé.

Les trois hommes s’avancèrent alors vers celui-ci. Sheldon fut le premier à s’y installer. En s’asseyant, il fixa avec une inquiétude qu’il ne put cacher le matériel qui était posé sur la table basse. Danny le remarqua et son angoisse grandit. Il hésita un instant à s’asseoir puis finit par prendre place aux côtés de Hawkes. Immédiatement, il plongea son regard éperdu dans le vide et joignit machinalement ses mains pour se triturer les doigts. Quant à Don, il préféra rester debout, trop énervé pour demeurer immobile. Sheldon souffla puis s’adressa à nouveau au jeune drogué.

- Danny, qu’est-ce que tu prends ?

Le jeune homme, terriblement désorienté par la situation et extrêmement mal à l’aise, ne parvint dans un premier temps à ne prononcer aucun mot, ceux-ci restant bloqués irrémédiablement dans le fond de sa gorge. Tourmenté, il se frictionna plus vigoureusement les mains et une larme glissa le long de son visage. Avouer tout haut son addiction pour cette sinistre et abjecte poudre blanche lui était atrocement pénible.

- Danny ? insista alors Sheldon.

Devant le mutisme persistant de son meilleur ami, Don, qui piétinait à côté du canapé, commença à sérieusement perdre patience. Il soupira d’agacement et finit par réagir à sa manière.

- Danny, bordel, tu vas répondre ! On est là pour t’aider ! s’énerva le jeune lieutenant impatient.
- Don, arrête tu veux ! lui rétorqua aussitôt vivement Sheldon.
Danny, reprit-il ensuite plus calmement, il faut que je sache.

Danny ferma les yeux comme si le fait de faire abstraction de tout ce qui l’entourait allait lui donner le courage de répondre. Il soupira et de nouvelles larmes silencieuses coulèrent sur ses joues avant qu’il n’entrouvre la bouche pour prononcer les quelques mots qui le firent lui-même frémirent.

- De l’héro, avoua t-il presque imperceptiblement la voix éraillée.
- Quoi ? De l’héro ? s’insurgea Don en s’approchant de Danny
Mais à quoi t’as pensé Danny ? C’est pas moi qui vais t’apprendre que l’héro est une vraie saloperie ! C’est toi l’expert dans l’histoire ! Merde ! Mais qu’est-ce que t’as foutu ? se mit t-il à vociférer.

A mesure que Don déversait sa colère sur lui, la respiration de Danny devint de plus en plus alerte et saccadée. Il serra ses paupières closes, obstrua ses oreilles de ses mains pour ne plus l’entendre crier et se mit à se balancer frénétiquement d’avant en arrière.

- Et puis comment tu t’en es procuré hein ? C’est qui le con de dealer qui te fournit que j’aille lui dire deux mots ! hurla encore le jeune lieutenant, furieux.
- Ferme-la ! Bordel ferme-la ! hurla Danny .
- Don, je crois que tu devrais aller faire un tour ! intervint alors Sheldon sur un ton calme mais ferme.
- Quoi ? fulmina Don, les yeux humides et imprégnés de colère. Mais enfin regarde-le Sheld ! T’as vu dans quel état il est ! poursuivit-il en désignant Danny de sa main.
- Et tu crois que tu fais avancer les choses là ? Fais ce que je te dis. Va prendre l’air un moment !
- Je rêve !
- Don !
- Ok, ok. Je vous laisse., finit-il par consentir en se calmant quelque peu. Mais je reste dans le coin, je suis pas loin !
- Pas de problème. Si j’ai besoin, je t’appelle.

Don opina de la tête puis extirpa un long soupir avant de se diriger vers la porte, de la franchir et de la claquer violemment derrière lui. Une fois celui-ci sorti, Sheldon put alors reporter toute son attention sur son jeune ami complètement paniqué. Il posa sa main sur son épaule et la lui serra, essayant par ce simple geste d’apaiser son angoisse et sa peine.


Dernière édition par le Jeu 19 Juil - 23:42, édité 1 fois
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Lindsay
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Lindsay


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MessageSujet: Re: CSI NY - Au fond du Gouffre [Angst] (4/4)   CSI NY - Au fond du Gouffre [Angst] (4/4) EmptyMer 20 Juin - 10:43

- Danny, calme-toi. Don est sorti. On n’est plus que tous les deux. Allez s’il te plait, calme-toi. Lui dit doucement Sheldon en lui frottant le dos.

Danny cessa alors de se balancer, renifla et s’essuya le visage et le nez sur la manche de son sweat avant de finalement laisser retomber ses mains tremblantes sur ses genoux. Il resta comme ça un moment, figé, observant le vide devant lui, pour essayer de récupérer un souffle régulier. Quand cela fut fait, Sheldon jugea opportun de poursuivre son questionnement.

- Quand as-tu commencé à te droguer Danny ?

Le jeune homme laissa à nouveau le silence s’insinuer dans la pièce, fixant obsessionnellement les objets sur la table basse. Il repensa alors à ce soir-là. A cette nuit où il s’était senti si mal, si seul. A cette nuit où le désespoir, la souffrance et la douleur étaient venus le harceler et le torturer sans relâche. A cette nuit où il avait trouvé cette petite dose d’héro dans sa salle de bain. Il se souvint alors de sa première injection, de l’héroïne se diffusant dans ses veines, de l’évasion bienfaisante qu’elle avait procurée à son esprit tourmenté et surtout il se souvint de la formidable jouissance qui avait pris possession de son corps à ce moment là. Danny ferma les yeux et soupira d’aise en repensant à cette vague de bien être absolu qui s’était alors emparé de lui. Il rouvrit les paupières et réalisa avec effroi que Don avait raison. L’héroïne était décidément une sacrée saloperie. Le cerveau n’oublie jamais la première fois. C’est malheureusement une triste réalité scientifique. Une réalité qui rend esclave de ce puissant souvenir le corps et l’esprit des héroïnomanes pour le reste de leur vie. Danny savait parfaitement tout ça quand il avait pressé son doigt sur la seringue mais, cette nuit là, il souffrait tellement qu’il avait simplement voulu oublier ce « petit détail », essayant de se convaincre que, lui, réussirait à passer entre les mailles du filet. Foutaise. Pourquoi aurait-il échappé à la règle ? Aussitôt les effets de la première prise dissipée, il avait ressenti le besoin irrépressible de succomber à nouveau aux délices de la drogue et de s’échapper de cette vie qui lui semblait trop insupportable.

- Danny ? Tu dois me le dire pour que je sache si tu es dépendant. Insista Sheldon devant le mutisme du jeune expert.

Celui-ci laissa s’échapper un léger rictus de tristesse à l’entente de ces quelques mots puis, fixant toujours la table, répondit à son ami calmement.

- Je le suis. Ça va faire un mois maintenant que j’en prends.
- Un mois ? s’exclama Sheldon, stupéfait qu’il ne se soit aperçu de rien durant ce si long laps de temps.
- Oui, confirma Danny dans un murmure .
- Et tu en es à combien d’injections par jour ? continua l’ancien médecin légiste, une fois remis de sa stupeur.
- J’en étais à trois jusque récemment. Lui répondit Danny les mains et la voix tremblantes. Je me faisais une injection toutes les huit heures d’ordinaire. Mais là, dernièrement, je …. je me suis pas senti très bien et ... avec mes deux jours de repos, ….. je suis passé à quatre.
- Ok. Prononça difficilement Sheldon dont les yeux commencèrent à briller
- Je suis désolé. Se sentit obligé d’ajouter Danny alors que des larmes reprirent possession de ses yeux.
- Mais qu’est-ce qui s’est passé Danny ?
- Je sais pas … j’arrivais plus à continuer. La vie m’étouffait Sheld.
- Mais pourquoi tu n’es pas venu nous en parler ?
- Je pouvais pas … et puis, je vous avais déjà causé assez de problèmes comme ça.

Danny s’essuya une nouvelle fois le visage rapidement et tenta de se calmer alors que Sheldon souffla pour reprendre pleinement ses esprits et se concentrer à nouveau sur ses questions médicales.

- Pour les seringues, tu as fait comment ? T’es pas allé en échanger dans les squattes au moins ?
- Non. J’y suis allé que pour acheter la dope mais pour les injections, je me suis toujours procuré des seringues stériles.
- Bien, c’est déjà une bonne chose. Tu ne devrais pas avoir le souci des MST dans ce cas là.
- Tu … tu vas m’aider hein ? le supplia Danny, les yeux inondés de larmes, réalisant qu’il ne pouvait plus continuer à se détruire.
- Oui. Bien sûr que je vais t’aider. …Tu as … déjà ressenti les effets de manque ?
- Non, quasiment pas. Juste un peu de nervosité. Je me suis toujours arrangé pour que ça n’arrive pas.
- Tu sais que pour l’héro, les crises de manque sont particulièrement terribles et douloureuses ?
- Oui, je sais. C'est bien pour ça que je voulais pas en vivre une.
- Je ne te cache pas que te désintoxiquer ne sera pas une partie de plaisir Danny ! Tu devras faire un énorme effort sur toi-même et ce sera un travail de longue haleine.
- J’en suis conscient.
- Je vais me renseigner pour t’avoir une place en cure de désintox…
- Non ! Je veux pas aller à l’hosto. Je veux pas que tout le monde soit au courant, paniqua t-il soudain.
- Danny, je pense que…
- Je veux pas aller à l’hosto j’ t’ dis ! haussa t-il le ton,…Toi, tu sais comment faire, toi !
- Non Danny, faire un sevrage sec à domicile, c’est trop dangereux ! protesta Sheldon. Ici, y a aucune assistance médicale si tu as un problème !
- Mais tu seras là toi …. et je te fais confiance Sheld !

Sheldon soupira en baissant la tête. Depuis qu’il avait cessé de pratiquer la médecine, il n’avait jamais eu décision plus difficile à prendre que celle-ci. Accepter, cela signifiait mettre la vie de Danny entre ses mains. Etait-il capable d’assumer une telle responsabilité ? Etait-il seulement capable de courir ce risque ? Et si jamais ça se passait mal … et si jamais …

- Sheld … J’t’en prie ! Je veux pas aller à l’hosto. L’implora Danny, les yeux humides
Si j’y rentre, je sais que ça se saura. Et si ça arrive aux oreilles du proc … avec tout ce qui s’est passé avant, … j’suis foutu ! Il cherchera à me faire virer à coup sûr ! Continua t-il la voix muée par des sanglots.
S’il te plait. Me laisse pas ! Acheva t-il dans un triste murmure.

Hawkes releva alors la tête et plongea ses yeux dans ceux de Danny. Il y vit alors une petite étincelle d’espoir perdue dans l’immensité de sa détresse et de sa souffrance. Cette infime lueur qui brillait dans le regard de son ami, il se devait de la préserver et de ne surtout pas la laisser s’éteindre. C’était vital. Sheldon soupira à nouveau. Il venait de prendre sa décision.

- Ok. On va faire comme tu veux.

Danny ferma les yeux et poussa un soupir de soulagement, après quoi il repassa à nouveau le revers de sa manche sur son nez et ses yeux.

- Merci.

- Bon, alors voilà comment on va procéder. D’abord il va falloir qu’on avertisse Mac.
- Non, je veux pas ! Je veux pas qu’il sache ! lança aussitôt Danny catastrophé.
- On n’a pas le choix Danny ! Et là-dessus, je ne transigerai pas. Il doit être mis au courant ! On ne peut pas lui cacher ça. C’est trop grave ! De plus, un sevrage dure environ une semaine. Comment tu veux justifier mon absence et la tienne ?

Danny détourna son regard, se pencha en avant et enfouit son visage dans ses mains en soupirant.

- Il sera compréhensif. T’inquiète pas, ça va aller, essaya t-il de le rassurer en posant une main sur son dos.
Danny, …. J’ai besoin de savoir vers quelle heure tu t’es fait … ta dernière injection.

Danny se frotta alors le visage avant de se redresser un peu et de regarder à nouveau Sheldon.

- Je suis sorti … je suis sorti de chez moi pour aller racheter de la dope vers les quatre heures du mat je crois, essaya t-il de se souvenir en plissant les yeux.
- Apparemment, c’est ici que tu t’es piqué, dit-il en regardant la table basse alors que Danny baissa les yeux en acquiesçant par un faible « oui ».

- Donc, vu qu’il est neuf heures et demi, ta dernière prise remonte à environ cinq heures, poursuivit-il en regardant sa montre.
- Je crois oui, prononça t-il faiblement.
- On va donc dire qu’il nous reste à peu près trois heures avant que tu ne ressentes les premiers symtômes de manque…
- Mais ça doit faire deux jours que je me fais quatre …
- Oui je sais. Mais ton corps n’a pas encore eu le temps de s’y habituer. … Là, je vais devoir m’absenter un moment pour pouvoir me procurer tout ce dont on a besoin.
- Ok.
- Je vais demander à Don de rester avec toi.

Les paroles de Sheldon furent aussitôt suivies d’un profond soupir d’agacement de la part de Danny.

- Il y a un problème ?
- Je le connais, il va pas arrêter de me faire chier ! répliqua Danny en haussant le ton et redevenant nerveux.
- Danny, si Don réagit comme ça c’est parce qu’il est inquiet.
- Je sais ! Mais n’empêche qu’il me tape quand même sur le système ! envoya t-il sèchement.
- De toute façon je te laisse pas le choix. Il est hors de question que tu restes seul ! Et ça, dit -il en désignant les objets de la table basse, c’est fini maintenant, tu m’entends ? Tu n’y touches plus !

Danny passa nerveusement sa langue sur ses lèvres et confirma les propos de Sheldon par un hochement de tête.

- Très bien. Je l’appelle. Reprit le médecin.

Aussitôt, Sheldon se leva du canapé et se saisit de son portable pour appeler Don et lui résumer la situation. A peine cinq minutes plus tard, le jeune lieutenant, qui était resté en bas de l’immeuble à faire les cents pas dans la rue, entra à nouveau dans l’appartement. Il chercha très vite à repérer Danny qui était maintenant lui aussi debout, près du canapé, puis jeta un oeil sur la table du salon. Il remarqua immédiatement qu’il n’y avait plus aucune trace du matériel de dopage. En effet, Sheldon avait décidé de tout emporter avec lui. Son attention se porta alors pleinement sur son ami qui n’avait manifestement pas l’air excessivement ravi de sa présence. Danny, les bras croisés, le fixait intensément d’un regard sombre et imprégné de ressentiments. Don ne tarda pas à répondre à sa provocation. Il lui balança un regard plein de détermination et de défi, agrémenté d’un léger sourire, voulant immédiatement lui signifier qu’à ce petit jeu là, il ne gagnerait sûrement pas !

- Bon, et bien, je vais y aller, commença Sheldon. J’essaie de faire le plus rapidement possible et ….

Il s’interrompit soudain, ayant ressenti l’étrange tension électrique qui régnait dans la pièce. Il jeta un œil sur chacun de ses deux amis de part et d’autre du salon et fut stupéfait de constater à quel point les deux hommes se fustigeaient du regard.

- …et je peux vous laisser sans que vous ne cherchiez à vous entretuer ? demanda Hawkes en haussant un sourcil
- Ouaiiis, ça ira. Hein Danny ? fit Don sans détourner les yeux et esquissant toujours ce petit sourire agaçant.
- Bien sûr. T’inquiète pas Sheld, ça ira. Répondit à son tour Danny, ne déviant qu’un bref instant son regard pour rassurer son ami médecin.
- Ouais, bon … lâcha Sheldon en faisant la moue, peu convaincu par leur affirmation.
Et bien essayez d’être sages quand même que je ne sois pas obligé d’examiner l’un de vos cadavres en revenant. D’accord ?

Les deux jeunes hommes abandonnèrent alors leurs sombres regards pour porter leur attention sur leur ami commun et à nouveau lui confirmer par un hochement de tête et un léger sourire qu’il n’avait pas de soucis à se faire, que tout se passerait pour le mieux. Et Sheldon quitta finalement l’appartement.
Don referma la porte puis s’immobilisa, impassible, face à Danny qui se trouvait à quelques mètres. Il posa alors à nouveau son regard déterminé sur lui, ayant manifestement une idée bien précise en tête. Le jeune expert en fut aussitôt déstabilisé.

- Quoi ? demanda t-il agacé et inquiet par ce regard qui ne lui disait rien qui vaille.
- A nous deux maintenant !


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clairou7
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MessageSujet: Re: CSI NY - Au fond du Gouffre [Angst] (4/4)   CSI NY - Au fond du Gouffre [Angst] (4/4) EmptyJeu 21 Juin - 11:07

superbe fic, que va faire don à danny?? J'ai vraiment hate de lire la suite. Danny va t-il s'en sortir?
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gaelle
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MessageSujet: Re: CSI NY - Au fond du Gouffre [Angst] (4/4)   CSI NY - Au fond du Gouffre [Angst] (4/4) EmptyJeu 21 Juin - 12:02

Super la suite !!
Ca va être dur pour Danny de se sevrer mais Sheldon et Don sont là donc ca va aller.

Vite la suite pour qu'on sache ce que va faire Don à Danny !
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Lindsay
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Lindsay


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MessageSujet: Re: CSI NY - Au fond du Gouffre [Angst] (4/4)   CSI NY - Au fond du Gouffre [Angst] (4/4) EmptyDim 8 Juil - 1:52

Merci Gaëlle !! Merci Clairou !!! Wink

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Chapitre 3



- Où tu la planques ? Lança sans détour Don.

Danny, inquiet et ne voulant satisfaire à sa demande par provocation, resta silencieux.

- Très bien. Retourne les poches de ton survêt !
- Quoi ? Demanda Danny, surpris, un sourire agacé s’affichant sur ses lèvres. Tu penses que j’aurais pu la planquer sur moi ? Réfléchis deux secondes, c’est toi qui m’a filé ces fringues et tu les as fouillés avant ! S’insurgea t-il.
- Je me méfie.
- C’est ridicule, quand j’aurais eu le temps d’en mettre dans mes poches ?
- Fais ce que je te dis Dan ou je viens le faire moi-même !

Le jeune expert secoua légèrement la tête puis finit par s’exécuter à contre cœur. Résultat négatif.

- Voilà ! T’es content ! rétorqua Danny exaspéré en fixant Don dans les yeux. A moins que tu veuilles que je me dé zappe aussi !
- Merci, ça ira. Mais je répète ma question. Où tu la planques ?

L’obstination de Danny à vouloir garder le silence l' agaçant horriblement, Don haussa le ton.

- Tu veux t’en sortir oui ou merde ?

Danny déglutit et s’humidifia les lèvres avant de finalement baisser la tête et de se déplacer vers l’espace cuisine. Là, il ouvrit un placard et en sortit un paquet de spaghettis qu’il ramena dans le salon près du billard qui trônait au milieu de la pièce. Devant Don, il retourna la boîte pour en faire glisser le contenu. Il empêcha alors les pâtes de s’en échapper mais pas les deux petits sachets blancs qui atterrirent dans sa main. Il posa le paquet de spaghettis sur le billard avant d'y jeter également les deux doses d’héroïne. Don regarda les petits sachets de poudre blanche puis se saisit immédiatement de la boîte de pâtes pour en vérifier l’intérieur.

- La confiance règne ! Lança amèrement Danny.
- Je fais confiance au Dan que je connais. Pas à toi ! lui répondit sèchement Don en relevant la tête vers lui. … Où est le reste ?
- Quel reste ? C’est tout ce que j’ai !
- Arrête ce jeu-là Dan ! Si t’es sorti cette nuit pour en acheter, t’as forcément dû en prendre plus que pour pouvoir te défoncer une journée ! Avec la vie qu’on mène, je te vois mal trouver le temps d’aller t’en procurer tous les jours ! Où est le reste ?
- J’avais plus de fric. J’ai pas pu en acheter plus !

- Ouais, c’est ça, bien sûr ! lui rétorqua Don, incrédule.

Il se dirigea alors vers l’étagère de livres et de DVD pour l’inspecter et commença à balancer à terre tout ce qui passait entre ses mains.

- Je peux savoir ce que tu fais là ? Tu comptes retourner tout l’appart ?
- C’est exactement ce que je compte faire. Lui répondit le jeune lieutenant en esquissant un sourire.
- Ben vas-y ! Fais donc ça ! Et surtout éclate toi bien ! Vociféra Danny en allant s’affaler dans le canapé.

Il se saisit alors brutalement de la télécommande qui traînait sur la table basse et alluma la télévision. Croisant les bras, il essaya de se concentrer sur l’écran et sur les images qui y défilaient mais cela lui était impossible. Il était bien trop énervé et anxieux pour ça. Il entendait derrière lui son ami mettre à sac toute sa bibliothèque et sa vidéothèque et cela l’exaspérait ! En effet, Don envoyait délibérément valser sur le sol avec fracas et sans aucune précaution chaque livre, boîte de CD ou de DVD qu’il avait fini d’examiner. Danny serra les dents et le rythme de sa respiration s'intensifia avec sa colère. Il le savait, Don cherchait à le faire craquer. Il ferma les yeux et souffla pour tenter de se calmer mais quand il entendit quelque chose se briser, il se leva brusquement pour faire face à l’étendue des dégâts. Un tas de livres, de CD et de DVD jonchaient le sol ainsi qu’une petite lampe dont les morceaux étaient éparpillés.

- Oups ! Désolé. Je l’avais pas vu. Fit innocemment Don.

Danny, décidé à ne pas lui donner satisfaction, s’approcha de lui en lui envoyant un sourire sarcastique.

- Tu peux tout casser ! J’en ai rien à foutre ! Lui cracha t-il au visage.

Don resta complètement imperturbable face à cette remarque et soutint inexorablement son regard. Les deux hommes se dévisagèrent alors pendant quelques secondes refusant l’un et l’autre de céder en premier jusqu'à ce que Danny finisse par baisser les yeux trop épuisé par le manque de sommeil et par le duel féroce qu’il menait contre Don depuis qu’il s’était réveillé, .

- Je suis claqué. Je vais dormir ! Ajouta-il sèchement en se détournant de Don et en commençant à prendre le chemin de la chambre.

- Attends ! cria Don en prenant aussitôt sa suite.

Il le dépassa et se mit au travers de sa route juste avant qu’il n’entre dans la chambre.

- Cette pièce, je ne l’ai pas encore contrôlée. Lui dit-il durement.
- Quoi ? Tu te fous de moi !
- Pas du tout ! Je vais la fouiller elle aussi et, après seulement, tu pourras y dormir !
- Tu fais chier Don !

Faisant fi de cette réponse, Don se mit à fouiller la pièce de fond en comble sous le regard complètement dérouté de son meilleur ami. Il vérifia d’abord que rien n’était dissimulé dans les oreillers ou dans le matelas. Il bougea ensuite l’armoire pour inspecter l’ancienne bouche d’aération qui se trouvait derrière et dont d’autres s’étaient déjà servie pour y cacher une arme. Mais toujours rien. Il commença alors à s’attaquer à l’armoire elle-même et se mit à examiner chaque vêtement, chaque boîte, chaque objet qui s’y trouvait. Danny le regarda, atterré et impuissant, mettre tout sans dessus dessous et balancer toutes ses affaires à terre. Il eut soudain l’impression de ne plus se sentir libre chez lui, de ne plus avoir le contrôle de sa propre vie et cela lui fit peur. Ses yeux s’humidifièrent peu à peu et ses mains se mirent à trembler. C’est alors que Don balança brutalement à terre une boîte de plus, … la boîte de trop. La lettre de Cécilia ainsi que les photos qui l’accompagnaient gisaient à présent sur le sol comme s’il s’agissait de vulgaires bouts de papier sans importance. Danny ne le supporta pas. Ces bouts de papiers étaient une partie de sa vie, une partie de lui. Ils avaient une valeur inestimable à ses yeux et Don le savait ! Comment pouvait-il lui faire ça ? Son sang se mit subitement à bouillir dans ses veines et il se mit à sangloter rageusement en se précipitant vers cette lettre et ces photos qui lui étaient si chères ! Il s’agenouilla et s’en saisit rapidement pour les porter tout contre son cœur.

- Arrête ! Arrête ça ! hurla t-il désespérément la voix muée par les sanglots. Arrête de foutre toute ma vie en l’air ! Je suis chez moi ici merde ! Je te l’interdis ! T’as pas le droit !
- Foutre ta vie en l’air ? rétorqua Don, interloqué par les propos de son ami. T’as pas besoin de moi pour ça ! Tu te débrouilles très bien tout seul !

Danny se leva soudain et fondit sur Don ! Il l’attrapa par le col de sa veste et le plaqua violemment contre le mur.

- Mais qu’est-ce que tu crois ? Que je vais me défoncer alors que t’es dans la pièce d’à côté ! Je veux juste dormir Don ! Tu m'entends ? Je suis fatigué ! S’insurgea t-il les yeux et la voix baignés de peine et de colère.
- J’arrête si tu me dis ce que je veux savoir ! Fulmina Don en le repoussant à son tour aussi violemment.

Danny tituba et faillit chuter mais il se rattrapa in extremis à la porte de l’armoire qui était ouverte. Dans l’action, il perdit la lettre et la photo. Soudainement paniqué de ne plus les avoir en main, il se mit à les chercher autour de lui et, aussitôt qu’il les aperçut, se pencha pour les récupérer à nouveau. Don fixa alors intensément et tristement son ami éploré qui serrait fort contre sa poitrine les quelques brides de sa vie passée. Danny craquait littéralement sous ses yeux.
Don avait gagné mais n’en était pas fier pour autant. De plus, il dut faire un effort considérable pour ne pas se laisser envahir par la peine que lui inspirait son ami en cet instant. Le jeune expert, lui, en avait assez. Il baissa la tête et ferma quelques secondes les paupières desquelles jaillirent quelques nouvelles larmes.

- Il y en a deux autres dans un paquet de céréales. Placard du haut. Deuxième porte à gauche. Finit-il par avouer en gardant les yeux rivés vers le sol.
- Et ?
- Et encore deux autres dans la couverture d’un bouquin sur les méthodes d’analyse photographique. C’est sur l’étagère qui se trouve à côté de la Hifi. Et maintenant fous moi la paix ! hurla t-il.
- Ok. Fit Don après avoir extirpé un soupir. Je vais t’aider à remettre le lit comme il faut.
- Non, laisse, j’m’en fous. Je veux juste que tu dégages et que tu me foutes la paix ! Lui répondit rageusement Danny.
- Avant j'ai quelque chose à te donner. Bouge pas, je reviens. J’en ai pour une minute.
- Pff ! Où veux-tu que j’aille ? Vociféra t-il.

Don ne tarda pas à refaire son apparition dans la pièce un verre d’eau et un petit cachet à la main. Il les tendit aussitôt à Danny.

- Prends ça.
- C’est quoi ? Un somnifère ?demanda Danny, méfiant.
- Non. C’est juste un calmant que t’avais dans ta pharmacie. C'est pas très fort et Hawkes m’a dit que c'était préférable de te donner ça si tu voulais te reposer. Lui dit-il calmement.

Danny soupira, arracha presque des mains ce que lui tendait Don puis avala rapidement et sans histoire le cachet. Une fois ceci fait, il lui rendit le verre.

- Allez, casse-toi maintenant !
- T’inquiète je te laisse mais … je ferme quand même ton armoire à clé et tu laisses la porte de la chambre ouverte. Ok ?

Danny acquiesça silencieusement en lui envoyant un regard méprisant et son ami quitta la pièce. Le jeune expert s’assit alors sur le lit et regarda les quatre petites photos qui s’étaient froissées dans la lutte. Cela faisait maintenant presque deux mois qu’il les avait rangé précieusement dans cette boîte, deux mois qu’il ne les avait pas regardé. Il essaya de remettre les photos en bon état et se faisant son regard s’emplit à nouveau de tristesse. Il bascula alors son corps sur le lit et se recroquevilla sur lui-même avant de laisser à nouveau son désarroi s’exprimer. Danny tenta de réprimer ses pleurs dans les manches de son Sweat-shirt mais, malgré cela, Don l' entendit. Celui-ci s’arrêta, s’adossa contre le mur du couloir et ferma les yeux. Il détestait ce qu’il venait de faire. Il détestait s’être servi des sentiments et de la peine de Danny pour arriver à ses fins. Il s’en voulait d’avoir dû le blesser pour ça. En effet, quand il avait vu dans le fond de cette boîte la lettre et les photos qui signifiaient tant pour lui, il avait immédiatement compris qu'il détenait la solution pour le faire craquer. Danny devait le haïr en ce moment pour avoir eu si peu de considération pour ses sentiments vis-à-vis de Cécilia. Don soupira profondément et tenta de se reprendre. L’important pour l’instant n’était pas d’être dans les bonnes grâces de son ami mais de le sauver.
Cependant, il espérait, tout au fond de son cœur, que Danny lui pardonnerait ses cruels agissements et que leur amitié ne pâtirait pas de cette situation cauchemardesque.


Dernière édition par le Jeu 19 Juil - 23:44, édité 3 fois
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gaelle
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MessageSujet: Re: CSI NY - Au fond du Gouffre [Angst] (4/4)   CSI NY - Au fond du Gouffre [Angst] (4/4) EmptyDim 8 Juil - 21:31

Superbe suite encore une fois. J'ai même versé une larme, c'est vraiment trop triste le passage avec les photos de Cécilia.

Mais Danny va s'en sortir et il n'en voudra pas à Don hein ? Et Lindsay va revenir et ils vivront heureux et auront beaucoup d'enfants, n'est-ce pas ?

S'il te plait.. Sad Crying or Very sad pleurs
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clairou7
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MessageSujet: Re: CSI NY - Au fond du Gouffre [Angst] (4/4)   CSI NY - Au fond du Gouffre [Angst] (4/4) EmptyLun 9 Juil - 9:23

super enfin la suite merci,, j'aime toujours autant vivement la suite
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Lindsay
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MessageSujet: Re: CSI NY - Au fond du Gouffre [Angst] (4/4)   CSI NY - Au fond du Gouffre [Angst] (4/4) EmptySam 14 Juil - 0:01

Merciiiiiiiiii les filles !!!! bizz


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Chapitre 4



Sheldon sortit de l’ascenseur et commença à s’avancer dans les couloirs du laboratoire. Il n’eut pas besoin de les parcourir longtemps avant de tomber sur la personne qu’il cherchait. Mac sortait du Labo audiovisuel et était en grande conversation avec un laborantin qui lui faisait part des résultats qu’il avait obtenus de l’analyse d’une vidéo. Le médecin s’arrêta à une dizaine de mètres des deux hommes et observa Mac. Son visage s’assombrit soudain et il soupira. Comment allait-il lui annoncer que Danny se droguait depuis près d’un mois ? Comment allait-il le prendre ? Que ferait-il alors ? L’angoisse se mit à grandir en lui à mesure que le moment fatidique où Mac le remarquerait s’approchait. Et ce fut vite le cas. Celui-ci ne tarda pas à relever les yeux du document qu’il lisait et aperçut Sheldon dans le couloir. Les traits de son visage s’imprégnèrent alors très rapidement d’interrogation et d’inquiétude en constatant le malaise de Hawkes. Il tourna la tête vers son interlocuteur pour lui donner son avis et clore leur discussion. Il lui tendit ensuite la fiche de résultats et le scientifique s’en retourna dans la salle audiovisuelle. Mac se dirigea alors immédiatement vers Sheldon d’un pas déterminé.

- Hawkes ! Danny n’est toujours pas avec vous ? demanda t-il inquiet.
- Non… mais je sais où il est. Lui répondit Sheldon le regard grave.
- Et où est-il ? …
… Qu’est-ce qui se passe ? Ajouta t-il en haussant la voix devant le silence de son subalterne.
- Il faut que je vous parle…. Mais pas ici … dans votre bureau.

Mac fronça les sourcils en fixant le jeune médecin dans les yeux et déglutit. Ses propos et sa mine déconfite ne lui laissaient présager rien de bon. Il soupira et hocha la tête tout en l’invitant à se diriger vers son bureau. Les deux hommes se déplacèrent alors jusque là et y entrèrent. A peine la porte fut-elle fermée que Mac réitéra ses questions avec autorité.

- Qu’est-ce qui se passe ? Où est Danny ?
- Il est chez lui Mac, tout simplement chez lui.
- Chez lui ? Mais qu’est-ce que ça veut dire ? Pourquoi ne répondait-il pas au téléphone ? Il lui est arrivé quelque chose ? demanda Mac inquiet.
- Non. Enfin oui …mais …. Hésita t-il.
- Oui ou non ? Soyez plus clair Sheldon ! Pourquoi Danny n’est-il pas venu travailler ce matin ? Fulmina Mac.
- Il a manqué l’heure. Il ne s’est pas réveillé.
- Je vous demande pardon ? Vous vous foutez de moi là ?
- Non Mac ! Pas du tout ! C’est juste que….

N’arrivant plus à soutenir le regard de son patron, Sheldon baissa les yeux.

- Crachez le morceau ….Je vois bien que vous essayez de me dire quelque chose. Déclara Mac plus calmement … Qu’est-ce qu’il a fait ? Finit-il par demander tout en craignant la réponse.
- Mac, … ça fait un mois…. Que Danny se défonce à l’héro, lui avoua t-il péniblement en relevant les yeux vers lui.
- Quoi ? Lança Mac, totalement stupéfait et atterré par la nouvelle. Mais qu’est-ce que vous me racontez ?
- Uniquement la vérité. Quand vous avez appelé Don, il s’est rendu chez lui et l’a trouvé complètement camé dans son canapé.
- C’est impossible ! On l’aurait remarqué si c’était le cas ! Ajouta t-il se refusant d’y croire, encore choqué.
- C’est ce que je me suis dit aussi au début, mais il faut se rendre à l’évidence. Le fait est qu’on n’a rien vu Mac, en tout cas … pas ça !
- Mais il allait bien ! La semaine dernière encore, lors du pot de départ en retraite de Jenkins, il a plaisanté et ri toute la soirée ! Il avait l’air d’aller bien ! rétorqua Mac, les yeux commençant à devenir brillants.
- Oui, comme vous dites, il en avait l’air. Ça ne veut rien dire ça Mac ! La prise d’héroïne provoque en général beaucoup de plaisir et une formidable euphorie s’en suit. Mais si vous y réfléchissez bien, comme je ne cesse de le faire depuis ce matin. Danny était souvent fatigué ces temps-ci, avait beaucoup moins d’appétit, disparaissait quelques instants de temps à autre sans qu’on sache pourquoi et était de plus en plus lunatique.
- C’est vrai. Affirma Mac en plongeant son regard éperdu dans le vide. J’avais remarqué aussi qu’il avait parfois de brusques changements d’humeur…. Mais j’avais mis ça sur le compte d’une déprime passagère. Après tout ce qu’il avait vécu, c’était on ne peut plus … « normal ». D’autant plus que la psychologue m’avait affirmé qu’il était sur la bonne voix ! Qu’il allait de mieux en mieux !
- Et bien il faut croire qu’il a réussi à la berner parce que je vous assure … qu’il ne va pas bien du tout. Déclara Sheldon le regard empli de tristesse.
- Mais comment a-t-il pu faire ça ? Comment s’en est-il procuré ? Comment cette idée stupide lui est passée par la tête ? Hurla de plus en plus fort Mac, très affecté par le sort de son jeune protégé.
- Je ne sais pas. On n’a pas eu le temps d’aborder le sujet.
- Un mois ! Murmura t-il en passant ses mains sur son visage. Un mois Sheldon ! Répéta t-il en haussant le ton. Comment a-t-on pu le laisser s’enfoncer durant tout ce temps ? …. Et bien sûr, il est accro je suppose ?

Le regard désolé, Sheldon ne put qu’acquiescer en silence. Mac ferma les yeux et lui tourna le dos pour faire quelques pas. Il avait du mal à réaliser que son jeune protégé était devenu un junkie. Il avait du mal à accepter de ne s’être aperçu de rien. Il le connaissait pourtant bien. Il savait par quelles épreuves difficiles il était passé. Mais jamais, non jamais il n’aurait imaginé que Danny puisse succomber aux délices des paradis artificiels. Jamais il n’aurait imaginé qu’il puisse tomber si bas ! Il aurait dû faire plus attention, plus veiller sur lui. Mais pourquoi ? Pourquoi avait-il fait ça ? Mac était en colère. Il lui en voulait d’avoir eu cette faiblesse. Danny avait tellement fait preuve de courage jusque là ayant su inexorablement rester debout face à l’adversité et à tous les horribles drames qui l’avaient frappé ! Alors pourquoi craquait-il maintenant ? Pourquoi ? Alors que tout semblait s’arranger, que tout semblait enfin rentrer dans l’ordre ?
Trop de questions se bousculaient dans sa tête. Mac avait l’impression d’être soudain replongé dans un cauchemar dont il croyait s’être enfin débarrassé. Et qu’il le veuille ou non, il allait devoir l’affronter et réagir en conséquence. Il tenta de reprendre ses esprits et fit face à nouveau à Hawkes.

- Vous vous êtes renseignés pour lui avoir une place en cure de désintox ?
- Non, il ne veut pas en entendre parler….
- Comment ça il ne veut pas en entendre parler ? Fulmina Mac en lui coupant la parole. Je ne vais sûrement pas lui laisser le choix !
- Non, vous n’avez pas compris, ce que je veux dire c’est que … il ne veut pas aller dans un centre. Il m’a demandé de le sevrer chez lui.
- C’est complètement inconscient et bien trop risqué ! Il n’est pas question que je vous laisse faire ça ! Il doit entrer dans un Centre spécialisé ! Continua t-il de hurler.
- Ecoutez Mac, essayez de le comprendre ! Répondit Hawkes en haussant légèrement la voix. Il a peur !
- Peur ? Mais peur de quoi ?
- Peur de ce que les autres vont penser, peur que Mitford ne l’apprenne et ne tente de le faire virer ! Et vous savez bien qu’il n’a pas tord ! Son boulot Mac, c’est tout ce qu’il lui reste ! poursuivit Sheldon en fixant le regard de son patron.

Mac extirpa un profond soupir pour apaiser la colère qui le rongeait et tenter de voir les choses sous un angle différent, sous l’angle que lui proposait Sheldon.

- Soit. Je le conçois. D’un autre côté, il faut être lucide Sheldon, Danny travaille dans un laboratoire où il est tous les jours en contact avec des produits comme l’héroïne. Il sera tenté et ce n’est pas bon pour lui.
- Oui peut-être, mais si le sevrage réussit, il pourra re bosser normalement, je vous assure ! Justifia Sheldon. Il suffit juste de le cantonner quelques temps au travail informatique et à l’audiovisuel. En plus, c’est son domaine, il est calé là dedans et vous le savez !.
- Oui, je sais. Rassurez-vous, je n’ai aucunement l’intention de le virer. Il a besoin d’être aidé et c’est ce que je compte faire. Je ne désire qu’une seule chose Hawkes : qu’il s’en sorte !

Sheldon fut soulagé.

- Il vous faut combien de temps ?
- Un sevrage dure en général environ une semaine mais il faut prévoir une marge pour être sûr.
- Je vous donne à chacun deux semaines…. Prises sur vos congés. Ajouta Mac.
- Ok. Pas de problème.
- Je suppose que Don est avec lui en ce moment ?
- Vous supposez bien. D’ailleurs, il ne faut pas que je tarde. Etant donné la dose quotidienne à laquelle Danny s’est accoutumé, il risque d’être en manque très rapidement.
- Vous avez tout ce qu’il vous faut ?
- Oui, je suis passé me procurer de la méthadone et tout le matériel médical dont j’ai besoin. Et puis j’ai aussi pris quelques affaires chez moi.
- Bien. Je viens avec vous.
- Non, je ne crois pas que ce soit une bonne idée. Danny ne voulait déjà pas au départ que vous soyez au courant alors si vous débarquez là bas ….
- Je me contrefous qu’il ait envie de me voir ou pas ! Je viens un point c’est tout. … Il faut juste que je mette au courant Stella afin de lui confier les rennes du labo pour la journée.
- Vous allez lui dire pour Danny ?
- Je ne peux pas lui dire que je m’absente sans qu’elle en connaisse la raison et qui plus est « cette » raison. Danny est son ami à elle aussi. Mais personne d’autre ne le saura.
- Ok. dit Sheldon en appuyant sa réponse d’un hochement de tête. Je pars en avant.
- Oui, faites ça. Je vous rejoins chez Danny le plus vite possible.

Sur ces mots, Sheldon quitta le bureau pour prendre le chemin de la sortie. Mac le regarda s’éloigner puis, dépité, s’installa dans son fauteuil. Il posa alors ses coudes sur le bureau et enfouit sa tête entre ses mains pour essayer de faire le vide, d’accuser le coup de la triste nouvelle. Plongé dans ses pensées, il tressaillit quand soudainement quelqu’un toqua à la porte. Il releva alors la tête et constata que Stella était là. Par un regard, il l’invita aussitôt à entrer. Celle-ci, à la vue de l’expression sombre de son ami, comprit immédiatement que quelque chose n’allait pas.

- Mac ? Qu’est-ce qu’il y a ? Tu m’as l’air …abattu.

Mac s’adossa contre son siège en soupirant et plongea son regard dans celui de la jeune femme.

- ça tombe bien que tu passes. Je voulais justement te parler. … Comment tu … comment tu qualifierais l’attitude de Danny ces derniers temps ? dit-il en se redressant.
- Quoi ? Pourquoi me poses-tu cette question ? demanda Stella, surprise.
- Tu le trouves changé ?
- Oui. Enfin je veux dire, c’est évident qu’il a changé. Après tout ce qui lui est arrivé, c’est un peu logique qu’il ne soit plus exactement le même qu’avant.
- Oui je sais ça mais … ce que je veux dire c’est … tu as remarqué ses changements d’humeurs ?
- C’est vrai qu’il est assez lunatique ces temps-ci. Par exemple, il y a quelques jours, il a pris son service le matin avec le sourire, il avait l’air de très bonne humeur. Et puis, sans qu’il ne se soit passé quoi que ce soit de spécial dans la matinée, quand je l’ai revu avant la pause déjeunée, il avait totalement changé de comportement. Il ne riait plus, était nerveux et a même cassé une série de béchers par inattention.
- Et pourquoi je ne l’ai pas su ? Pourquoi ne m’en as-tu pas parlé ? Haussa t-il le ton légèrement.
- Mais Mac, ce n’était rien de bien grave. Il a juste cassé quelques béchers ! Je ne comprends pas, où veux-tu en venir ? lui dit-elle en s’approchant de lui et en prenant place sur une chaise à ses côtés. Je te sens soucieux. Tu t’inquiètes pour lui ?

Mac baissa la tête, ferma les yeux et se frotta le visage en poussant un profond soupir d’affliction.

- Mac ? Mais enfin qu’est-ce qui se passe ? demanda t-elle en se penchant pour poser sa main sur celle de Mac.

L’inquiétude s’affichait désormais clairement sur son visage. Elle sentait que Mac était porteur d’une mauvaise nouvelle et commença à redouter les mots qui allaient sortir de sa bouche. Il lui serra la main et accrocha à nouveau son regard.

- Stella … Danny se drogue.
- Pardon ? s’exclama t-elle complètement abasourdie.
- Cela fait un mois qu’il se fait des injections d’héroïne.

Stella lâcha la main de Mac et se redressa sur sa chaise.

- De l’héro ? demanda t-elle les yeux brillants. Mais tu le sais depuis quand ?
- Depuis il y a quelques minutes. Danny n’est pas venu travailler ce matin et il ne répondait pas au téléphone. Alors j’ai demandé à Hawkes et Flack de le chercher. … Ils l’ont retrouvé chez lui complètement défoncé.
- Je ne comprends pas ! Pourquoi a-t-il fait ça ? Il connaît pourtant les risques ! Où est-il ? Toujours chez lui ?
- Oui. Et Sheldon va tenter une désintoxication à domicile.
- C’est risqué ça non ?
- Oui mais il m’a dit que Danny refusait catégoriquement d’aller dans un centre et puis ses arguments se tiennent. …
Ecoute Stella. Dit-il en se levant après un profond soupir. Je vais aller le voir pour en savoir davantage et j’aimerais que tu t’occupes du labo en mon absence.
- Oui, pas de soucis. Vas-y. Je m’occupe de tout. Répondit-elle assurément en se levant à son tour.
- Merci. … Et si jamais il y a un problème, tu m’avertis tout de suite ! recommanda Mac en enfilant sa veste.
- Oui, ne t’inquiète pas. … De ton côté, tu me donnes des nouvelles de Danny le plus rapidement possible d’accord ? Insista Stella, inquiète.
- Bien sûr. J’e t’appelle dès que j’en sais plus. A tout à l’heure.
- A tout à l’heure.

Après avoir lancé à son amie un regard complice, agrémenté d’un léger et triste sourire, Mac sortit du bureau pour se diriger à son tour vers l’ascenseur.
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clairou7
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MessageSujet: Re: CSI NY - Au fond du Gouffre [Angst] (4/4)   CSI NY - Au fond du Gouffre [Angst] (4/4) EmptySam 14 Juil - 1:17

encore une bonne suite, ta fic est vraiment géniale. J'espère que Danny va s'en sortir tout de meme et que lui et sa belle et douce vons se remettre ensemble. Et quelqu'un va t-il prévenir Lindsay de ce qui arrive a Danny? d'ailleur qu'est ce qu'elle deviens?
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gaelle
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MessageSujet: Re: CSI NY - Au fond du Gouffre [Angst] (4/4)   CSI NY - Au fond du Gouffre [Angst] (4/4) EmptyMer 18 Juil - 12:35

Oulala que va faire Danny quand il va voir Mac débarquer chez lui ?
Sinon encore une très belle suite plein d'émotion.
J'espère vraiment qu'ils vont réussir à sortir Danny de l'emprise de la drogue.

Vite la suite stp.
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Lindsay
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MessageSujet: Re: CSI NY - Au fond du Gouffre [Angst] (4/4)   CSI NY - Au fond du Gouffre [Angst] (4/4) EmptySam 28 Juil - 15:18

Merciiiiiiiii les filles !!


Je vous poste cette première partie de chapitre. La suivante arrivera sous peu mais, là, je n'en suis pas satisfaite donc je la rebosse.
Wink



*************************************************************

Chapitre 5



Une heure que Sheldon était parti. Presqu’une heure que Danny dormait d’un sommeil paisible dans la chambre. Don avait eu beaucoup à faire durant ce laps de temps. Il avait en effet continué de fouiller de fond en comble l’appartement à la recherche de la moindre substance illicite. Danny lui avait dit où regarder mais il connaissait assez bien les toxicos pour savoir qu’on ne pouvait pas leur faire confiance. En tout cas, pas une totale confiance. Pas même s’il s’agissait de son meilleur ami. Don se méfiait de ses propos et de ses aveux. Il avait effectivement trouvé des doses d’héro aux emplacements que Danny lui avait indiqués mais il savait que les drogués se réservaient toujours une porte de sortie. Et c’est cette échappatoire que Don cherchait désespérément. « LA » dose que Danny se gardait de côté, en secours, au cas où. Il secoua la tête en y pensant. Un secours ? Quel secours pouvait bien lui apporter cette saloperie de poudre blanche ? Certes, elle le faisait planer et apaisait son esprit durant quelques heures … et puis après ? Cela ne résolvait rien. Rien du tout. Lorsque les effets hallucinatoires se dissipaient, le mal être qui le consumait à petit feu était toujours bel et bien présent … lui. Alors pourquoi ? Dans quel but ? Pour se laisser mourir ? Ou … pour essayer de survivre ? Cela ne pouvait être que ça. Essayer de survivre. Don frémit. Il se rendit soudainement compte qu’en s’accrochant de cette manière à cette came aux effets enivrants et dangereux, Danny tentait seulement de gagner du temps. Pour ne pas sombrer définitivement. Pour éviter de passer de l’autre côté. Attendant peut-être tout simplement qu’on lui tende la main, qu’on lui redonne une once d’espoir lui permettant de croire qu’il avait encore un avenir.
Don fut plus déterminé que jamais. Il lui fallait à tout prix trouver cette dose !
Ayant terminé d’inspecter la salle de bain, il décida de réexaminer minutieusement la cuisine. A nouveau il ouvrit les placards et les tiroirs et à nouveau il ne trouva rien. Dépité, le jeune policier passa une main sur son visage. Mais qu’aurait-il donc fait à sa place ? Quelle astuce aurait-il utilisée pour leurrer tout le monde ? Quel stratagème avait-il déjà rencontré lors des perquizs chez des junkies ? Soudain une étincelle illumina son regard. Bien sûr. Comment n’y avait-il pas pensé plus tôt ? Peut-être que …
Il commença alors à enlever tout ce qui se trouvait dans les tiroirs. Une fois fait, il toqua doucement le fond de chacun d’eux. Quand le troisième tiroir fit entendre un son creux, un sourire s’esquissa sur ses lèvres. Don se munit aussitôt d’un couteau et réussit très vite à déboîter le faux fond que Danny avait habillement conçu.
« Je t’ai eu Dan. C’est encore moi qui gagne. » Fit-il en en découvrant le contenu étant à la fois fier et furieux de sa trouvaille. Il s’en doutait, il lui avait encore menti. Don sortit du tiroir une dose d’héroïne. Mais pas seulement. Danny y avait également dissimulé deux belles liasses de billets de 50 $. Le jeune policier soupira rageusement et tourna la tête vers le couloir avant de poser à nouveau son regard sur l’argent. Danny avait dû vider un de ses comptes en banque pour pouvoir avoir une telle somme en liquide chez lui. Et tout ça pour se foutre la tête à l’envers ! Quelle connerie !

Malgré tout soulagé d’avoir mis la main sur ce trésor empoisonné, Don entreprit de ranger l’appartement qu’il avait mis sans dessus dessous.
Une fois cette tâche laborieuse accomplie, il se dirigea vers le frigidaire pour s’y prendre une canette de bière. Il l’ouvrit et en but la moitié avant d’aller jeter un œil dans la chambre. Appuyé contre l’encadrement de la porte, sa bière à la main, Don observa Danny d’un air soucieux. Celui-ci dormait toujours, se retournant seulement de temps à autre en extirpant un faible soupir. Recroquevillé sur lui-même, les bras pliés contre son corps et la tête enfoncée dans l’oreiller, il semblait avoir la fragilité d’un enfant. Cette vulnérabilité lui ressemblait si peu ... Putain de drogue ! Elle n’avait pas eu pour seul effet de noyer sa détresse … elle avait aussi fait de lui quelqu’un d’autre.

Le bruit de la porte d’entrée qui s’ouvrait le fit brusquement sortir de ses pensées. Il tourna la tête vers celle-ci et s’y dirigea sans ne plus attendre. Sheldon était enfin de retour. Ce dernier s’empressa aussitôt de s’enquérir de l’état de leur ami commun et Don lui fit un rapide rapport de la situation. Il lui expliqua qu’il avait plus ou moins contraint Danny à lui révéler les endroits où il planquait l’héroïne mais qu’il avait néanmoins pris l’initiative de fouiller tout l’appartement. Il lui fit part alors de ces deux sombres découvertes en lui indiquant où il les avait trouvait. Hawkes se contenta de hocher la tête, une expression grave s’affichant sur son visage. Don l’informa ensuite qu’il avait bien suivi ses recommandations, soit, rassembler tous les médicaments et tout ce qui pourrait constituer un danger trop grand pour Danny ou pour eux-mêmes en cas de crise. Bien évidemment, il n’était pas possible d’écarter tout risque dans un appartement mais du moins essayaient-ils de les réduire un temps soit peu. Ce fut alors au tour de Sheldon d’annoncer à Don qu’il avait mis Mac au courant et qu’il n’allait pas tarder à arriver.

-ça va pas être évident pour Danny de lui faire face. Tu comprends, c’est Mac ! Dit Don d’un ton calme.
- Je sais. Soupira Sheldon … Il dort depuis combien de temps ?
- A peu près deux heures maintenant.
- Très bien, je vais le laisser encore se reposer une trentaine de minutes avant de le réveiller.
- Pour lui faire prendre la Méthadone ?
- Oui. Le problème c’est que je ne peux pas lui donner trop tôt, parce que, s’il s’est planté dans l’heure de sa dernière injection, l’héro et la Méthadone combinées à forte dose risquent de pas faire bon ménage.
- En effet, je comprends. … Et merde ! lança Don après avoir regardé sa montre.
- Quoi ? S’étonna Sheldon.
- Je commence mon service dans dix minutes. Lui répondit-il d’un air contrarié.
- Et bien file alors, tu vas te faire allumer par Sinclair sinon.
- Oui mais …tu crois que ça va aller si je te laisse ? Dit don, hésitant à partir.
- Oui. T’inquiète pas. Ça ira. De toute façon, Mac ne va pas tarder. Faut pas éveiller les soupçons Don ! Va bosser !
- Ok. Se résigna t-il. Je repasse dès que je peux alors. Poursuivit-il en se dirigeant vers la sortie. Et puis surtout, s’il se passe quoi que ce soit, tu me préviens !
- Pas de problème. Je t’appelle.

Don opina de la tête avant de jeter un dernier regard en direction de la chambre et de finalement sortir de l’appartement bien à contre cœur. Il emporta avec lui le butin sur lequel il avait mis la main lors de sa fouille.
Quelques cinq minutes plus tard, Mac fit à son tour son entrée.

- Comment va-t-il ? demanda t-il aussitôt.
- Il dort.

Sheldon l’avisa alors de ce qu’il avait appris de Don. Ensuite, il lui expliqua les différentes étapes du sevrage, par quelles phases Danny passerait très certainement avant d’espérer pouvoir renoncer totalement à l’héroïne. A mesure des paroles que débitait Hawkes, le visage de Mac s’assombrit. Il pensa à Danny. A ce qu’il avait déjà vécu. A ce qu’il avait déjà souffert. Et à ce qu’il allait devoir encore souffrir. Tiendrait-il le coup jusqu’au bout ? Avait-il réellement l’intention de s’en sortir ? Et puis merde ! Pourquoi s’était-il mis à se shooter ? Ragea t-il intérieurement. Soudain, l’angoisse l’envahit. Comment allait-il réagir en le voyant ? Dans quel état serait-il ?

A l’instant où il s’interrogeait, Mac ne s’imaginait sûrement pas avec quelle rapidité il aurait une réponse à ses questions. Il ne s'imaginait sûrement pas avec quelle violence il allait devoir affronter l’ombre qu’était devenu son jeune protégé. En effet, au même moment, dans la chambre …

Mr.Red
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gaelle
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MessageSujet: Re: CSI NY - Au fond du Gouffre [Angst] (4/4)   CSI NY - Au fond du Gouffre [Angst] (4/4) EmptyDim 29 Juil - 14:02

Tu peux pas finir comme ça !! C'est horrible !!
Que va faire Danny en voyant Mac ?
Comment va se passer le sevrage ?

Vite une suite stp !
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Lindsay
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MessageSujet: Re: CSI NY - Au fond du Gouffre [Angst] (4/4)   CSI NY - Au fond du Gouffre [Angst] (4/4) EmptyMar 31 Juil - 0:46

Merciiiii Gaëlle !!! Voilà la suite !!!

*************************************************************

Chapitre 6


Plongé insoucieusement dans son sommeil, Danny ressentit une étrange et indéfinissable sensation. Lointaine et infime au départ, elle le gagna progressivement, semblant irrémédiablement vouloir l’arracher de sa léthargie. Son esprit embrumé refusa tout d’abord d’y accorder de l’importance mais bientôt, elle devint si intense et présente qu’il ne lui fut plus possible de l’ignorer. Elle eut finalement gain de cause. Danny se retourna plusieurs fois dans le lit laissant s’échapper quelques geignements sourds sans qu’il ne comprenne ce qui était en train de se passer. Il finit par cligner des paupières et ouvrit péniblement les yeux. Eveillé, il fut soudain foudroyé par de puissantes et atroces douleurs qui irradiaient tout son corps ! En effet, d’horribles et violents maux de tête se mirent à frapper son crâne et chacun de ses muscles se crispa sous l’action d’épouvantables et interminables crampes. Danny serra les dents, se recroquevilla sur lui même et pressa ses bras sur son ventre. Celui-ci aussi lui faisait un mal de chien ! Tellement mal qu’il avait la cruelle impression qu’on lui lacérait les entrailles à l’aide d’un couteau ! Terrassé par la douleur de plus en plus vive et insupportable, il grimaça rageusement et ses yeux rougis commencèrent à se noyer de larmes. Dans la continuité des tortures qu’il subissait, de terribles tremblements commencèrent à secouer son corps rendant sa respiration difficile et irrégulière. Il ouvrit alors grand la bouche à la recherche d’air et, s’accrochant avec force aux draps du matelas, lâcha un long gémissement de douleur qu’il tenta d’étouffer. Des gouttes de sueur suintèrent bientôt par tous les pores de sa peau devenue brûlante. Il avait chaud. Il avait froid. Il ne savait plus vraiment. Il ne savait plus non plus comment se positionner pour que la souffrance s’atténue. Il se retourna et se tordit encore et encore sur le lit en jetant son regard éperdu autour de lui. Les murs semblaient avoir décidé d’entamer une danse étrange, s’approchant, s’éloignant et se déplaçant en tout sens. « Mais merde, qu’est-ce qui m’arrive ? » ragea t-il dans un murmure éraillé. Il révulsa les yeux et fut pris insidieusement de nausées. Si la douleur ne cessait pas d’ici peu, c’était une évidence, il allait devenir fou ! Il fallait absolument qu’il trouve une solution pour l’enrailler ! Mais il n’arrivait plus à réfléchir ! Il n’arrivait plus à penser à autre chose qu’à cette souffrance qui le bouffait de l’intérieur ! Ou plutôt si. Il se mit à penser à une seule autre chose. A ce qu’il savait être le plus efficace pour le soulager rapidement. Se shooter. Il lui fallait à tout prix mettre la main sur sa came ! S’emparer de son remède miracle devint subitement son unique et oppressante obsession. Quel qu’en soit les obstacles et les moyens, il y parviendrait. Dans le but d’exécuter la mission qu’il s’était fixée, il se traîna péniblement jusqu’au bord du lit. Il posa une main sur le sol et, n’ayant plus tous les réflexes de maintien adéquats, s’y laissa lourdement tombé.

Le bruit de sa chute interpella aussitôt Mac et Sheldon qui accoururent en direction de la chambre. Danny se releva difficilement en s’appuyant sur le mur et apparut dans le couloir. Il avança pieds nus en titubant ne regardant dans un premier temps que le sol. Mais il s’arrêta net et releva les yeux quand il s’aperçut que quelqu’un lui bloquer le chemin. Mac se tenait debout devant lui, figé de stupeur. Son jeune protégé lui offrait une vision effroyable. Il ne le reconnaissait plus. Danny le fixait et semblait complètement enragé. Il était légèrement cambré en avant, tremblant frénétiquement et ne cessant de se frotter la peau des bras. Son souffle saccadé et sifflant marquait toute la souffrance qu’il endurait et ses yeux, injectés de sang et embués de larmes, semblait cracher des éclairs. C’était comme s’il se retrouvait en face d’un homme possédé par le diable. Oui, l’enfer. C’est ce que vivait Danny en ce moment. Un enfer. Ce dernier passa sa langue sur ses lèvres en mitraillant Mac d’un regard assassin. Son esprit d’héroïnomane ne fit pas de demi-mesure. Mac était un ennemi. Il était un obstacle entre lui et sa came.

« Barrez-vous ! » ragea t-il férocement en le poussant violemment contre le mur sans que Mac s’y attende. Il passa devant Sheldon sans même lui adresser un regard et se précipita directement dans la cuisine pour se diriger vers le fameux troisième tiroir. Ses deux amis lui emboîtèrent aussitôt le pas et se postèrent l’un et l’autre à quelques mètres de lui. Pressé, les mains tremblantes, Danny ouvrit le tiroir. Il se débarrassa très vite de tous les objets qui s’y trouvaient en les balançant à terre afin de mettre la main sur ce qu’il convoitait. Quand le tiroir fut vide, Danny déglutit et une expression de terreur se dessina sur son visage. Paniqué, il tata le fond de ses deux mains comme s’il n’arrivait pas à croire ce qu’il avait sous les yeux ou plutôt ce qu’il n’y avait plus. Mais où était passé le double fond qu’il avait fabriqué ? Mais où étaient passés sa dose d’héro et son fric ? La panique se mua rapidement en colère. Sa respiration s’accéléra et ses yeux, dans le fond desquels miroitait une agressivité sauvage, se posèrent sur Sheldon.
- Où est-elle ? Je veux ma came, rends la moi ! Fulmina t-il en le foudroyant du regard.
- Elle n’est plus ici. Don l’a trouvée et l’a emportée. Lui répondit Sheldon calmement.
- Le salop ! Hurla t-il en claquant avec une terrible force le tiroir.

De rage, il frappa son bras contre les ustensiles qui étaient posés sur le plan de travail. Ceux-ci volèrent au travers de la pièce. Il leva alors les yeux au ciel avant de se tenir fermement la tête et de pousser un cri de démence mêlé de pleurs.


Dernière édition par le Ven 3 Aoû - 20:14, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: CSI NY - Au fond du Gouffre [Angst] (4/4)   CSI NY - Au fond du Gouffre [Angst] (4/4) EmptyMar 31 Juil - 0:47

Mac et Hawkes se regardèrent, inquiets. Chacun était conscient que les réactions de Danny étaient désormais imprévisibles et qu’il fallait être prudents. Sheldon tenta néanmoins une approche. Doucement et sans geste brusque, il s’avança vers Danny.

- Ecoute Danny. Calme-toi. Lui dit-il doucement.
- Mais tu comprends pas !!! J’ai mal !!!!!! ragea t-il un sanglot dans la voix. J’ai mal !!!!!! hurla t-il de plus belle en se tordant de douleur.
- Je sais et je peux te donner quelque chose qui te soulagera. Mais il faut que t’essaies de te calmer avant.
- Je veux pas de ta saloperie ! Je veux ma came ! lui répondit-il des larmes glissant le long de son visage.

Danny éclata alors brusquement en sanglots. Il avait décidé de jouer une autre carte. Celle de la supplication.

- S’il te plait, donne la moi. S’il te plait Sheld, j’ai mal ! J’ai la peau qui brûle ! Je vais crever !! L’implora t-il en pleurs, espérant que ce subterfuge fonctionne.
- Non. Je suis désolé mais tu l’auras pas. Je vais te donner de la Méthadone.

Danny s’arrêta subitement de pleurer, laissant de nouveau paraître sa fureur. Il fixa durement son ami et son souffle redevint dangereusement haletant.

- J’en ai rien à foutre de ton truc ! Vociféra t-il à nouveau.

Tel un fou en pleine crise de démence, Danny se jeta soudain au cou de Sheldon, le plaquant contre le meuble derrière lui.
Mac intervint immédiatement, le ceinturant par derrière en tentant de le faire lâcher prise.

- Je veux que tu me la rendes !!! Où tu la caches ? Je sais que t’en as !!!!! Hurla t-il en frappant férocement son poing contre le meuble, manquant de peu la tête de Hawkes. Celui-ci ne répondant pas à ses attentes, il commença à serrer puissamment ses mains autour de son cou. Sheldon se saisit de ses poignets et tenta vigoureusement de se dégager, mais sans succès. Il ouvrit la bouche cherchant désespérément à pouvoir reprendre son souffle et supplia Danny du regard.
- Dis-moi où tu la caches !!!
- Lâchez le Danny !!! Hurla Mac en essayant de l’éloigner de Hawkes qui commençait à manquer d’air. Bon dieu Danny, lâchez le !!! Vous allez le tuer !!!

Sur ces mots, un bref sursaut de lucidité lui fit prendre conscience avec horreur qu’il était en train d’étouffer son ami. Atterré par son geste, il desserra ses doigts laissant Hawkes reprendre sa respiration. Celui-ci se tint le cou et toussa sèchement en regardant son ami avec méfiance. Mac profita immédiatement de ce moment de relâchement et tira le jeune homme violemment en arrière.
Danny enragea. A nouveau combatif et n’étant pas prêt à se laisser dominer, il lui flanqua un coup de coude bien senti dans les côtes pour se libérer de son emprise. Se courbant sous la douleur, Mac le lâcha. le jeune expert se retourna alors immédiatement pour lui faire face et lui balança avec une hargne incontestable son poing dans la figure. Son adversaire se retrouva projeté contre le plan de travail. Quelque peu sonné mais reprenant vite ses esprits Mac vit Danny à nouveau fondre sur lui. Il ne pouvait pas le laisser gagner. Il fallait absolument qu’il réussisse à le maîtriser. Cette fois-ci, ce fut Mac qui prit le dessus. Il esquiva le coup que le jeune homme enragé s’apprêtait à lui asséner et lui agrippa le bras gauche qu’il lui tordit dans le dos. Danny hurla de douleur. Sa blessure récente à l’épaule se réveilla brusquement et le fit horriblement souffrir. Tenant sa nuque avec l’autre main, Mac le colla néanmoins sans ménagement sur le plan de travail. Essayant toujours de se défendre, Danny attrapa une bouteille en verre qui était à sa portée avec la ferme intention de s’en servir contre son ennemi. Mais celui-ci lui asséna aussitôt un coup de pied derrière les genoux pour l’en dissuader et le faire chuter au sol. Le jeune expert lâcha la bouteille et se retrouva vite face contre terre maintenu fermement par Mac qui le coinça avec ses genoux tout en lui tordant son bras gauche dans le dos.

- Lâche-moi !!!! Enfoiré, lâche-moi !!! Tu me fais mal !!! Hurla t-il sauvagement la voix muée par les sanglots.

Sheldon se précipita aussitôt dans le salon et fouilla rapidement et nerveusement sa mallette médicale à la recherche d’un calmant.

Les traits du visage crispés par l’hystérie et ne se résignant pas à être vaincu, Danny donna du fil à retordre à Mac. Il se débattit encore et encore dans l’espoir de se libérer. La tête contre le sol, il continua malgré tout de hurler comme un damné en le maudissant.

- Sheldon, faites quelque chose ! On ne peut pas le laisser comme ça !!
- J’arrive ! Cria t-il de l’autre pièce. Laissez-moi juste le temps de préparer ce qu’il faut !

- Calmez-vous Danny, calmez-vous par pitié ! Lui dit Mac, essoufflé.

Mais Danny ne décolérait pas et continuait de gémir tout en s’agitant énergiquement. C’est alors que ses cris et ses pleurs se muèrent soudainement en une toux malsaine. L’inquiétude de Mac atteignit son paroxysme quand il vit Danny se mettre à vomir ses tripes sur le sol. Et ce n’était pas fini. A peine eut-il régurgité le contenu de son estomac qu’il fut soudainement pris de tremblements compulsifs.

- Hawkes ! Merde ! Dépêchez-vous ! Il convulse !

Mac le lâcha alors immédiatement et le retourna avec précaution. Les yeux du jeune homme étaient complètement révulsés et de violentes convulsions étreignaient son corps. Il n’était pas médecin mais il savait que dans ce genre de cas, il fallait à tout prix empêcher la victime de s’étouffer avec sa langue. C’est ce qu’il fit donc en plongeant ses doigts dans sa bouche pour la lui attraper.
Hawkes arriva enfin à leurs côtés une seringue à la main. Il chercha une veine encore potable dans le bras de Danny et y enfonça l’aiguille. Quelques secondes après l’injection, le corps malmené et tendu se relâcha complètement et devint à nouveau paisible. Danny ferma les yeux et reprit un souffle régulier.
Sheldon se saisit de son poignet pour vérifier son rythme cardiaque et souleva ses paupières pour contrôler la réactivité de ses pupilles.

- Il va bien ? demanda Mac terriblement inquiet.
- Oui. Soupira Sheldon. Ça va. Il dort.

Mac ferma les yeux et poussa un long soupir de soulagement avant de les rouvrir et de poser son regard sur Sheldon.

- Et vous, vous allez bien ?
- Oui. Ne vous inquiétez pas. Ça va. C’est de ma faute. J’aurais dû faire gaffe. … Faut soigner votre lèvre. Il ne vous a pas loupé !
- ça ira. Fit-il en essuyant les gouttes de sang qui en coulaient. Qu’est-ce que vous lui avait donné ?
- Juste un calmant. Ça va pas faire effet bien longtemps.
- Qu’est-ce que vous voulez dire ? S’inquiéta aussitôt Mac en fronçant les sourcils.
- Je veux simplement dire que ce calmant n’a aucun effet sur les symptômes de manque. Quand Danny va se réveiller. Il n’ira pas mieux. Y a que la méthadone qui peut les faire disparaître. Encore faut-il qu’il accepte de la prendre !
- Et s’il refuse ?
- S’il refuse ? J’aurais pas le choix. Pour le soulager, je devrais lui faire une injection d’héro.
- Vous en avez ici ? demanda Mac surpris.
- Oui. Mais ne vous inquiétez pas. C’est dans la mallette que j’ai emmené et elle est sous forme liquide. Impossible pour lui de savoir que c’est de l’héro. Aidez-moi. On va le porter jusqu’au canapé.
- ok.

Mac pris alors Danny par les épaules et Hawkes par les pieds pour le porter jusqu’au canapé et l’y allonger.

- Comment se fait-il qu’il ait eu une telle crise de manque ? demanda Mac aussitôt Danny installé.
- Il a dû se planter quelque part. Soit dans l’heure de sa dernière prise, soit ça fait bien plus de deux jours qu’il en est à quatre injections.
- Et dans combien de temps va-t-il se réveiller ?
- D’ici environ trois quarts d’heure.
- ok. Il ne nous reste plus qu’à attendre.
- Non. Il nous reste une petite chose à faire. Bougez pas je reviens.

Il regarda Hawkes s’éloigner et disparaître dans le couloir sans avoir réellement saisi le sens de ses paroles. Que leur restait-il donc à faire ?
Sheldon ne tarda pas à revenir, un vieux drap blanc à la main. Celui-ci traînait dans un des placards de Danny. Mac fronça les sourcils quand il vit son ami commençait à en déchirer des petites bandes.

- Vous comptez faire quoi … au juste ? demanda t-il tout en craignant la réponse.
- A votre avis ? lui répondit fermement Hawkes.
- Vous allez l’attacher ? Comprit Mac, stupéfait.
- On n’a pas le choix.
- Mais si. On va le tenir.
- Ah oui ? Vraiment ? fit Hawkes, en haussant les sourcils, n’étant absolument pas convaincu par les propos de Mac.
Vous pensez réellement qu’on pourra le maîtriser dans l’état où il était tout à l’heure durant une demi-heure ? Parce que …
- … C’est le temps que met la méthadone pour agir. Le coupa Mac dépité. Je sais.
- Ce n’est pas de gaité de cœur que je le fais mais c’est pour son bien et aussi un peu pour le notre. Vous savez, s’il était dans un centre spécialisé, là où vous vouliez qu’il se rende, il serait sanglé sur son lit d’hôpital à l’heure qu’il est … et seul. Au moins ici, … on est là, près de lui.

Mac serra les lèvres tristement et acquiesça. Ils commencèrent alors leur sale besogne en prenant soin de ne pas le réveiller avant l’heure. Ils lui lièrent solidement les chevilles et les genoux et nouèrent également un lien à chacun de ses poignets. Ils lui croisèrent ensuite les bras et attachèrent ensemble les deux bandes dans son dos afin de lui confectionner une camisole de fortune.
Une fois ceci fait, ils le reposèrent précautionneusement sur le canapé. Il dormait toujours. Sheldon alla préparer son matériel médical ainsi que la méthadone alors que Mac s’assit sur la table basse. Il se frotta le visage avant de poser sur Danny un regard soucieux. Il attendait avec beaucoup d’appréhension le moment fatidique où il se réveillerait à nouveau et avec lui ses souffrances physiques.

- Cette demi-heure va être pénible. Lui dit Hawkes ayant remarqué l’air dépité de son supérieur. Mais dites-vous que ses douleurs, si abominables soient-elles, ne peuvent pas le tuer. L’héroïne, oui.
- Je sais tout ça mais … Comment en est-on arrivé là Hawkes ? lui rétorqua Mac, désabusé.

Sheldon ne sut que répondre. Il baissa la tête avant de sortir de la pièce et y réapparut avec un linge humide. D’un geste prévenant, il rafraîchit le visage de Danny qui commençait une nouvelle fois à transpirer. Il ne tarderait plus à s’éveiller maintenant….
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MessageSujet: Re: CSI NY - Au fond du Gouffre [Angst] (4/4)   CSI NY - Au fond du Gouffre [Angst] (4/4) EmptyJeu 2 Aoû - 22:07

Chapitre 7


Le jeune expert commença à remuer nonchalamment la tête sur le canapé, extirpant dans son sommeil de plus en plus léger de faibles gémissements plaintifs. Toujours assis sur la table basse, veillant sur lui, Mac se redressa soudain. Un nœud d’angoisse lui serra instantanément la gorge quand il comprit que Danny était sur le point de se réveiller. Il en avertit aussitôt Hawkes qui, occupé à remettre en état la cuisine et à faire disparaître les traces de vomissures sur le sol, se précipita dans le salon le plus vite possible. Il s’accroupit près d’eux tenant dans une main un petit gobelet en plastique. Bien évidemment, lui aussi redoutait la demi heure à venir mais il ne pouvait pas se permettre de s’abandonner à l’affliction et à la peur. Surtout pas maintenant. Il devait, au contraire, rester concentré et garder son sang-froid pour pouvoir aider au mieux leur ami à surmonter cette terrible et douloureuse épreuve.
Il demanda à Mac de lui filer un coup de main pour placer le jeune homme en position assise. Ce que ce dernier fit immédiatement en soulevant le corps encore avachi de Danny. Mac s’installa alors derrière lui, sur le canapé, de façon à le caller contre son torse.
La respiration du jeune expert se dénatura rapidement redevenant bientôt sifflante et tremblante mais ses yeux restèrent obstinément fermés. Hawkes prit alors son visage entre ses mains et lui asséna quelque petites tapes sur la joue pour finir de le réveiller. Danny grimaça et ouvrit difficilement les paupières. Les douleurs étaient en train de faire leur réapparition et s’amplifiaient à mesure que les minutes s’écoulaient. Encore groggy, il sentit malgré tout qu’il ne pouvait plus bouger mais n’en comprit pas immédiatement la raison. Quand il regarda ses jambes puis ses bras et qu’il prit conscience qu’il était solidement attaché, une lueur de panique et de frayeur s’immisça brusquement dans son regard. Sheldon lui agrippa alors le menton et le força à le regarder, droit dans les yeux.

- Danny. Regarde-moi. Regarde-moi et écoute-moi ! Répéta t-il pour avoir toute son attention. Tu vois, ça, c’est de la Méthadone, lui dit-il en lui montrant le petit gobelet. Et ça va te soulager. Je te le promets. Si tu la prends, tu n’auras plus mal.

Danny, les yeux mi-clos, dont l’esprit commençait à se noyer au milieu d’un océan de souffrance, ne put qu’entrouvrir lentement la bouche en signe d’acceptation. Sheldon ne perdit pas de temps. Il fallait agir pendant que Danny était enclin à se laisser faire et avant qu’une vague fulgurante de douleur ne le fasse s’agiter en tout sens, rendant la prise du traitement impossible.
Il lui bascula la tête en arrière sur l’épaule de Mac, lui ouvrit grand la bouche et y déversa le contenu du gobelet. Il lui releva ensuite la tête puis resserra d’un geste vif et sec sa mâchoire, le contraignant avec force pendant quelques secondes à la maintenir fermée afin qu’il ne puisse pas tout recracher.

- Avale Danny ! … Avale ! Martela –t-il avec autorité et impatience.

Une once de soulagement se lut immédiatement sur le visage de Sheldon quand il vit un mouvement de déglutition se profiler le long de la gorge de son ami. Il desserra aussitôt son emprise de sa mâchoire et posa une main sur sa joue.

- C’est bien Danny. C’est bien. Lui dit-il doucement comme s’il s’adressait à un enfant malade. Tu vas aller mieux dans peu de temps. Je te le jure. Ajouta t-il en fixant sur lui un regard plein de compassion.
- Quand ? Lui demanda aussitôt Danny d’une voix faible et brisée.

Sheldon retira sa main de son visage. Il passa sa langue sur ses lèvres et, navré de devoir lui donner une réponse qui n’allait pas le satisfaire, baissa les yeux avant de les replonger dans ceux de son ami souffrant.

- Dans une trentaine de minutes. Lui avoua t-il péniblement.
- Quoi ? Fit immédiatement Danny en écarquillant les yeux, terrifié par ce qu’il venait d’entendre.

Trente minutes. C’était court dans une journée, trente minutes. Mais si long quand les flammes de l’enfer vous léchaient le corps sans répit. Bien trop long pour Danny qui se rendit compte en sentant ses muscles commencer à se contracter, qu’il allait devoir endurait ce supplice pendant trente longues et interminables minutes. Ses yeux horrifiés s’emplirent alors de larmes et il se mit brutalement à pleurer en secouant la tête.

- Nonnn ! Nonnn ! Gémit-il en pleurs, complètement désespéré. Sheld, je veux plus avoir mal ! S’il te plait, je veux plus avoir mal ! L’implora t-il d’un regard empli de détresse.
- Je sais Danny. … Je sais. Lui répondit Sheldon, la voix empreinte de tristesse et les yeux brillants.

Il soupira de désolation. Voir Danny dans un tel état de désarroi lui serra atrocement le cœur. Il se demanda alors s’il n’avait pas fait une erreur, s’il n’avait pas fait le mauvais choix. N’aurait-il pas été préférable de lui donner sa dose d’héro et de ne commencer le traitement que le lendemain ? Peut-être aurait-il dû l’écouter ? Peut- être qu’il aurait dû … Non. Parce qu’on ne sait jamais de quoi sera fait l’avenir. Il avait eu raison de ne pas l’encourager à reprendre sa consommation d’héroïne. Même pour une seule fois. Parce qu’avec une drogue aussi dangereuse, une injection de plus était indéniablement une injection de trop. Il avait eu raison aussi de ne pas lui avoir laissé croire plus longtemps que la drogue serait toujours une solution à ses problèmes. Et puis, pourquoi se poser ces questions ? De toute façon, il était trop tard maintenant. Danny avait pris la Méthadone et il ne leur était plus possible de faire marche arrière. Il ne leur restait plus qu’à le soutenir du mieux qu’ils le pourraient durant cette cruelle et épouvantable demi-heure.
Danny détourna son regard de Sheldon pour le diriger vers le plafond en appuyant sa tête contre l’épaule de Mac et il se mit à sangloter de plus belle. Soudainement enlacé, il sentit des mains venir lui serrer et lui frotter chacun de ses bras tremblants.

- Courage Danny. Murmura Mac à son oreille en fermant les yeux et en le serrant contre lui. On est là. On ne vous laisse pas tomber.

Mais Danny n’avait que faire des paroles réconfortantes de Mac. S’il s’en était réellement soucié, il l’aurait probablement envoyé se faire foutre. Mais là, pour le moment, tout ce qui le préoccupait c’était cette foutue saloperie de demi heure ! C’était ces insoutenables tortures dont il allait être à nouveau la victime. Il avait pourtant déjà beaucoup souffert physiquement dans sa vie sans s’en être vraiment plaint, mais là, c’était différent. Jamais il n’avait ressenti pareilles douleurs que celles dont il avait été la proie une heure plus tôt. Celles-ci étaient insidieuses, aigües, se diffusant dans chaque parcelle de son corps, de sa tête à ses pieds, n’épargnant aucun organe, aucun muscle, aucun centimètre de peau et ne lui accordant aucun répit. Des centaines de contractures simultanées. Une peau qui le brûlait et le démangeait. Une migraine qui lui comprimait tellement le crâne qu’il avait l’impression que sa tête allait exploser. Non, il n’avait décidemment jamais rien vécu de plus atroce. Un véritable enfer.
Danny ne parvint bientôt plus à réfléchir à quoi que ce soit, la douleur l’ayant à nouveau rattrapé et fait de lui sien. Son calvaire commença.
Mac sentit son corps se raidir dans ses bras et se remettre à trembler. Sa respiration se fit de plus en plus haletante et saccadée et son regard devenu fuyant ressemblait à celui d’un aliéné. Danny serra les dents pour essayer de contenir ses pleurs mais ne put s’empêcher de laisser s’échapper de terribles grognements de douleur. Il s’agita bientôt tellement sur le canapé que pour éviter qu’il ne se blesse, Mac dut resserrer son étreinte et Sheldon lui tenir les jambes.

Quinze minutes. Le temps ne leur avait jamais paru aussi long. Danny ne supportait plus ce qu’il subissait. Il éclata à nouveau en sanglots et son visage fut très vite submergé de larmes. Au milieu des cris et des pleurs déchirants qu’il extériorisait, il se remit à supplier.

- Pitié !!!! Pitié !!! Sheld, donne-moi quelque chose !!! Donne-moi ma came !!! Pitié ! Je vais crever !!! Je suis en train de crever !!!
- Non Danny, tu ne vas pas mourir ! Lui répondit calmement Hawkes, se sentant malgré tout affligé et complètement impuissant face à la souffrance de son ami.
- Mac !!! Pitié Mac !! Gémit-il alors en pausant sa tête sur l’épaule de son mentor, essayant ainsi de croiser son regard. Dites-lui de me donner quelque chose. J’ai trop mal !!

La détresse qui brillait dans les yeux de son jeune protégé lui brisa le cœur. Il aurait tellement voulu apaiser ce mal qui le rongeait férocement. Il aurait tellement voulu qu’il n’est jamais eu à vivre ça. Saleté de came ! Salopard de dealer ! Il coincerait celui qui avait osé lui refourguer cette infâme poudre blanche. Il finit par quitter les yeux éplorés de Danny et porta un regard dur et sombre sur Hawkes, toujours occupé à tenir les jambes de leur ami.

- Vous êtes sûr que vous ne pouvez rien lui donner ? Lui demanda t-il sèchement, une once de reproche dans la voix. Bon dieu Hawkes, vous voyez bien qu’il souffre, donnez lui un calmant comme tout à l’heure ! Fulmina t-il.

Sheldon, interloqué par le ton qu’employait Mac à son égard, tourna instinctivement la tête vers lui. Agacé, sa réponse ne se fit pas attendre.

- Mac, vous pensez bien que si je le pouvais, je l’aurais déjà fait depuis longtemps ! lui rétorqua t-il sèchement en haussant le ton. Les calmants ralentissent le cœur et le rythme respiratoire. La méthadone a les mêmes effets. Les coupler au même moment, c’est signer son arrêt de mort ! Overdose, ça vous dit quelque chose ? Continua t-il furieux.

Mac serra les lèvres, déglutit et baissa les yeux. Bien sûr, Sheldon avait entièrement raison et il aurait d’ailleurs du y penser. C’est à ce moment là qu’il se rendit compte à quel point il était affecté par le sort de son jeune protégé, à quel point il ne supportait pas d’être impuissant et de le regarder souffrir sans rien pouvoir faire pour l’apaiser. Il se sentit soudainement ridicule et honteux d’avoir osé douter de la façon dont Hawkes prenait soin de Danny. C’était lui le médecin et il savait ce qu’il faisait.
Le jeune expert qui avait suivi à demi mots l’échange plutôt vif comprit néanmoins que Mac avait décidé de se ranger du côté de Sheldon et pas du sien. C’était mauvais pour lui. Il n’aurait pas ce qu’il voudrait. N’étant absolument pas conscient que ce qu’il désirait pouvait lui coûter la vie et que son chantage affectif resterait vain, il fit une dernière tentative pour amadouer son supérieur.

- Mac ? Vous n’allez pas me faire ça hein ? Pas à moi ? Vous n’allez pas me laisser comme ça ? Je vous en supplie Mac !

Mais celui-ci ferma les yeux et ne répondit rien. Devant ce silence éloquent qui marquait sa défaite, Danny explosa à nouveau de colère.

- Bande de salops !! Allez vous faire foutre ! Je vous déteste !!! Lâcha t-il avec rage et pleurs en se débattant.

Et le temps à nouveau fila … bien trop lentement. Les minutes défilaient toutes plus sombres, interminables et cauchemardesques les une que les autres, gravant à jamais dans l’esprit des trois hommes ce moment épouvantable.
Et puis, finalement, au bout de cette demi-heure éprouvante qui avait mis les nerfs de chacun à rude épreuve, une accalmie inespérée se profila. Les hurlements, pleurs et gémissements du jeune expert s’atténuèrent à mesure que les douleurs physiques s’estompaient. Il cessa également, simultanément, de se débattre avec force et Sheldon put lui lâcher les jambes. Cela lui permit de commencer à s’occuper vraiment de lui. Il passa à nouveau un linge humide sur son visage dégoulinant de sueur et de larmes et contrôla immédiatement son pouls. Celui-ci s’était ralenti comme prévu mais restait néanmoins correct. De même, son souffle était redevenu beaucoup plus lent et reposant. Danny allait bien.
Mac sentit progressivement les tremblements disparaître et le corps meurtri du jeune homme se relâcher dans ses bras. Il s’autorisa alors enfin un moment de répit et desserra son étreinte.
Enfin soulagé, Danny se détendit totalement et ferma les yeux en poussant un profond soupir de plénitude.
Un silence bienfaisant les enveloppa bientôt tous les trois. Après cette lutte acharnée dont ils étaient péniblement sortis vainqueurs, ce moment de quiétude était une véritable bénédiction ….


Dernière édition par le Ven 3 Aoû - 20:15, édité 1 fois
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Carolina CARUSO
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MessageSujet: Re: CSI NY - Au fond du Gouffre [Angst] (4/4)   CSI NY - Au fond du Gouffre [Angst] (4/4) EmptyVen 3 Aoû - 19:12

Sad Sad Superbe histoire ma chère Lindsay, continue ...

victoire clap
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MessageSujet: Re: CSI NY - Au fond du Gouffre [Angst] (4/4)   CSI NY - Au fond du Gouffre [Angst] (4/4) EmptyVen 3 Aoû - 20:17

Merci Carolina !!! bong Je suis ravie que cette histoire te plaise !! victoire

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Chapitre 8



Danny, les yeux fermés et la bouche entrouverte, se tenait toujours étendu sur le canapé, adossé contre Mac. Une fois ses constantes vitales contrôlées, Sheldon posa à nouveau sa main sur sa joue et tourna son visage vers lui pour qu’il ouvre les yeux. Ce que ce dernier ne tarda pas à faire en soulevant lentement les paupières. Mac soupira profondément. Le voir s’éveiller sans qu’il ne soit pris de douleur était un véritable soulagement. Mais Sheldon avait besoin d’être rassuré aussi en entendant le son de sa voix. Il avait besoin que Danny lui confirme qu’il allait mieux, qu’en ne lui donnant pas d’héroïne, il avait fait le bon choix.

- Hey, Danny. Lui dit-il doucement. Ça va ? demanda t-il inquiet.
- J’ai plus mal. Lui répondit-il faiblement dans un souffle.
- Tant mieux. Tu vois, je te l’avais dit.

Instantanément, Danny laissa s’échapper un discret rictus.

- Ouais … mais au bout de trente minutes. Tu m’as arnaqué. Lui répondit-il d’une voix éraillée.

Cette remarque déclencha l'esquisse d'un sourire sur les lèvres de Hawkes et de Mac.

- On va te détacher. ok ? L’informa t-il ensuite.

Danny acquiesça par un petit hochement de tête sans porter de regard en arrière et Sheldon commença à lui délier les pieds et les jambes. Mac aida ensuite le jeune expert à se pencher légèrement en avant afin de pouvoir le libérer de ses liens dans le dos. Une fois libre de ses mouvements, Danny se tourna lentement vers la table basse et posa ses pieds sans geste brusque sur le sol. Le silence se fit de nouveau. Mais un silence pesant cette fois-ci. Il se courba pour poser ses coudes sur ses genoux et passa ses mains sur son visage avant de les joindre et de plonger son regard droit devant lui. Il se mit alors à se triturer les mains nerveusement. Ne surtout pas tourner la tête. Ne pas plonger ses yeux dans les siens. Il le sentait. Il était là. Derrière lui. Assis sur le canapé. Et il le regardait. Mais Danny n’avait ni l’envie, ni le courage de lui faire face. Alors il restait là, à contempler le vide devant lui en se triturant les doigts.
Sheldon posa les bandes de tissu sur la table basse et jeta un œil sur le jeune homme assis. Il remarqua très vite sa nervosité naissante et son refus de poser les yeux sur Mac. Soudain, il fronça les sourcils quand il vit Danny brutalement pâlir et porter une main sur sa bouche. Pris subitement de violentes nausées, ce dernier se leva précipitamment pour se rendre tant bien que mal dans la salle de bain. Mac, inquiet, voulut aussitôt prendre sa suite mais Sheldon se mit au travers de sa route pour le stopper.

- Non Mac. Laissez-le. Intervint-il en mettant une main contre la poitrine de celui-ci pour l’arrêter.
- Mais il ne va pas bien Hawkes !
- Je sais. C’est normal. Je m’en occupe. Ne vous inquiétez pas.
- Mais ….
- Mac, Soupira t-il, laissez-lui le temps de récupérer, d’accord ? Restez ici. Il viendra vous parler quand il sera prêt à le faire. Lui dit-il posément d’une voix rassurante.

Mac acquiesça en silence et soupira. Il se rassit ensuite sur le canapé tandis que Sheldon se saisit d’une serviette et se dirigea vers la salle de bain.
Il y retrouva Danny, à genoux, penché au dessus de la cuvette des toilettes, en train de vomir.

- ça va aller ? Lui demanda t-il sur le pas de la porte, une fois la crise de vomissements passée.

Danny opina de la tête en s’essuyant les yeux puis la bouche. Il se redressa ensuite et se laissa glisser sur le carrelage pour s’y asseoir.

- Pourquoi j’ai été si mal ? demanda t-il en levant les yeux vers Sheldon qui se tenait encore debout. Si …en manque ? poursuivit-il comme si les deux derniers mots avaient du mal à franchir le seuil de ses lèvres.
- T’as dû faire une erreur. Soit dans l’heure de ta dernière prise …. Soit, ... ça fait bien plus de deux jours que tu te fais quatre injections ! Lui dit-il sur un ton sec.

Sheldon le fixa intensément dans les yeux. Il attendait sans conteste une réponse.

- Je sais pas … je sais plus…. Répondit-il presque à voix basse.
- Arrête Danny ! Lança Hawkes mécontent mais sans élever la voix. Tu vas continuer encore longtemps à nous mentir ? Tu comptes vraiment t’en sortir comme ça ? Ou alors … t’en as tout simplement pas envie.

Danny déglutit et baissa la tête pour détourner ses yeux de ceux de son ami. Celui-ci fut d'abord dépité par son silence puis lui accorda toute son attention quand il reprit finalement la parole.

- Peut-être que ça fait plus de deux jours en effet. Finit-il par avouer, honteux, sans lever les yeux.
- Et pour la came ?
- Là je te jure ! Dit-il aussitôt en relevant le regard vers lui. Don a emporté la dernière dose. Il n’y a plus de drogue ici.
- ok. Fit Hawkes dans un soupir.

Une nouvelle vague de nausées le submergeant, Danny se remit aussitôt sur ses genoux et appuya ses bras sur la cuvette. Il dut subir alors une nouvelle crise de vomissements.
Sheldon s’accroupit à ses côtés, près à l’aider s’il le fallait. Au bout de quelques courtes minutes, ayant cessé de vomir, Danny, essoufflé et tremblant légèrement, se remit en position assise sur le sol. Sheldon lui tendit la serviette qu'il avait dans les mains. Le jeune homme se la passa alors sur son visage, trempé de sueur et marqué de cernes profonds, puis sur sa bouche avant de la laisser retomber sur ses cuisses. Il posa ensuite ses yeux rougis et brillants sur son ami.

- Je vais encore dégueuler longtemps comme ça ?demanda t-il.
- J’en sais rien. Ça dépend des personnes.
- En tout cas, ça fait pas beaucoup d’effet ce que tu m'as donné. Lâcha t-il sur le ton de la déception.
- Quoi ? fit Sheldon interloqué en haussant les sourcils. J'ai pas dû bien entendre. Tu rigoles là Dan ? Tous les symptômes de manque ont disparu non ?
- Oui, … c’est vrai … confirma t-il, inquiet, se rendant compte qu'il venait de se vendre.
- Je vois. Comprit soudain Sheldon. Ça te fait pas décoller c’est ça ? Et ça t’emmerde ! Continua t-il sèchement.
- C’est pas ce que je voulais dir… Essaya vainement de se justifier Danny.
- Mais bien sûr que si ! Le coupa Sheldon.

Danny baissa la tête, une fois de plus mal à l’aise. Sheldon avait visé juste.

- Fais une croix dessus Dan ! La Méthadone te fera jamais planer comme l’héro !

Danny s’agrippa soudain une fois de plus fermement à la cuvette et s'y courba pour y vomir. Lassé, il reprit place sur le carrelage. Ces vomissements commençaient à sérieusement à l'épuiser.

- Ce qui est sûr, c’est qu’elle fait gerber. Dit-il , essouflé. Et ça commence à devenir pénible.
- C’est pas la Méthadone qui te rend malade. C’est une conséquence du manque. Ton corps a souffert et maintenant … il réagit.
- S’il pouvait réagir moins, ça m’arrangerait. Lança t-il dans un souffle en s’adossant au mur et en ramenant ses genoux légèrement vers sa poitrine.

Sheldon lui répondit par un sourire qui s'effaça vite quand il s'aperçut que le regard de Danny se perdit dans le vague.

- J’en n’aurais plus ? Demanda t-il en fixant le vide.
- Quoi donc ?
- Des crises de manque comme tout à l’heure. J’en n’aurais plus ? Répéta t-il inquiet.
- Comme tout à l’heure. Non. Si tu suis bien le traitement, y a pas de raison. Tu risques par contre de pas de sentir très bien de temps en temps. Nausées, maux de tête, maux de ventre, nervosité. Mais je te promets, absolument rien à voir avec ce que tu as vécu. Lui affirma t-il d’un ton rassurant.

Danny avait écouté la réponse de Sheldon sans détourner son regard du point invisible qu’il fixait devant lui. Il baissa la tête et une lueur sombre se mit à miroiter dans le fond de ses yeux.

- Je suis désolé. Finit-il par dire péniblement.

Sheldon, ne comprenant pas immédiatement ce à quoi Danny faisait allusion, fronça les sourcils, surpris par son brusque changement d’attitude.

- Je suis vraiment désolé. Répéta t-il avec plus d’affliction dans la voix que la première fois.

Le jeune médecin soupira. Il venait de saisir le sens de ses paroles.

- C’est rien Danny. Lui répondit-il presque dans un murmure
- Non, c’est pas rien. Rétorqua le jeune expert la voix brisée par un sanglot étouffé. J’ai failli te tuer ! … Comment j’ai pu faire une telle chose ? Continua t-il, une larme roulant sur sa joue.

Sheldon s’approcha alors davantage de lui et s’assit à ses côtés, Danny se refusant toujours à le regarder.

- Hey Dan ! C’était pas vraiment toi. Essaya t-il de le rassurer en posant une main sur sa nuque

Danny regarda alors les paumes de ses mains, les referma brutalement et serra si fort ses poings qu’ils furent bientôt gagnés par des tremblements.

- Si ! Je m’en souviens bien. Affirma t-il en versant une nouvelle larme.
- Mais t’étais pas toi-même. Calme toi. T’en fais pas avec ça. Je t’en veux pas. Lui dit-il doucement en lui massant la nuque.

Danny desserra ses poings, renifla et s’essuya le nez du revers de la main avant de finalement tourner la tête vers Hawkes. Celui-ci retira alors sa main de la tête de son ami.

- J’ai frappé Mac aussi. Dit-il inquiet et terriblement ennuyé.
- Oui. Et tu l’as pas loupé d’ailleurs ! Fit Sheldon en souriant. Tu te rends compte que t’as de la chance ?
- Comment ça ? demanda Danny, surpris, en haussant les sourcils.
- Parce que t’es l’un des rares employés à pouvoir frapper son boss sans se faire virer après ! Continua Sheldon un large sourire sur les lèvres.

Il avait gagné. Danny se mit à rire. Sa petite plaisanterie l’avait détendu, désamorçant du même coup et pour un temps l’inquiétude qu’il éprouvait à se retrouver en face de Mac.

- Arrête tes conneries, c’est pas drôle ! fit-il en ne pouvant s’empêcher de se marrer.
- Mais d’un autre côté, il te l’a bien rendu.
- ça, c’est bien vrai. Lança le jeune expert en souriant toujours.
- D’ailleurs, faudra que je te mette de la pommade sur ton épaule.
- J’ai pas mal. Lui dit-il en s’interrompant de rire.
- Oui, maintenant, parce que tu viens juste de prendre la Méthadone. On en reparlera dans deux heures ! Lui sourit-il en haussant un sourcil.
- Ok. On mettra de la pommade.
- Allez Danny. Dit-il en claquant sa main sur la jambe de son ami. Bouge !

Le jeune médecin se leva brusquement, étant suivi du regard par Danny. Il se retourna vers lui et lui tendit la main.

- Allez, debout ! Tu vas pas rester assis sur ce carrelage tout le reste de la journée !

Danny lui lança un nouveau sourire et empoigna vigoureusement sa main pour se relever.

- Prends une douche et change-toi. T’es complètement trempé.
- ok.
- Tu nous rejoins dans le salon dès que t’es prêt ?

Danny déglutit et une angoisse sournoise lui assombrit à nouveau le visage.

- T’inquiète pas. Il ne t’en veut pas lui non plus.
- Peut-être pas pour les coups mais … Je voulais pas qu’il vienne Sheld. Je voulais pas qu’il me voit comme ça. Rétorqua calmement Danny, une once de tristesse dans la voix.
- Je comprends. Mais il faut que tu lui parles. Il est venu pour t’aider lui aussi.

Danny serra les lèvres et hocha légèrement la tête.

- Je prends une douche et j’arrive.
- Très bien. … Par contre …
- Oui, je sais. Je laisse la porte ouverte.

Sheldon lui sourit puis se dirigea hors de la salle de bain. Danny soupira en le regardant quitter la pièce. Il sortit alors rapidement un sweat et un pantalon de training de sa commode avant de se déshabiller et de pénétrer dans la douche.
Là, il ouvrit le robinet, ferma les yeux et tenta de faire le vide, de ne plus penser qu’au jet qui lui frappait et massait la nuque, qu’à l’eau chaude qui ruisselait doucement le long de son corps. C’est alors qu’il rouvrit brusquement les yeux, le souvenir d’événements douloureux l’ayant subitement assailli. Ce souvenir lui fit terriblement mal. Il soupira d'affliction. Si seulement il lui était possible de ne plus penser à rien…. Il ne connaissait qu’un seul moyen pour y parvenir et malheureusement ses amis le lui avaient spolié. Il ne fallait pas qu’il pense à ça. Il ne fallait plus qu’il y pense. Il se frotta alors énergiquement la figure comme s’il voulait chasser cette envie irrépressible de s’évader de son corps et d’enivrer son esprit. … Danny se mordilla la lèvre en fermant les yeux. …. Si seulement il pouvait encore … juste une fois ….
Un bruit de verre brisé le ramena à la réalité. Sheldon et Mac étaient dans le salon et l’attendaient.
Il ferma alors le robinet, sortit de la douche, s’habilla et fit face à la sortie de la salle de bain.
Il était au pied du mur. Il allait vraiment falloir qu’il ait une conversation avec Mac. Juste le fait d’y penser l’oppressait. Il prit une profonde respiration et se décida finalement à quitter la pièce.
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