Les Experts: Manhattan / Le Feu Sous La Glace (slash)

Eli! Ne t'inquiètes pas, je reste 10000000000% Stellack, je le lâche pas c'est promis! Toi aussi t'es toujours Stellack? Hein?
Et pour le strip teaser... effectivement... ç'aurait été une bonne idée aussi! Mais top model ça lui va aussi très très bien, c'est une merveilleuse idée!

ouf!oui,toujours Stellack ...Complètement contaminée
merci pour le compliment sinon.Et aujourd'hui,je vais travailler sur ma fic(ou mes fics.J'ai envie de me faire pardonner ce délai si tardif...)
bon,et je vais arrêter de polluer le topic de Valm

Anna! Comment tu peux demander à Eli si elle est toujours Stellack!? Non! C'est pas possible! Tu sais bien qu'elle l'est depuis sa naissance!! voire avant... .............


Retour au sujet qui nous intéresse ici, à savoir les préliminaires d'une longue et belle histoire d'amûûûr entre un homme et un homme



Don pencha la tête en avant, et posa son front contre celui de Danny. Ils se frôlèrent du bout du nez, sans se détacher du regard. Après une seconde d'hésitation, Danny embrassa les lèvres de Don. Mais avant qu'il ne se passe quoi que ce soit de plus que ce fugace effleurement, il se lova tout contre lui de nouveau, et posa sa tête sur son épaule. Don ressera doucement son étreinte, et caressa de sa joue les cheveux encore légèrement humides de Danny.
Sans un mot.
Parce que les mots, c'était fait pour réfléchir. Pour trouver des explications là où il n'y en avait pas, pour changer de sujet, se mentir. C'était fait pour dire ce qu'il fallait faire ou pas, plutôt que de faire ce qui, parfois, ne se disait pas. Les mots n'étaient que diversion. Ils étaient tout ce que les deux hommes fuyaient, à cet instant, dans les bras l'un de l'autre.
La sensation procurée par la chaleur de leurs deux corps fusionnés n'était comparable à aucune autre. Elle était faite pour durer, et non pour être discutée, analysée, rationnalisée. Les mots étaient inutiles, même en pensées.
Peu à peu, Danny retrouvait toutes ses sensations. Sa température corporelle se stabilisait, partout. La chaleur du feu sous la glace se dissipait. Et puis maintenant, il était certain que tout était rentré dans l'ordre, au niveau de son entre-jambe. Il était soulagé de sentir que du côté de Don, également, ce moment d'égarement n'était plus qu'un souvenir.
Don, lui, voyait se rapprocher le moment où tout prendrait fin. Et plus que le froid qui l'avait submergé au contact de son ami frigorifié, il redoutait celui qu'il ressentirait lorsqu'il s'éloignerait de lui.
Mais à un moment, il allait bien falloir qu'ils reprennent leurs distances, et qu'ils se parlent. Qu'ils trouvent des explications, réfléchissent à ce qu'ils avaient fait. Et qu'ils décident de la suite, s'il y en avait une.
Et c'est ce qu'ils firent, mais une chose après l'autre. Tout d'abord la séparation, qui se fit en douceur. Ils restèrent très près l'un de l'autre, mais ne se touchaient plus. Puis quelques mots échangés. Dignes d'une diversion, discrète mais efficace: une discussion presque anodine, concernant des habits à faire sécher, d'autres que Don pouvait lui prêter, à moins que Danny préfère rester au chaud ce soir, et dormir sur le canapé...
Quelques minutes plus tard, Danny serrait dans ses mains un mug rempli d'un bon breuvage chaud, assis sur le canapé. Il était vêtu d'un grand pyjama en flanelle et coton, et enroulé à l'intérieur d'une épaisse couverture moelleuse. A côté de lui, le chiot dormait paisiblement sur sa petite couverture, calé entre deux coussins. Même si rien de tout cela ne lui appartenait, Danny ressentait en son for intérieur une sensation de béatitude absolue. Comme un enfant qui se remet d'une grosse grippe, grâce à sa maman, heureux qu'elle ait été aux petits soins pour lui. Pour lui, et rien que pour lui, n'en déplaise à tous ses frères et soeurs.
"Tu es sûr que tu ne préfères pas la chambre? Ça me gêne pas de dormir sur le canapé, je fais ça souvent."
"Sûr", lui répéta Danny pour la troisième fois. "Je suis bien ici, je bougerai pas. Et Ringo Star non plus."
"OK! Comme tu voudras!" capitula Don, en quittant le vieux fauteuil qu'il avait probablement hérité de son grand-père, mais qui bizarrement ne choquait pas trop avec le reste de la déco. "Ça va aller?" s'enquit-il avant de se décider à aller se coucher.
"Oui, très bien. Merci Don. Merci pour tout", répondit Danny en levant les yeux vers lui.
"Je..."
Merci pour tout? Vraiment tout? se demanda Don, laissant son début de phrase en suspend. Ou seulement pour les couvertures, et le pyjama, et le thé? Oh et puis qu'est-ce que ça peut faire. Trop fatigué, ce soir. Trop... engourdi de partout pour réfléchir. A croire que j'ai plongé avec toi dans le fleuve. On parlera de ça plus tard...
"Bonne nuit, Danny", finit-il par dire, avant de s'éloigner.
"Bonne nuit", lui souhaita Danny en retour.
Je te dis pas "à demain", Don, parce que quand tu te réveilleras, je serai déjà parti... Evidemment, tu te réveilleras seulement si tu arrives à trouver le sommeil, parce que pour moi, c'est loin d'être gagné. Qu'est-ce qui s'est passé, Don? Qu'est-ce qu'on a fait?



Je me suis pas tellement relue, tellement j'étais pressée de poster la fin de ce chapitre, alors si y'a des petits détails qui vous chagrinent, faites le moi savoir!! Bizzzzz!!

Y a un énorme détail qui me chagrine, un truc affreux que je ne m'explique pas.




Comment ça peut être aussi court?

C'est pour quand la suite?

Oh j'ai eu peur!!! Faut pas me faire des frayeur comme ça! Moi, tu sais, je crois tout ce qu'on me dit, et tout de suite!! Un truc affreux? Doux jésus que j'ai eu peur...
Rôôô Lexie!
Bon, je m'en remets, petit à petit.......




La suite? Ce week-end, pas avant! Je le crains!!!
Merci pour ta review éclaire, cela dit! Au final, ça fait plaisir!!

Citation :

La chaleur du feu sous la glace

Merci Anna!
Tu sais que je t'adore? Non? Ben maintenant tu le sais!

J'aime beaucoup ce que tu écris, aussi, sur les mots, les conversations banales, et les questions qu'on ne pose pas alors qu'on voudrait tant une réponse. Une réponse qui peut blesser, ou alors qui amène un tas de questions supplémentaires... C'est un sujet passionnant!!

Et dans les chapitres à venir, on va effectivement souvent passer du chaud au froid... mais je n'en dis pas plus!

Moi aussi je t'adore ma valm! Et je suis heureuse de voir que ce que j'écris te plaît! Ca fait très plaisir, tu peux pas savoir!

En tout cas, j'ai super hâte d'avoir la suite! Olala, ce week-end ça va être dur de patienter! Mais je vais essayer d'y arriver

excellente,cette fin de chapitre!
J'en connais deux qui vont se frire la cervelle à réfléchir sur ce qui vient de se passer!
vivement samedi pour la suiiiiiiiiiiiiiiiiiite!!

Coucou les filles !! Merci les filles!!

J'ai commencé à taper la suite, ça sera fait pour demain, je vais faire tout mon maximum pour m'y tenir!!
La suite des USA? Comment ai-je pu oublier!! Je m'en va rectifier ma bévue de ce pas!!

A défaut du chapitre 3, voici une petite illustration:
http://perso.orange.fr/csi-miami/CSI%20MIAMI%20PHOTOS/illustr%20lefeusouslaglace.jpg

Sublime illustration ma Valm! Non seulement t'es une pro de l'écriture mais aussi du montage! Bravo, c'est magnifique! J'adore parce que ça correspond toujours bine avec la fic, à tous les niveaux! Les couleurs, les expressions des personnages... tout! Encore bravo!

Dankeschön!!! (ça change du m**** lol !)
Le voici, le 3ème chapitre!! A quand le 4ème? Attendez!!! Lisez-moi d'abord ça, on verra le reste plus tard!



Interlude – Acte 1 / Miss Anniversaire

"Il ment", affirma Flack tout en se dirigeant vers une des pièces du labo criminel, aux côtés de Sheldon Hawkes. "Non seulement il a un mobile, mais son alibi ne tient pas la route."
"Et je vais le prouver", lui assura Hawkes en retour.
"Comment?"
L'ancien légiste eut un petit sourire destiné à ménager son effet, à faire durer un peu le suspense, et par la même occasion son plaisir. Don le suivit donc patiemment jusqu'à un plan de travail, sur lequel était posé un sac en papier. A l'intérieur se trouvait les vêtements et chaussures que portait leur suspect à son arrivé dans les locaux de la police scientifique. L'homme, Alfred Gramble, avait montré très peu d'enthousiasme à se faire ainsi dépouiller de tous ses vêtements par des flics, pour ensuite devoir enfiler le pyjama officiel de tout suspect qui se respectait, au logo de la police imprimé en haut du dos. Mais il avait bien du s'y résoudre, car depuis le début de l'affaire, et tout au long de son interrogatoire, il s'était vanté de n'avoir rien à se reprocher. Le moment était donc venu pour lui de prouver sa bonne foi, et de croiser les doigts pour que ce flic scientifique passe à côté de quelque chose...
Sheldon étala le contenu du sac devant eux, pour s'intéresser plus particulièrement au bas du pantalon ainsi qu'aux semelles des chaussures de Gramble: "Ce qu'il ignore", annonça-t-il enfin à son collègue de la Criminelle, "c'est que les abords de l'autoroute sont recouverts d'un silice très particulier. Et si, comme il le prétend, il n'est jamais allé là-bas et qu'on en retrouve sur ses affaires..."
"Il est cuit", conclut Flack.
Sheldon leva un doigt et frappa l'air, comme s'il tapait un coup sur la petite clochette invisible de la Sainte Bonne Réponse. Puis il s'empara d'une grosse loupe au pied fixé à la table, et la fit pivoter pour la placer juste au-dessus de ses objets d'étude. Pendant ce temps, Flack sortit son téléphone portable de sa poche et écouta le message qu'il avait reçu pendant qu'il intérrogeait le suspect. Un appel qui ne faisait pas partie de ses priorités, surtout en plein interrogatoire... C'était un message de sa maman qui le suppliait de passer à la maison pour le déjeuner, dimanche prochain. Il soupira quasiment tout du long.
Sheldon, concentré sur sa tâche, se servit d'un petit grattoir afin de récupérer toutes les micro-saletés qui se trouvaient dans les interstices de la première semelle de chaussure. Quant à Don, il raccrocha son téléphone, ouvrit la bouche pour le saluer et le laisser faire son travail, mais la referma aussitôt.
"Tu ne réponds pas au téléphone, tu ne me rappelles même pas, alors que j'ai du te laisser au moins une douzaine de messages sur ton répondeur, alors évidemment que je m'inquiète!!" entendirent les deux hommes en provenance du couloir.
"Et bien maintenant que tu es là, dis-moi ce que tu veux", suggéra Danny à la jeune femme âgée d'une trentaine d'années, qui lui courait après et qui semblait lui en vouloir sérieusement pour l'avoir laissé ainsi sans nouvelles de lui.
"Je te rappelle que c'était notre anniversaire, hier soir."
"Quoi? Lequel?" s'enquit Danny, à la fois dubitatif et passablement agacé, en s'arrêtant pour se tourner vers elle.
Ils étaient l'un face à l'autre, maintenant. Ils se croyaient probablement seuls, dans le couloir, mais offraient sans le savoir le spectacle de leur scène de ménage à Flack et Hawkes, immobilisés de l'autre côté de la paroi vitrée, dans leur labo. Dissimulés par les stores et rendus indetectables grâce à leur immobilité, les deux hommes savouraient cet instant dans un silence de recueillement.
"Six mois?" s'étonna Danny après les explications de sa dulcinée. "Alors c'est pas vraiment un anniversaire! Qu'est-ce que..."
"Danny!" l'arrêta la jeune femme avant qu'il se détourne et reprenne sa marche pour tenter de la semer.
"Quoi?!" s'exclama-t-il avec une grosse pointe d'énervement.
"Tu pourrais faire un petit effort!" l'implora-t-elle.
Cette femme semblait avoir vu le jour neuf mois après une folle nuit d'amour entre une miss univers sud-américaine et Dracula. C'était une beauté froide aux accents latins, au sourcil piercé, et au tatouage tribal sur l'avant-bras à l'intérieur du coude. Du moins pour ce qui était du domaine du visible...
"Tu trouves pas ça important? Le jour de notre rencontre ne compte pas pour toi?"
"J'ai pas dit ça! Mais six mois..." Danny poussa un soupir de lassitude et reprit: "Pourquoi vous faites ça? Pourquoi vous avez un anniversaire pour tout, tous les mois? Tu crois pas qu'il y en a déjà assez?"
Sheldon s'amusa des lamentations de Danny. Il les comprenait si bien, pour avoir lui-même manqué des anniversaires "importants", qu'il avait envie de l'applaudir. Mais il préféra subitement s'abstenir de toute participation au débat, dès lors qu'il croisa le regard de son collègue scientifique, à travers la vitre. Tout ceci pouvait facilement aboutir à un malentendu. Le genre de situation désagréable pour tout le monde.
Très vite, cependant, il constata que le regard de Danny s'était posé sur le détective, et qu'il ne le quittait plus.
"Tu m'écoutes?" s'assura la fille en voyant son homme complètement ailleurs, hypnotisé qu'il était par un Don Flack imperturbable, toujours aussi immobile et silencieux.
Sheldon eut l'impression d'assister à une sorte de phénomène étrange. Ça se produisait là, sous ses yeux, mais il ne parvenait pas à savoir exactement ce que c'était. Son regard allait de Danny à Flack, en passant par la fille, et revenait sur Danny, puis Flack, et ainsi de suite. Comme si le temps s'était soudain suspendu. Comme si les deux amis étaient soudain seuls au monde. Qu'y avait-il entre eux? Étaient-ils en froid? Pour quelle raison? A cause de cette fille?
Cependant, Sheldon n'eut pas le loisir d'étudier ce phénomène suffisamment longtemps pour se faire une idée précise de ce qui tramait. La fille claqua ses doigts sous les yeux de Danny, qui reporta finalement toute son attention sur elle. Aussitôt, il la prit par le coude et l'entraîna gentiment mais fermement hors de la vue de Flack et de Sheldon.
Ils étaient là, juste devant eux, et la seconde d'après il n'y avait plus personne. Le spectacle était terminé.
"Esperanza."
Sheldon, qui allait reprendre son travail, faute d'avoir mieux à faire à présent, s'arrêta net et fixa Don. "Quoi?" fit-il.
"Elle s'appelle Esperanza", précisa le détective d'un air absent, le regard toujours rivé sur le paroi vitrée.
"Joli prénom", commenta Sheldon. "Joli brin de fille", ajouta-t-il ensuite, histoire de tester sa supposition. " Je te demande pas depuis combien de temps Danny la fréquente..."
Six mois et un jour de trop, pensa Flack.
"Je dois y aller, appelle-moi si tu trouves quelque chose", répondit-il à la place.
Il donna à Hawkes une petite tape sur l'épaule et s'éclipsa dans le couloir, à l'opposé de l'endroit où Danny et Esperanza avait disparu. L'ancien légiste n'était pas dupe. Derrière la décontraction apparente du détective se cachait de la jalousie. Il avait entièrement raison, sauf sur un petit détail. Flack n'était pas jaloux de la personne à laquelle il pensait...

La fin du chapitre est très drôle.

Pour le reste je n'aurais qu'une chose à dire: il va falloir qu'il nous la largue rapidement l'hystérique le Danny.
J'ai aimé le moment où le temps suspend son envol et où tout le monde regarde tout le monde sauf l'autre cruche qui n'a pas bien l'air de se rendre compte de se qui se trame.

Par contre ça m'a un peu effrayée les soupçons de Sheldon parce que vu que dans Confrontations il n'est au courant de rien et qu'il n'a absolument rien vu venir ça me semblait pas très cohérent. Heureusement, douée comme tu es, tu m'as rassuré. Bravo Valm et vivement l'Acte II

Voui, j'essaye de rester cohérente!! Si jamais AU GRAND JAMAIS je commetais une boulette, vous êtes là pour me corriger, hein? Sans jeu de mot, OK? Vilaines!

En tout cas, merci Lexie (oui, Lexie, c'est bien toi?! Je t'avais pas reconnue avec tes nouveaux miam miam d'avatar et signature slluuuuurp!

Toi, on peut dire que tu vois clair dans tout ce que je fais! C'est flippant!! MDR!
La suite, j'ai pas commencé de la taper, mais si vous y tenez..... hop!

valm.csi a écrit:

oui, Lexie, c'est bien toi?! Je t'avais pas reconnue avec tes nouveaux miam miam d'avatar et signature slluuuuurp! [/size]

Oui c'est bien moi. Je trouvais très dommageable que ces petites choses restent à l'abri des regards sur mon disque dur. Du coup j'en fais profiter tout le monde. C'est gentil hein?

C'est plus que ça! C'est... mmmmmmmexcitant!

valm.csi a écrit:

Toi, on peut dire que tu vois clair dans tout ce que je fais! C'est flippant!! MDR!
La suite, j'ai pas commencé de la taper, mais si vous y tenez..... hop!

Tant mieux, tant mieux!
Que vois-je? Tu tapes la suite? Maintenant? DOnc tu vas la mettre dans la journée/soirée? Hein? HEIN? Tu vas faire ça, n'est ce pas? Pitiéééééééééé!

Oh, devant tant d'enthousiasme je ne peux que te promettre une tournée d'avatars tout neufs pour toi dès que j'aurais réccupéré un Pc digne de ce nom et mon logiciel adoré (et toutes les photos magnifiques que j'ai perdu )

Anna, j'peux pas discuter sur MSN, et taper une fic en même temps, c'est impossible!
Lexie, je sais ce que c'est de tout perdre... Mais j't'attends, là!!! Je trépigne grâââve!!

Interlude – Acte 2 / Rendez-Vous

"Tu fais quoi, ce soir?"
"J'ai un rencard", lui apprit froidement Danny.
"Avec Miss Anniversaire?"
Danny fronça les sourcils, et fixa Don d'un regard noir. Mais s'il semblait vexé que son ami remette sur le tapis cette dispute qu'il avait eu avec Esperanza trois jours plus tôt, il ne la défendit pas pour autant.
"Passe une bonne soirée, alors. Amusez-vous bien", lui souhaita Don avant de se diriger vers les ascenseurs.
Attends, Don!! se retint de crier Danny en le voyant s'éloigner inexorablement. Ils s'étaient croisés là, dans le grand hall du bâtiment où se trouvaient les locaux de la Police Scientifique, et comme les jours précédants, avaient habilement esquivé LA discussion qu'ils devaient avoir s'ils voulaient apaiser les tensions qui existaient entre eux.
On peut pas continuer comme ça! Merde! Comment tu peux... y mettre autant de sincérité? "Amusez-vous bien"? Qu'est-ce qu'il faut pas entendre... Ça te contrarie pas que j'ai rendez-vous avec elle? Rien qu'un peu? Tu peux pas faire un effort, et me le montrer? Un froncement de sourcils, une toute petite grimace de mépris, oui c'est ça! Ce serait bien, montre-moi un peu de mépris. Au moins autant que je t'en donne.
Don s'engouffra dans un des ascenceurs, et disparut pour de bon de son champ de vision.
Espèce de lâche.
Danny se rendait à peine compte de tout ce qui l'entourait. A cette heure, le hall grouillait de monde. Ses congénères s'activaient comme des fourmis dans une fourmilière. Certains rentraient chez eux, comme lui. D'autres étaient toujours à pied d'oeuvre, à leur travail, comme Don. Et d'autres, encore, commençaient à peine leur journée.
Après ses dernières trente-six heures d'astreinte, Danny ne savait plus trop bien ce qu'il voulait.
Mais avait-il le choix?
Génial, j'ai plus qu'à aller à ce rendez-vous... pensa-t-il, ne sachant même pas si ça le rendait heureux ou malheureux. Il tenta de s'imaginer avoir cette discussion avec Don, ce soir. Mais il constatait encore une fois qu'il avait trouvé un excellent moyen de se vider l'esprit. Penser à Don, après ce qu'ils avaient fait, ce qu'il avait ressenti pour lui... C'était... C'était...
Et voilà. Il lui manquait les mots. Alors il se tourna vers la sortie, et pensa à...
Esperanza... Ça fait six mois, déjà. Et je me suis pas ennuyé une seule seconde, avec toi. Qu'est-ce que tu fais, Danny, tu te donnes du courage? Tu fais une répétition, pour savoir ce que tu vas bien pouvoir lui dire? Non. Parce que jusque là, je l'ai aimé. Et qu'il n'y a pas de raison pour que ça change.
Esperanza, reprit-il. J'aimerais passer les six prochains mois avec toi, et fêter notre vrai premier anniversaire ensemble. Et un deuxième. Et un troisième. Mais...
Il soupira. Dès qu'il pensait à elle, il finissait toujours par y avoir un "mais".
Excuse-moi, Esperanza. Je ne sais pas si c'est mon coeur qui parle, ou bien quoi? Ma fierté? Ma virilité, mon amour-propre, ma réputation? Quoi que ce soit, ça ne change pas une chose. Quand je suis avec toi, je ne pense plus qu'à lui. Et quand je suis avec lui, je ne pense à rien d'autre.
J'ai pas voulu ça. J'ai jamais voulu qu'un truc pareil m'arrive. Mais c'est arrivé, et je peux pas revenir en arrière et effacer ce qui s'est passé. Je peux pas oublier. Mais t'inquiètes pas. Si ça se trouve, c'est passager? Il était là quand j'en ai eu besoin. Il m'a réchauffé quand j'avais froid. Va savoir, il m'a probablement sauvé la vie... C'est pour ça que je me sens si proche de lui en ce moment. C'est mon meilleur ami, et lui et moi, on a vécu un truc pas ordinaire. Mine de rien, c'est pas tous les jours qu'on risque notre vie... de cette façon. Et dans ces cas-là, on ne réagit pas toujours comme on le devrait. Ou du moins comme on le voudrait...
Il s'avança, dans le hall, se dirigeant comme un mort-vivant vers la sortie.
On s'est même pas embrassés! Enfin... Pas vraiment... Il m'a juste réchauffé de la manière la plus efficace qui soit. C'est tout. Pas de quoi se torturer l'esprit! Pourtant, j'ai eu... quand j'étais dans ses bras, j'ai eu une... bordel de merde! Lui aussi!
Il se voyait le repousser, tandis que Don le retenait. Et il se souvenait qu'il n'avait pas résisté bien longtemps. Parce qu'il avait encore très froid, sauf à un endroit très localisé, et qu'il avait vraiment besoin de Don, et de la chaleur de son corps. Mais pas seulement...
Il secoua la tête pour chasser ces pensées, les mêmes qu'il ressassait depuis des jours, et fonça vers les portes, pour rentrer chez lui, prendre une douche et se préparer pour son rendez-vous. Pour sauver ce qui pouvait encore l'être. Garder son honneur et sa fierté intacts. Son Esperanza.
Don? C'est passager. D'ailleurs, il n'en a plus rien à foutre. Amuse-toi bien, toi aussi, se mit à ruminer Danny avec colère. Tu sais quoi? Ce soir je vais la voir, m'excuser pour avoir loupé notre anniversaire. Je vais me rattraper, lui faire l'amour, et ne penser qu'à elle.
Donald Flack Junior. Tu n'es rien de plus pour moi que mon meilleur ami.
"Connard", enragea-t-il.
Un type en costard cravate se retourna à son passage, avec un sourcil froncé, mais oublia vite cet homme plongé dans ses pensées, qui parlait tout haut. Danny ne fit absolument pas attention à lui. Il se répétait seulement cette insulte, dirigée contre lui-même.
Parce que contrairement à lui, Don avait depuis longtemps compris que ce qui s'était passé entre eux, c'était qu'un accident. Une chose qui arrive. Une réaction normale face à une situation anormale.

Pas de quoi se monter la tête et s'inventer des sentiments.