Chapitre 2 (by ValM) ----->
Danny s'allongea sur le sol de son appartement, essoufflé comme s'il venait d'en terminer avec un combat l'opposant à un dragon féroce. Sur le dos, la bouche grande ouverte à la recherche d'oxygène, il écarta les bras en croix et ferma les yeux.
Don le prit alors par le col de son t-shirt, et rampa au-dessus de lui pour l'avoir bien en face de lui, les yeux dans les yeux.
"La prochaine fois, si tu pouvais au moins attendre qu'on ait atteint le canapé, je t'en serai vraiment reconnaissant."
Danny lui sourit, l'enlaça et se mit à embrasser son amant sans que celui-ci y voit le moindre inconvénient. Apparemment, il avait retrouvé un second souffle. Il récupérait très vite: "Déshabille-toi, maintenant", ordonna-t-il à Don d'une voix grave et sensuelle. "On a encore rien fait..."
Aussitôt dit, aussitôt fait. Don se leva et commença à se débarrasser de ses vêtements, tout en se dirigeant vers... la chambre. Mais à peine s'était-il detourné que Danny lui sauta dessus par-derrière et tenta de lui défaire son noeud de cravate. Il y parvint en partie seulement. Puis il le retourna, le plaqua contre le mur le plus proche et se remit à l'embrasser, le caresser, et à se frotter contre lui.
Don, malgré son irrépressible envie de rejoindre le grand lit de son amant, trouva encore plus irrépressible le besoin d'introduire sa langue dans la bouche de Danny, et de glisser ses mains sur sa peau brûlante. Et d'agripper le bas de son t-shirt pour le relever, jusqu'à lui enlever carrément. Il lui caressa ensuite les épaules et les bras, lui malaxa la peau du dos, le griffa, sans s'arrêter de l'embrasser, mais s'arrêta quand il s'aperçut que Danny s'impatientait dangereusement à lui défaire un à un les boutons de sa chemise.
"Je vais le faire", lui dit Don avant que ça se termine encore une fois dans un déchirement sauvage et une explosion de boutons.
Pour ce qui était de leurs pantalons, le plus gros du travail était déjà fait. Il ne fallut donc pas longtemps à Danny pour se dévêtir entièrement, avant de reprendre ses baisers qu'il avait à peine interrompus.
Il aida Don à se débarrasser de sa cravate et de sa chemise et commença à faire descendre à son pantalon encore un peu qu'il ne l'était déjà.
"Attends!" souffla Don en l'arrêtant.
"Quoi?" grommela Danny contre ses lèvres, qu'il mordillait et léchait voracement.
Don fut carrément obligé de lever la tête pour lui répondre: "C'est pas vrai", fit-il. "Tu réalises que c'est très inconfortable pour moi de me retrouver entre toi et le parquet, ou bien entre toi et le mur?"
Danny marmonna une vague réponse amusée, tandis qu'il lui léchait maintenant le cou, s'attardant sur sa pomme d'adam. Tout ce que voulait bien lui offrir son amant, il le prenait. Il le dévorait.
Don échappa un miaulement d'extase. Ce que son homme lui faisait, avec sa langue, ses mains, et... le contact de son érection entre ses jambes, tout près de la sienne, le paralysait de plaisir. Il dut faire un effort surhumain pour l'éloigner de quelques malheureux centimètres, le saisir par les épaules et le pousser gentiment (mais fermement) jusque dans la chambre. Pendant qu'il était encore temps.
À mi-chemin, Danny se retourna et parcourut les derniers mètres à reculons avec ses lèvres contre celles de son amant, et ses mains sur lui. Sur ses bras, son torse, sa taille, ses fesses, entre ses cuisses. Quant à Don, il faisait pas moins de trois choses en même temps: il avançait en tentant de maintenir son équilibre, tout en embrassant Danny à pleine bouche, le tout en terminant son strip-tease.
"Qu'est-ce que je ferais pas pour toi..." marmonna-t-il en s'appuyant à l'encadrement de la porte de la chambre pour ne pas s'étaler par terre en se prenant les pieds dans son pantalon.
"La question", rectifia Danny: "c'est plutôt de savoir si tu pourras un jour te dessaper tout seul..."
Avec un grand sourire, il ajouta: "Et plus vite que ça."
Don, qui se retrouva complètement nu deux secondes plus tard, tira son amant par les cheveux et le traîna une bonne fois pour toute dans la pièce pour ensuite le balancer sur le lit. Il s'assit à califourchon sur lui et se pencha au-dessus de lui pour reprendre leurs baisers, de manière à ôter à Danny toute idée de le narguer à nouveau.
Les deux mains de Don, entre leurs deux corps, s'activaient en effet à faire gémir son amant plutôt que de le faire parler. À les faire se consumer de l'intérieur, et de l'extérieur. À les faire sourire et s'embrasser encore, à se caresser, toujours.
Le souffle haletant des deux hommes se confondit en un seul. Tout comme leurs gémissements et leurs peaux brûlantes, avec autant d'intensité que leurs deux sexes entrant en contact, dans la main de Don.
Friction thermo-nucléaire incontrôlable. Explosion imminente...
À force de jouer avec le feu, Don se brûla. Et vint en premier dans un râle d'extase bestial, relâchant sur le ventre de Danny ce qui lui restait de son amour pour lui.
Puis il redescendit en douceur sur terre.
Danny le regarda amoureusement reprendre son souffle et commencer à faire baisser la fièvre qui s'était emparée de lui. Mais la sienne était encore à son paroxysme. Et en un regard, il fit comprendre à Don ce qu'il attendait de lui.
L'ayant déjà bien trop fait attendre ce soir, Don se laissa glisser à côté de son amant, sur le lit, et se positionna avec délectation pour le bouquet final. Alors Danny s'allongea sur lui, tout en douceur, et le pénétra tendrement, du moins autant que la violence de son désir le lui permit.
Finalement, quelques mouvements de va-et-vient plus tard, Danny vint en lui, lui offrant à son tour tout ce qu'il lui restait d'amour et d'étincelles.
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"Tu m'as toujours pas dit à quoi servait la clé?" se rappela Danny un peu plus tard, blottit dans les bras de son homme.
"Tu le sauras bien assez tôt", lui promit Don d'une voix endormie.
"C'est pour ouvrir une porte?"
"Non"
"Une valise?"
"Dors."
"Un coffre?"
"On doit être à l'aéroport très tôt, demain matin."
"Une pièce secrète?"
Don soupira, tandis que Danny insista: "Une pièce secrète, dans un château hanté?"
"Non..."
"Un énorme journal intime?"
"Dors!"
"Ton coeur?"
"Tu l'as déjà", sourit Don, sans même ouvrir les yeux.
"C'était pour voir si tu suivais", lui murmura Danny. "Est-ce que j'ai une chance de deviner? Je brûle?"
"Aucune chance. Alors dors."
"La maison d'un lutin?"
Don se mit à rire, ouvrit les yeux et les leva au plafond. "OK, t'as gagné", abdiqua-t-il.
Danny leva la tête vers lui avec un sourire en coin et attendit.
"Ça sert à ouvrir une boîte", lui confia Don en plongea son regard dans celui de son amant, à la faible lueur des lumières de la ville, au dehors.
"Quel genre de boîte?"
Don lui frictionna alors le sommet du crâne affectueusement et lui répondit: "Ta putain de boîte à questions. Maintenant, dors!"
Ce fut au tour de Danny d'abdiquer. Ils s'enlacèrent, et fermèrent les paupières.
"Mon coeur est à toi, aussi", dit-il à Don.
Don déposa un baiser sur sa tête et juste avant de s'endormir lui murmura: "Bonne nuit."
"Bonne nuit", sourit Danny en s'enfonçant à son tour dans le sommeil.