La Disparition de Charlie Parker ~ suite des USA et NB

Bon ben alos puisque c'est ça, vite la suite!!!!!


Confiance Aveugle

Les effluves du barbecue s'évanouissaient peu à peu dans les airs pour ne laisser derrière eux que le souvenir d'un agréable déjeuner sur l'herbe.
Ils se mêlaient aux rires des enfants qui s'amusaient près du lac, sous l'oeil attentif des grandes personnes, disséminées ça et là en groupes et qui discutaient de la pluie et du beau temps, de leur famille, de leur travail et de leurs voisins.
Danny, lui, était assis sur une rambarde en rondins de bois, à contempler le paysage qui s'étendait face à lui, à travers ses lunettes de soleil.
Il avait enfin l'impression de se reposer, et de goûter à la plaisante saveur de la vie normale.
"Vous avez l'air complètement ailleurs", lui dit Ariane Parker en s'asseyant à côté de lui.
Elle tendit à Danny une des deux bières qu'elle avait à la main.
Il la prit, la remercia et ils ouvrirent ensemble leur bouteille.
"Pourtant, je voudrais être nulle part ailleurs", lui dit-il en trinquant avec la jeune femme.
"Oh c'est vrai?" sourit-elle.
Il acquiesça puis ils burent leurs premières gorgées de bière, dans un silence de recueillement.
Les enfants couraient en tous sens après un ballon, et le gros chien de la maison qui tentaient de l'intercepter ne savait plus où donner de la gueule.
"Je n'arrive pas à croire qu'Alanis se soit séparée de sa fille comme ça", fit soudain Ariane, perplexe. "Elle l'a déjà fait, bien sûr. Mais jamais avec autant de..."
Elle se mit à réfléchir. Ce faisant elle se désaltéra encore un peu. Mais le mot qu'elle cherchait ne se trouvait apparemment pas au fond de sa bouteille...
"Désinvolture?" proposa Danny.
Ariane sursauta presque sur leur rondin de bois. Elle fit alors tinter le bas de sa bouteille en verre sur le goulot de celle de Danny et s'exclama: "E-xac-tement!"
Il se doutait qu'elle n'en était pas à sa première bière. Du moins c'est ce qu'il lui semblait. Ou bien peut-être était-elle toujours comme ça? Comment savoir?
Oui, finalement c'était fort possible. Alanis savait se montrer très joyeuse et enthousiaste, quand elle voulait bien. Au moins autant que sa soeur, à cet instant.
"Pardonnez-moi l'expression", lui glissa-t-elle ensuite, "mais elle vous fait une confiance aveugle."
Il ouvrit la bouche pour répondre mais changea d'avis au dernier moment. Il avait bien faillit lancer l'idée que c'était là un gros problème car s'il en avait été digne un jour, ce n'était plus le cas aujourd'hui.
Eileen en avait fait les frais cette nuit. Une petite fille n'avait pas à subir les affres de ses tourments d'adulte. Elle ne méritait pas de passer toute une semaine de vacances avec un déséquilibré qui se réveillait en pleine nuit en criant, et qui se battait contre des fantômes.
Cependant il s'abstint de tout commentaire. Il ne voulait pas plomber l'ambiance.
Sans compter que cette confiance, il voulait vraiment la récupérer, et s'en sentir digne à nouveau.
Le chien alla chercher à la surface du lac un bâton qu'un des enfants y avait jeté. C'était plus facile que de courir après un ballon. Pendant ce temps-là, les bouteilles des deux amis silencieux se vidèrent un peu plus.
À quelques dizaines de mètres de là, ils entendirent la voix d'Eileen les interpeller. Ils dirigèrent leurs regards vers elle et lui rendirent son signe de la main. Elle s'amusait comme une folle, en fin de compte.
Quel soulagement.
"Comment était son père?" demanda-t-il à Ariane.
"C'était quelqu'un de bien. Alanis ne vous en a jamais parlé?"
"Non, elle évite le sujet, la plupart du temps."
Sa soeur hocha la tête d'un air compréhensif. Et Danny aussi comprenait pourquoi son amie avait tant de réticence à parler de son passé. Tout ce qu'il savait, c'était que son mari était mort dans l'accident qui lui avait coûter la vue. Alors qu'elle était enceinte. Sans le savoir, encore. Elle l'avait appris seulement quelques heures après son terrible accident. Quelques heures après la mort de celui qu'elle avait tant aimé, et qu'elle n'avait jamais remplacé depuis.
Ça restait pour elle l'épreuve la plus douloureuse de son existence.
Elle avait bien faillit ne pas s'en relever, et se laisser mourir en emportant au paradis le bébé qu'elle portait alors dans son ventre. Elle avait vécu sans joie, sans envie et sans espoir pendant neuf mois.
Jusqu'au jour de la naissance d'Eileen.
Elle avait alors pris conscience que rien ne comptait plus que le bonheur de sa fille. Alors elle s'était battue pour la garder, et l'élever. Pour reprendre le contrôle de sa vie. Et vivre à nouveau. Enfin. Heureuse.
"C'était un homme de principes", reprit Ariane. "Assez autoritaire. Mais un mari aimant et attentionné. Il aurait fait un père formidable."
Elle termina sa bière d'un air songeur, souriant à la vue du chien qui s'ébrouait au milieu des enfants hilares.
"Eileen aurait vraiment mérité de le connaître."
Un silence s'ensuivit, puis Ariane se leva et lui sourit. "Je suis vraiment heureuse qu'elles aient croisé votre chemin, Danny."
"Pas autant que moi", lui assura-t-il en lui rendant son sourire.

Val Merciiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii!!!!
Je n'attendais pas de suite aussi rapidement, ça m'a redonné le sourire
C'est encore une fois un très beau moment, décrit avec justesse
On en apprend un peu plus sur Alanis et la petite Eileen
Je Kiffe, j'adôôôre!!
C'est toujours aussi parfait ma VaLmOuNeTTe

Merci merci encore beaucoup!! C'est... pinaise, je sais pas trop quoi dire... Mais bon, c'est pas comme si j'étais obligée de reviewer vos coms à chaque fois...
Merci, donc! Et ma Perl' je te promets de très bientôt rallumer la lumière Je tiens le bon bout pour le chapitre suivant!!!

Que la lumière soit! Et la lumière fut!



Les Bracelets Brésiliens (7)


"Bonne nuit, maman!" s'exclama Eileen au téléphone. "Je t'aime aussi!"
Elle eut un petit rire, puis raccrocha.
À pieds joints, elle sautilla ensuite jusqu'au canapé sur lequel elle bondit joyeusement, pour atterrir directement à côté de Danny. Elle se cala tout contre lui et reprit ses fils de couleur accrochés à son pantalon.
En jetant un oeil vers lui, elle s'aperçut qu'il avait pris une petite longueur d'avance sur elle pendant qu'elle était au téléphone. Alors elle repartit très vite à l'assaut de ses séries de noeuds, afin de rattraper son retard.
"Ça te fait pas mal, avec tes mains?" s'inquiéta-t-elle au bout d'un moment.
Il tourna la tête vers elle et la regarda d'un air interrogateur, même pas certain du fait qu'elle lui avait adressé la parole.
"Excuse-moi", lui dit-il, navré. "J'étais... noyé dans mes pensées."
"Je t'ai réveillé?" sourit-elle.
"Un peu, oui."
De retour sur la terre ferme, il se remit à son bracelet brésilien et reporta tout le reste de son attention sur elle: "Tu disais?"
Mais Eileen hésita. Elle noua même quelques fils entre eux en silence, avant de finalement lancer: "Tu as toujours mal? À tes mains? Et quand tu marches?"
"Non, ça peut aller", lui répondit-il sans quitter ses fils colorés des yeux. "Les coupures sont cicatrisées, et puis j'ai plus du tout mal quand je marche. Seulement quand je descend les escaliers."
"Et aussi quand tu cours?" sembla-t-elle se rappeler.
Il haussa les épaules: "En fait, j'ai pas eu l'occasion de courir depuis un long moment, alors je sais pas trop."
Elle l'écoutait religieusement. Leur petite conversation ressemblait à n'importe quelle autre. Sauf que sous l'apparente banalité de leurs mots se cachaient d'immondes souvenirs, d'atroces souffrances, et les angoisses d'une petite fille, aussi.
"À quoi tu pensais?"
"À un tas de choses", lui avoua-t-il aussitôt.
Et c'était la vérité.
Il pensait à Alanis et à son passé. Il pensait aux neuf mois de calvaire qu'elle avait traversé.
Tu devrais croire un peu plus en tes capacités à reprendre le dessus sur ce qui t'arrive
Elle avait eu raison. C'était pour ça qu'il avait accepté de venir. Il était là parce qu'il avait confiance en elle, en son jugement, et en son expérience.
Je ne compare pas mes souffrances aux tiennes, Daniel. Je ne t'arrive pas à la cheville, pour ça
C'était ça qui lui avait fait le plus mal. Parce qu'elle avait tant souffert. Tant perdu, ce jour-là. Et lui? Il avait toujours ses amis autour de lui, et n'avait plus que des cicatrices. Alors pourquoi avait-il tant douté? Qu'est-ce qu'il avait attendu avant de prendre la main qu'ils lui tendaient?
Si elle avait trouvé la force de se battre pour remonter la pente, alors il allait y arriver lui aussi.
À elle, il lui avait suffit d'un déclic. La naissance de sa fille. Il se demandait quel avait été le sien, exactement. Les mots d'Alanis? Ou bien la bienveillance de Sid, et de Stella, le cadeau de Lindsay? La patience de Mac? Ou bien Sheldon, qui avait su plus que n'importe qui rester le même? L'amitié inconditionnelle et sans faille de Don? Ou encore la seule présence d'Eileen à ses côtés? Son innocence?
Est-ce que ça n'avait pas été tout ça à la fois?
Il pensait à McKie, qui l'avait complètement brisé. Et que jamais il ne pourrait se reconstruire. Jamais il ne pourrait redevenir celui qu'il avait été. C'est un autre lui-même qu'il devait tenter de façonner. Avec ses faiblesses, d'accord. Mais d'autres forces, aussi. Et d'autres aspirations, d'autres priorités. Et une nouvelle confiance en lui.
"Qu'est-ce que tu veux faire, demain?"
Eileen interrompit son travail et après quelques secondes de réflexions, proposa: "On pourrait aller se baigner dans le lac? Faire une tarte aux mûres? Aller se promener à Augusta, lécher les vitrines et manger une glace?"
Danny lui adressa une moue sidérée. Elle le regarda alors avec incertitude, oscillant entre l'amusement que lui inspirait sa grimace et la peur de lui en avoir trop demandé.
"Tu crois qu'on aura le temps d'aller voir un film au cinéma, avec tout ça?"
"Oh oui!" jubila-t-elle subitement en joignant ses mains, comme si elle remerciait le ciel de ce cadeau inattendu.
Finalement, Danny lui offrait bien plus que ce qu'elle demandait. C'était lui qu'elle devait remercier. Et ce soir qu'elle devait terminer son bracelet. Pour lui permettre de faire un voeu, qui se réaliserait un jour, à lui aussi.
C'était pas grand-chose, mais elle lui devait bien ça...

Danny sursauta. Pour la seconde fois ce soir, Eileen le tira brusquement de ses rêveries. La différence, c'était qu'au lieu de nouer les fils d'un bracelet, il suivait un film à la télé. Et il le suivait vraiment, cette fois.
"Qu'est-ce qui t'arrive, princesse?" s'enquit-il en se redressant, lorsqu'il repéra l'ombre de la petite dans son champ de vision.
Oublié le film. Car malgré la pénombre, atténuée par les lueurs dansantes des images projetées par le petit écran, il vit à quel point elle était effondrée.
Là, d'une petite voix bouleversée, elle annonça: "Il a disparu."

Alors! Oui, elle a 7 ans! Ou 8, je sais plus trop
Et en ce qui concerne Charlie, je suis contente de voir que le mystère est toujours présent! T'inquiète, tu vas bientôt être tout à fait éclairée!
Merci beaucoup, infiniment! pour ce com, ma Perl'!!! J'te kiffe trop!!

Excellent chapitre c'est super
J'adore ce bout'chou elle est genial adorable !
Bref c'est encore un chapitre extra un regal j'adore mais bon on reste encore dans le flou c'est rageant (mais bon ca rend l'histoire encore plus attrayante pour ma part je verai bien la peluche de la pitchoune qui a disparut bon ok j'arrete mon delire et je de dis rdv au prochain chapitre )

*NiNa*

Pour la résolution de l'énigme, RDV par ici ------> http://csiny-fanfics.easyforumpro.com/Les-Experts-Manhattan-c1/Les-fics-de-valmcsi-f1/generale-La-Disparition-de-Charlie-Parker-USA-3-3-p724.htm#724

ouahhhhhh j'avais beaucoup apprecier USA et j'avais adore Nuits blanches mais ca.... ca un vrai bijou que je viens de decouvrir (je sais je sais, j'ai encore 3 métros de retard)... Danny et Eileen un drole de petit couple... ca sonne tellement vrai, les souffrances cachées, les cauchemars, les tentatives de Dany pour s'en sortir... Et que dire de cette petite puce qui reste attachee a son petit papa d'adoption... Les scnes sont touchantes et pleines d'emotion et l'un de mes preferee est celle de dany et monsieur l'ours en peluche...
Continue ma petite Valm, j'ai hate d'avoir la suite
a bientot
Lady H.